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C’est avec L’ultime lettre d’Amour paru aux Éditions Écrits des Forges que Julie Stanton a décroché le Prix littéraire des Écrivains francophones d’Amérique. Pour son édition 2020, le Prix récompensait un recueil de poèmes publié par un éditeur francophone du Canada entre le 1er janvier 2019 et le 30 juin 2020. 13 éditeurs de poésie avaient proposé pas moins de 57 recueils.

Mot de l’éditeur :

L’ultime lettre d’amour propose une incursion au cœur des archétypes amoureux. Dans cette lettre ardente, alors qu’elle évoque les moments passionnels de leur union, la défunte lumineuse invite l’amant à la rejoindre dans son univers où elle côtoie le Phénix et les Immortels bercés par le chœur des Nymphes. Au cours de ce périple du plus creux de la terre jusqu’au plus haut de l’azur, du fond des abysses au sommet des volcans, elle croise Tristan et Iseut, Héloïse et Abélard, couples du Moyen Âge célèbres et célébrés. Une ode à l’amour au-delà du Temps.

Pose l’oreille

sur ma tombe

ô mon amour de peu de foi

tu entendras

malgré la stridulation

des cigales

mon pouls

battre le siècle.

Sous les hydrangées

ma chair

encore violente

mes iris

de pierres précieuses

le sang d’or dans mes veines

d’un rose amarante

ma bouche

pleine

de royal et d’auguste.

Ici

j’existe bardée d’infinitude

en dépit

des porteurs de noir

et de fleurs.

Julie Stanton

Cr. Photo : Régis Mathieu

Au sujet de Julie Stanton :

Julie Stanton est poète et romancière. Née en 1938 à Québec, elle y pratique divers métiers de l’écriture à partir des années 80, dont le journalisme indépendant[1]. Elle fait partie de la délégation des poètes québécoises, qui ont participé en 1997 et 1999 à la « Rencontre Internationale de Poésie féminine Contemporaine de Langue Française », qui s’est déroulée à Paris, sous les auspices des Messagères du poème. Julie Stanton a publié en revues dans Arcade, Estuaire et Le Sabord au Québec, dans Envol en Ontario, dans Les Cahiers Bleus, Midi, Le Temps Parallèle et Lieux d’Être en France. Elle a collaboré à plusieurs anthologies, tant au Québec qu’en France ou au Mexique.

En 2004, Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda[2] est lancé en présence de l’écrivaine à La Chascona[3] et est finaliste en 2005 pour le Prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec. En 2011, Parfaitement le chaos suivi de Élie ma joie est reçu comme « un solide recueil ciselé aux flammes et aux souffrances ». La même année, Carnets de l’Isle-aux-Grues reçoit le Prix du Patrimoine des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches dans la catégorie interprétation et diffusion.

Finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2014 dans la catégorie «Poésie» pour Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (2013), Julie Stanton voit Le Bonheur cet illusionniste être publié par Les Écrits des Forges en mars 2017. Son nouveau recueil, L’ultime lettre d’amour, est sorti le 8 mai chez le même éditeur.

[1] Lauréate des Grands Prix des Magazines du Québec en 1992, 1994 et 1995.

[2] Traduit en espagnol par Victor Hugo Ramos et publié en Argentine par Ediciones Botella al Mar sous le titre : Réquiem por sueňos asesinados en septembre 2017.

[3] L’une des maisons-musées dédiées à la mémoire du poète et siège de la fondation Neruda à Santiago, au Chili.

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