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Quand la pyramide des âges s’inverse, l’âgisme rampe et s’installe impunément dans la société, la vieillesse devient un tabou. Et aujourd’hui, nous n’y échappons pas. C’est dans ce contexte que vient de sortir le nouvel opus de Julie Stanton: Dans le blanc des âges (Écrits des Forges).
Toujours à la pointe de l’actualité qui nourrit sa poésie, Julie Stanton nous invite à regarder la vieillesse, tout droit, dans la lumière crue, dans le blanc des âges, avec autant de vitalité que de lucidité et de tendresse. Une poésie à découvrir, surtout quand on croit que « les vieux » forment une caste à cacher sous le tapis.
Un recueil attendu: « Julie Stanton, la doyenne de nos poètes, impose un grand désir de vivre dans sa poésie de résistance au temps, à la dilution des passions. Dans Le blanc des âges, comme on dit « dans le blanc des yeux », le courage d’une femme traduit la volonté de qui affronte sa vitalité malgré ce qui vient. « Livre-bilan », vibrant, n’évitant ni la désolation ni la détermination à poursuivre les mots justes, posés à même le coeur des choses, dans le tremblement d’une vive colère « de braise et de marbre ». Cette irrigation sanguine se fraie un chemin entre « la fureur du premier sang / et le flux de l’apaisement ». Toujours aussi pertinente, cette poésie contient des perles de tendresse. » [Hugues Corriveau, in La poésie d’ici en quelques recueils, Le Devoir, 20.01.2024]
Mot de l’éditeur:
Julie Stanton installe sa poésie au centre même d’une histoire intime, celle d’une femme qui a décidé d’afficher son ardent désir de vivre face à la vieillesse et à la mort :
je ne sais
comment détricoter les lignes de ma vie
entre la fureur du premier sang
et le flux de l’apaisement
Dès lors, Dans le blanc des âges prend la forme d’un livre-bilan. Voyant l’addition des traces laissées par le temps et par les épreuves, la narratrice note que par-delà ses « jolis mensonges fardés » brille toujours « le vermeil de mon regard ».
J’ai conservé
d’Elle la révolte
devant le saccage du monde
l’absence de contrition
de rédemption.
Quand Elle ressurgit
de braise et de marbre
j’ai les saintes colères
de mes quinze ans.
Dans le blanc des âges est un recueil à de poèmes à la beauté inéluctable, qui recèle la gravité de l’inévitable dans un face à face rarement aussi crûment abordé. L’avancée en âge n’empêche aucunement cette battante de chercher encore et toujours à donner sens à sa vie. Ni de fouiller l’univers et l’humanité en quête d’espérance. De cette manière, elle surveille « L’éclaircie entre deux fins du monde ».
Au sujet de Julie Stanton :
Julie Stanton est poète et romancière. Née à Québec, elle y pratique divers métiers de l’écriture à partir des années 80, dont le journalisme indépendant[1]. Elle fait partie de la délégation des poètes québécoises, qui ont participé en 1997 et 1999 à la « Rencontre Internationale de Poésie féminine Contemporaine de Langue Française », qui s’est déroulée à Paris, sous les auspices des Messagères du poème. Julie Stanton a publié en revues dans Arcade, Estuaire et Le Sabord au Québec, dans Envol en Ontario, dans Les Cahiers Bleus, Midi, Le Temps Parallèle et Lieux d’Être en France. Elle a collaboré à plusieurs anthologies, tant au Québec qu’en France ou au Mexique.
En 2004, Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda[2] est lancé en présence de l’écrivaine à La Chascona[3] et est finaliste en 2005 pour le Prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec. En 2011, Parfaitement le chaos suivi de Élie ma joie est reçu comme « un solide recueil ciselé aux flammes et aux souffrances ». La même année, Carnets de l’Isle-aux-Grues reçoit le Prix du Patrimoine des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches dans la catégorie interprétation et diffusion.
Finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2014 dans la catégorie «Poésie» pour Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (2013), Julie Stanton voit Le Bonheur cet illusionniste être publié par Les Écrits des Forges en mars 2017, suivi de L’ultime lettre d’amour en 2019, puis Nos lendemains de feu en 2021. Dans le blanc des âges est son dernier recueil en date.
[1] Lauréate des Grands Prix des Magazines du Québec en 1992, 1994 et 1995.
[2] Traduit en espagnol par Victor Hugo Ramos et publié en Argentine par Ediciones Botella al Mar sous le titre : Réquiem por sueňos asesinados en septembre 2017.
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