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Agence Littéraire Laëns

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Agence Littéraire Laëns

Archives de catégorie : Conseils

Top 5 des irritants à éviter dans un manuscrit

24 lundi Sep 2018

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Conseils, Devenir écrivain

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Mots-clés

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Je reçois de nombreux manuscrits par mois, plus que je ne pourrais en lire – du moins en entier. Je suis donc obligée de faire un premier tri à la lecture de quelques pages. Mais rien de grave, puisque vous avez – en véritable professionnel – vérifié que la qualité de votre manuscrit est constante, retravaillé ces quelques chapitres qui semblaient un peu flottants, chassé les incohérences de votre intrigue et mené une guerre sans pitié aux fautes d’accord du participe passé. Est-ce à dire que votre manuscrit va passer le premier test ? Oui, si vous avez évité de tomber dans le top 5 des irritants.

En 5eme position : la pluie de points de suspension

Il existe de bonnes raisons d’utiliser des points de suspension: montrer qu’une idée est incomplète, un discours interrompu, une énumération abrégée, exprimer une hésitation. Mais si tous vos personnages utilisent le même rythme pour parler, hésitent dans un bel ensemble, et que l’on retrouve une pluie de points de suspension dans la narration, la conclusion arrive sans hésitation, elle : l’auteur a peur de commettre une erreur de ponctuation et laisse le lecteur décider de laquelle conviendrait le mieux. Une attitude qu’il vaut mieux corriger ; un auteur se doit de maîtriser la ponctuation.

Il se peut aussi que le langage texto ou celui des réseaux sociaux vous influence, y compris dans la ponctuation. Ces textes propres à un format court utilisent un vocabulaire appauvri, donc nécessitent des signes révélateurs de l’état d’esprit du locuteur pour s’assurer d’une bonne communication. On utilisera les points de suspension pour exprimer l’hésitation, la timidité ou le suspense dans un texto ou un post Facebook. En ce qui concerne l’usage des points de suspension pour instaurer un suspense dans un roman, il n’y a aucune équivoque, c’est à proscrire. Autant ajouter à la fin de la phrase ce genre de photographie : Si vous en avez besoin, c’est que vous devez retravailler votre texte.

Quelques ressources : Alloprof pour commencer, et Le Ramat de la typographie pour aller plus loin.

En 4e position : le personnage qui prend de grandes inspirations/respirations pour se calmer.

Ce n’est pas parce qu’on a coutume de dire « Respire par le nez » ou « Prends une grande inspiration, ça va aller mieux, » que tous vos personnages doivent vivre aux frontières de l’hyperventilation. Tout d’abord, de la même manière qu’il existe une gradation dans les irritants ou les stress, on en retrouve une dans les réactions et les moyens mis en œuvre pour se calmer. On doit adapter la réaction du personnage au niveau de stress subi ; cela va permettre de travailler en finesse la psychologie du personnage – qui devient vivant – et créer une variété de comportements induits par des stimuli plus ou moins agréables. Observez autour de vous : untel se masse la nuque, une autre se force à sourire, celle-ci sifflote pendant que celui-là lisse sa chemise. À chacun une manière de réagir en fonction d’une circonstance. Prenez des notes, créez et faites-nous croire à vos personnages.

En 3e position, le personnage qui se met à/ commence à mais qui ne finit jamais rien

À part lorsqu’il est nécessaire de détailler un processus, d’en montrer les étapes, mieux vaut que votre personnage fasse quelque chose plutôt que de se contenter de commencer à la faire.

Exemple : Victoria se mit à monter les marches.

Si Victoria n’a subi aucun accident qui pourrait justifier qu’on s’attarde sur le moment où elle commence à monter les marches, mieux vaut écrire : Victoria monta les marches.

Exemple : Denis criait qu’il n’aurait jamais dû quitter son travail ; Germain se mit à pleurer.

Si la locution « se mettre à » est très utilisée dans nombre de manuscrits dès qu’il s’agit de l’affect, mieux vaut s’en passer. Quand on dit « Germain se mit à pleurer, » le ressenti est inexistant. Pourquoi ? En utilisant « se mettre à, » on dissèque l’affect de Germain. Et on ne dissèque que ce qui est mort. Or, le lecteur veut vivre une vie créée par un autre, le temps d’un roman. Une des conditions de possibilité de ce transfert : élaguer les « se mettre à » ou « commencer à. »

En seconde position : l’interpellation du lecteur

On distingue deux manières d’interpeller le lecteur. La première, la plus irritante et qui garantit que la lecture du manuscrit ne dépassera pas la première page : l’auteur interpelle le lecteur dès le prologue pour lui annoncer que son écrit surpasse tout ce qui lui a été donné de lire jusqu’à présent, le tout baignant dans une soupe de superlatifs, tous plus élogieux – à son endroit, il va s’en dire – les uns que les autres. Plus l’auteur en ajoute, plus vertigineuse sera la chute.

La seconde manière d’interpeller le lecteur est issue d’une tradition littéraire. Elle fait appel à l’esprit critique du lecteur ou à sa morale, à sa conception de la vie. Par son biais, le narrateur passe un pacte avec le lecteur. On la retrouve chez nombre de grands auteurs (Balzac, Stendhal, Butor, Calvino, etc.), mais elle exige un réel savoir-faire. Sa contrainte, et elle est de taille, est qu’elle ne doit pas empêcher le lecteur de s’immerger dans le texte. À tel point que certains éditeurs développent une allergie à ce procédé, privilégiant des manuscrits plus « ressentis, » plus « immédiats » – ce qui ne veut pas dire plus faciles.

En pole position : De tous temps/depuis la nuit des temps

Si le Littré nous offre une définition de l’expression « depuis la nuit des temps, » « Expression française qui remonte au XVIIe siècle et qui a vraisemblablement des origines bibliques. En effet et selon certaines interprétations, la nuit des temps pourrait signifier la naissance du temps et être utilisée à la fois pour désigner une vérité quasi constante depuis toujours, ou pour dire qu’une histoire ou un fait sont tellement anciens qu’ils remonteraient à la création de l’humanité, » elle et sa variante « de tous temps » sont suivies dans 99.9 % des cas (j’ai laissé le 0.1% pour l’exception que je n’ai pas encore vue) d’une erreur factuelle ou d’un anachronisme. Mieux vaut éviter. De plus, avant d’utiliser cette expression malgré les avertissements, vérifiez que vous avez besoin d’inscrire votre intrigue dans une chronologie aussi vaste. Si ce n’est pas le cas, abstenez-vous.

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Éviter ces seuls écueils ne saurait garantir de séduire un agent littéraire ou un éditeur – d’autres facteurs entrent en ligne de compte –, mais cela devrait permettre à votre manuscrit de ne pas terminer aux oubliettes au bout de quelques pages. Cliquez sur la rubrique « Conseils » pour compléter ce billet.

©Agence Littéraire Laëns 2018

L’auteur et le temps

28 jeudi Sep 2017

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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Mots-clés

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Bien des primo-romanciers ont hâte d’être publiés. Normal, me direz-vous. Oui, mais.

Mais la réécriture exige un temps de réflexion. On ne réécrit ni un roman, ni une nouvelle, ni un poème le temps de crier lapin. Faire l’économie de ce temps fait courir le risque soit de présenter un texte loin d’être achevé, soit de s’engager dans un cycle sans fin de révisions.

Mais présenter son œuvre à une (plusieurs) maison(s) d’édition exige un certain délai. Il y a bien sûr le temps nécessaire pour que la maison d’édition reçoive votre roman ou votre recueil, le temps aussi d’un survol ou d’une première lecture de votre œuvre parmi la pléthore de manuscrits reçus pour s’assurer qu’elle correspond à ce que la maison recherche ou pas, puis le temps de mise en lecture auprès d’un comité, le temps-même de la lecture et le temps de la décision. Cela ne s’arrête pas là : à partir du moment où votre manuscrit est entré dans la dimension temporelle de la maison d’édition, cela veut dire aussi qu’il est entré dans son rythme. Et par rythme, je veux parler des contraintes de temps internes à cette maison. S’il s’agit d’un refus, cela s’arrête là (ou plutôt, vous pouvez repartir en phase de réécriture avant une présentation à une autre maison). Si la maison d’édition est intéressée, se pose la question du calendrier de publication. Est-il encore ouvert ou est-il clos ? S’il est ouvert et que le positionnement de votre roman convient à la période encore libre du calendrier, alors vous pouvez obtenir un contrat de publication. S’il est fermé, on risque de retarder l’envoi du contrat de publication, la loi ne permettant pas à un éditeur de se réserver un roman ad vitam aeternam.

Mais cela ne s’arrête pas là. Il faut le temps de la négociation du contrat. Lorsque la maison d’édition et vous (ou votre agent) êtes tombés d’accord sur tous les articles qui le composent, vous allez certainement rencontrer votre éditeur et signer le fameux contrat.

Ce n’est pas fini. Le directeur littéraire (ou la directrice littéraire) peut vous demander d’apporter des changements à votre manuscrit ou/et à votre titre. Vous devez donc compter du temps pour sa lecture critique, du temps pour votre réécriture. Viennent ensuite les correcteurs, réviseurs, graphistes. Là aussi, il faut prévoir du temps pour les allers-retours et votre propre temps pour approuver ou confirmer certains changements (attention, ce laps de temps peut être encadré par un article du contrat). On va aussi vous présenter la couverture.

Est-ce que cela veut dire que votre livre est prêt à partir sur les tablettes des librairies ? Pas encore : il va falloir qu’il passe d’abord par la case « imprimerie », avec des délais que votre maison d’édition aura prévus dans son calendrier.
Comme idéalement votre maison d’édition passe par les services d’un diffuseur pour assurer la présence de ses livres (dont le vôtre) en librairie, elle va lui présenter votre bébé. Et idéalement, le représentant du diffuseur qui va proposer votre titre aux libraires va le parcourir ou le lire.

Bien sûr, il s’agit là d’un parcours simplifié. Pour être précis, il faudrait ajouter d’autres éléments, faire des boucles, etc. Mais cela vous donne une idée. Écrire n’a rien d’instantané, réécrire non plus, et être publié pas davantage. Parce que cela exige du temps, l’écrivain se doit d’être patient ET persévérant.

« Chaque fois que l’on m’interviewe, on me demande : « Quelle est la qualité la plus importante que doit posséder un romancier? » C’est tout à fait évident : le talent. (…)Si on me demande quelle est la deuxième qualité importante pour un romancier, je réponds sans hésitation : la concentration. (..) une véritable concentration permet de compenser un talent capricieux ou même insuffisant. (…) Après la concentration, la qualité la plus importante pour un romancier est la persévérance. »

— Haruki Murakami, Autoportrait de l’auteur en coureur de fond.

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©Agence Littéraire Laëns 2017

Le contrat d’édition

12 samedi Mar 2016

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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orpheus1Comme pour tout contrat, il est nécessaire de prendre connaissance du contrat d’édition AVANT de le signer pour être certain de savoir à quoi on s’engage. Il comporte de nombreux articles, qui régissent la propriété intellectuelle et les droits économiques, les droits moraux, les redevances et leur paiement, la tenue et les vérifications des livres (comptables), les engagements respectifs de l’auteur et de l’éditeur, la gestion des stocks et la rétrocession des droits, le droit de préférence, les dispositions finales, etc. Voici quelques points à connaître :

  • Il doit y avoir un contrat par œuvre. En clair, si vous écrivez une série, vous devez signer un contrat par tome.
  • La durée de la cession doit être clairement stipulée : c’est la durée pendant laquelle l’éditeur peut exploiter l’œuvre.
  • La présentation matérielle du livre : dans la plupart des contrats, l’éditeur se réserve le droit de déterminer la présentation matérielle de l’ouvrage (format, couverture, jaquette, etc.). Il est néanmoins souhaitable que l’auteur soit consulté, entre autres, sur le projet d’illustration de la couverture, le titre, les textes figurant en quatrième de couverture et sur les rabats avant la fabrication.
  • Le tirage initial : l’éditeur informera l’auteur du nombre d’exemplaires tirés. L’auteur a intérêt à faire préciser au contrat le nombre d’exemplaires gratuits qui lui reviennent et le pourcentage de remise dont il bénéficie sur toute autre quantité d’exemplaires commandés.
  • La rémunération de l’auteur : de manière générale, les droits d’auteur représentent 10 % du prix de vente HT suggéré par l’éditeur (= 10 % du prix régulier du livre en grand format, et non des ventes nettes). Ce taux est négociable de gré à gré, comme tout article du contrat. Les droits d’auteur pour des ventes aux clubs de livres peuvent se faire à un autre taux. Les livres en format de poche sont généralement rétribués à hauteur de 8 %. Les taux des droits d’auteur pour la vente des livres numériques sont assez variables selon les maisons d’édition. L’UNEQ préconise notamment un taux de 25 % des recettes nettes si le prix de vente au détail du livre numérique est en-deçà de 75 % du prix de l’exemplaire imprimé, et plusieurs éditeurs l’appliquent.
  • Le paiement des redevances. L’éditeur doit s’engager à fournir un relevé de compte et à verser annuellement les redevances dues à l’auteur. Le contrat doit stipuler à quelle date (ou dans quel délai) ce paiement a lieu par rapport, soit à la première mise en marché de l’œuvre, soit à l’émission du rapport.
  • Obligation de publier l’œuvre : L’éditeur est tenu de publier à ses frais l’ouvrage de l’auteur. On retrouve souvent dans les contrats le délai, raisonnable, d’un an pour la publication. On peut aussi y faire ajouter (si ce n’est déjà stipulé) que l’éditeur a l’obligation d’informer l’auteur de la date de mise en vente de l’ouvrage, des éventuels retirages et de la signature des contrats de sous-éditions de l’œuvre à l’étranger.
  • Obligation d’exploitation permanente et suivie et obligation de diffusion commerciale (promotion) : L’éditeur est tenu d’assurer à l’œuvre une exploitation permanente et suivie, et une diffusion commerciale, à ses frais. Autrement dit, l’éditeur doit faire en sorte que le livre soit disponible pendant la durée du contrat (réimprimer au besoin dans un délai et un cadre stipulés dans le contrat) et en assurer la promotion.

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Les quelques points évoqués ici le sont de manière très sommaire et non-exhaustive. Il convient de vous informer, et de prendre connaissance de TOUS les articles de votre contrat. Un contrat repose sur la bonne foi des parties et se doit d’être équitable (il protège les deux parties). La grande majorité des maisons d’édition sont dignes de confiance, mais certains prestataires de service se font passer pour des éditeurs. Avant de signer un contrat, il est recommandé de le faire lire. 

©Agence Littéraire Laëns 2016

Quand la fin justifie les moyens

22 jeudi Oct 2015

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écrire la fin d'un roman

La fin est le moment le plus important de votre roman. C’est à sa lecture que l’éditeur décidera de vous publier et que le lecteur choisira de recommander votre livre, ou pas.

 

Ce qu’il vaut mieux éviter :

   N’introduisez pas de nouveaux personnages, ni d’intrigues secondaires dans les quarante dernières pages. Il fallait le faire avant.

   Ne vous perdez pas dans des descriptions, flash-backs, et explications. Gardez la description à son minimum, préférez l’action et la résolution des conflits. Une histoire qui nécessite des explications n’a pas été bien racontée.

   Ne changez pas de ton. Cela donne l’impression qu’un autre narrateur a pris la relève.

   Ne sortez pas la fin de votre chapeau, elle doit être logique ; vous pouvez toutefois utiliser des revirements. Une seule contrainte : ils doivent être crédibles. Pour cela, semez des indices au cours du récit. En seconde lecture, le lecteur redécouvrira l’histoire avec un œil neuf.

Ce que vous pouvez faire :

   C’est le moment de résoudre le conflit central, ou au moins de le dénouer. Le happy end n’est pas obligatoire, mais évitez de décevoir le lecteur.

   Vous pouvez construire une fin « miroir » par rapport à votre début. Une fois la fin écrite, revenez au commencement et vérifiez que vous n’avez rien laissé d’inachevé. Attention : si votre personnage principal n’a pas assez évolué au cours du roman, la fin « miroir » va faire ressortir ce défaut.

   Finir votre roman en englobant votre intrigue dans un événement historique peut être intéressant ; à condition que vous ayez préparé le terrain et que le lecteur puisse établir un parallèle entre la résolution du conflit central et cet événement. Sinon, cela tombe à plat.

Une fin banale, ouverte ou excitante ?

Cela dépend du genre et du ton de votre roman.

– Pour le roman d’action, on préconise volontiers une fin excitante : créez un événement qui surpasse tout autre incident dans votre roman en termes d’action, de conflits, et de dialogue. Pensez au Comte de Monte-Christo d’Alexandre Dumas.

– Pour une série, vous pouvez vous permettre une fin ouverte, à condition que le conflit central du tome soit résolu. On peut l’utiliser aussi dans une nouvelle.

– La fin banale sera réussie si elle reste dans le ton de l’histoire et qu’elle respecte le personnage principal. Mais évitez-la pour un roman à suspense.

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   En tant qu’agente littéraire, un bon roman doit me donner envie de ralentir la lecture sur la fin, de résister au rythme de l’écrivain, pour rester plus longtemps avec les personnages auxquels je me suis attachée, pour savourer le ton, la voix et le style de l’auteur. Et poser le manuscrit, à regret. Ces conseils, seuls, ne sauraient garantir une fin réussie. D’autres facteurs entrent en ligne de compte. À vous de juger et de transposer ce qui convient à ce que vous écrivez.

©Agence Littéraire Laëns 2015

Dynamique des personnages secondaires

11 mercredi Mar 2015

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personnages secondairesSi développer le personnage principal de votre roman est primordial, il faut aussi lui donner vie. Les figurants et les personnages secondaires vont vous y aider. Même si leurs rôles sont moindres voire mineurs en ce qui concerne l’intrigue, ils sont déterminants quant à la vraisemblance des situations et celle de votre personnage principal. Vous devez leur accorder une grande attention au moment de bâtir votre roman.

Les figurants

À moins que votre histoire se déroule dans un univers clos, votre personnage principal est entouré de nombreuses personnes qui n’ont pas d’importance pour l’histoire. Elles font partie de son milieu de vie, de son paysage. Ce sont les figurants, ceux dont la présence est nécessaire pour donner une impression de réalisme. Ils jouent un rôle passif, qui n’influence pas directement le cours du récit. Mais ils peuvent révéler une facette d’un de vos personnages principaux. Le narrateur ne les nomme pas nécessairement.

Pour que ces figurants se fondent dans le décor, vous pouvez avoir recours à des stéréotypes. Un stéréotype est un personnage typique. Il fait ce que les lecteurs en attendent. Par conséquent, ils ne s’attachent pas à lui. Cela peut être l’étudiant fauché qui vit au sous-sol de l’immeuble, avec plus de culture que d’esprit pratique, la militante écologiste qui se lance dans une conférence sur le recyclage lorsque votre personnage principal la croise dans un couloir, le concierge qui connaît les habitudes de tout le monde, etc.

Si vous considérez qu’un stéréotype ne rend pas justice à un personnage, vous pouvez le particulariser. Mais au moment où vous le faites, vous obtenez un personnage unique, qui attirera l’attention des lecteurs.

Les personnages secondaires

Tous les personnages secondaires n’ont pas la même importance. Si un personnage secondaire ne doit pas attirer l’attention des lecteurs, il ne devrait pas jouer un rôle continu dans l’histoire. Son individualité va créer une ambiance, ajouter de l’humour, rendre le milieu plus intéressant ou plus complet. Un personnage secondaire doit créer des mises en situations qui permettent de faire évoluer l’intrigue et le personnage principal. Il cherche à lui venir en aide ou au contraire à lui nuire.

Par un effet de contraste, il illumine un trait de caractère de votre personnage principal. Watson fait ressortir l’intelligence de Holmes, Ron Weasley le courage de Harry Potter. Que serait Jean Valjean sans Javert ? Ou Séraphin Poudrier sans Donalda ?

Lorsque vous faites intervenir un personnage secondaire pour la première fois, souvenez-vous qu’une brève description, une scène d’action ou un dialogue sont plus efficaces qu’une biographie.

Pour créer de tels personnages — dont on se souvient immédiatement — vous pouvez leur donner un petit côté excentrique, exagéré ou des troubles obsessionnels. Le personnage secondaire excentrique permet d’introduire de l’humour et un effet miroir. Une autre manière de créer un personnage secondaire est de grossir un trait de caractère. Évitez toutefois de tomber dans la caricature. Tous vos personnages doivent être vraisemblables.

Les lecteurs vont classer inconsciemment les personnages par ordre d’importance. Les personnages secondaires ne doivent pas attirer les projecteurs; mais s’ils sont sans intérêt, ils n’ont aucune place dans votre roman. Tout est une affaire de dosage. Par conséquent, votre roman ne devra jamais comporter des personnages qui ont tous la même importance.

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Ces conseils ne sauraient garantir la réussite de vos personnages. D’autres facteurs entrent en ligne de compte ; par exemple, donner vie à des personnages, établir leurs caractéristiques principales , choisir leurs noms , créer des méchants crédibles, comment justifier leur côté sombre, écrire un dialogue, etc. À vous de juger et de transposer ce qui convient à ce que vous écrivez.

©Agence Littéraire Laëns 2015

Un auteur, un ego (ou deux) et un réviseur

21 mercredi Jan 2015

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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     Mon réviseur, mon ego et moi : cela pourrait être le titre d’un livre ou d’un film, une relation triangulaire qui finirait mal. Ou pas. Mais c’est avant tout la réalité vécue des auteurs (et symétriquement de leurs réviseurs, directeurs littéraires, agents, etc.). Voici un billet de Mylène Gilbert-Dumas que je reproduis ici dans son intégralité avec son aimable autorisation, et paru lundi dernier sur son blogue : Une doyenne, une sorcière et un caniche.

« Mon réviseur, mon ego et moi

Réviseur-Mylène
Imaginez 300 pages de ce genre-là !

Pour certains auteurs, c’est lire le rapport de la direction littéraire qui est le plus difficile. Dans leur cas, ce que je décris dans ce billet s’applique au directeur littéraire.

Pour d’autres, comme moi, le plus dur consiste à passer au travers d’un manuscrit barbouillé d’un bout à l’autre de commentaires et de corrections, c’est-à-dire constater le travail que mon réviseur a fait sur mon roman.

Quand arrive ce passage obligé vers la publication de mon manuscrit, mon ego souffre.

Par bonheur, depuis que VLB éditeur est passé à l’ère du numérique, je n’ai plus à m’arracher les yeux pour déchiffrer ce qui est griffonné dans la marge. Jusqu’à Yukonnaise, chez mon éditeur, on travaillait sur papier, avec crayon de plomb et stylo rouge. Avec une correction au plomb, il y avait toujours moyen de moyenner. Avec le rouge, jamais.

Aujourd’hui, on travaille en «suivi des modifications» dans Word. Petit miracle de la technologie, cette fonction du logiciel permet d’écrire lisiblement des commentaires dans la marge et de corriger les erreurs directement dans le texte. Une belle avancée technologique.

C’est pas mieux pour l’ego, cependant.

Comme l’a dit un jour un éditeur de mes amis, matcher un auteur avec un réviseur relève d’une épreuve olympique. Quand on forme enfin un couple qui se comprend et qui s’aime (Oui, oui ! C’est important l’amour, ici.), on fait le max pour que ces deux-là travaillent ensemble le plus longtemps possible.

Ça fait deux romans que je suis en amour avec mon réviseur, même si c’était pas le même réviseur pour les deux romans. Le bonheur, pour moi, consiste à lire les commentaires et à m’écrier :

— Ouiiiiiiiiiiii !!! Il a compris ce que je veux dire !

— Yéééééééééé !!! Il a compris comment j’écris !

Je me pâme comme ça pendant une semaine et j’accepte presque toutes les suggestions de mon réviseur.

Je n’ai toutefois pas toujours été aussi enthousiaste devant mes textes révisés. Il y a eu des romans dans ma vie où j’avais juste envie de me rouler en boule dans un coin pour pleurer en me répétant à quel point j’étais poche puisque mon réviseur avait écrit partout partout pis réécrit partout ailleurs comme si c’était encore possible d’en rajouter une couche.

Voyez-vous, mon ego, il est comme tous les ego. Il n’aime pas qu’on lui dise :

— Tu as fait une faute ici, une autre là, une troisième ici !
— T’as pas le droit d’écrire ça.
— Ce mot-là est un anglicisme. En français on dit…
— Cette formulation-là est calquée sur l’anglais, en français il faut écrire…
— Trop lourd. Reformuler.
— Confus. Reformuler.
— Se lit mieux de cette manière-ci.
— Se lit mieux de cette manière-là.
Etc.

Mon ego, quand il ouvre le fichier de réviseur, il monte aux barricades. Dès la première correction, il fourbit ses armes en criant : T’as rien compris !

Mais voilà. Mon ego, c’est pas lui l’écrivain. Mon ego, c’est l’animal persuadé qu’il est bon, qu’il est fin et qu’il est capable tout seul. Et il est convaincu qu’il a raison pis que les autres sont dans le champ.

Comme écrivain à l’ego blessé, donc, j’ai longtemps pleuré en lisant les corrections de mon réviseur et je sais maintenant qu’il s’agissait de souffrance inutile pour deux raisons.

1. Souvent, le réviseur n’était pas fait pour moi. Vous savez, j’écris dans une langue très simple des textes qu’on peut lire à voix haute. J’insiste pour que le rythme respecte ma musique interne, celle qui hypnotise le lecteur. Si vous m’associez un réviseur un tantinet trop littéraire (ou persuadé qu’il aurait écrit ce roman mieux que moi), on ne s’entendra pas.

2. J’ai compris que l’inspiration est peut-être divine, mais que le canal, lui, est faillible. (Je pense que c’est Victor Hugo qui a dit ça.)

Je sais jusque dans mes tripes que les histoires et les images qui naissent dans ma tête sont merveilleuses. Pour moi, elles sont claires, mais elles ne le sont pour personne d’autre parce qu’il n’y a pas de mots dessus. Il n’y a que l’esprit de l’image ou l’esprit de l’histoire. Pour les rendre accessibles aux autres, il faut les mettre en mots. Je deviens donc le canal par lequel ces images et ces histoires seront communiquées au Monde. Et là, mesdames et messieurs, il y a de l’obstruction. Il y a des parasites. Ça griche et ça distorsionne. Je suis faillible parce que je suis un être humain. Je n’ai pas tous les talents et j’ai des faiblesses à n’en plus finir.

L’expérience m’a rendue meilleure pour traduire sur papier ce qui s’agite dans ma tête. Je dis meilleure et non pas parfaite. Je ne pense pas qu’on puisse rendre à la perfection ce qui bouillonne dans l’esprit créateur. C’est insaisissable. Il y a trop de mouvements, et les angles sont arrondis au point qu’on ne sait par quel bout prendre l’idée.

Et mon ego, là-dedans ? Ben j’ai appris au fil des ans à le faire taire en lui servant un argument béton : Si mon réviseur n’a pas compris, mon lecteur ne comprendra pas non plus.

Bref, le travail du réviseur (et du directeur littéraire), c’est de rendre accessible au public visé les bijoux nés de l’imagination de l’artiste. Il n’est pas un ennemi et il n’est pas un supérieur. On travaille ensemble parce que deux cerveaux valent mieux qu’un dans ce domaine.

Quand chacun a saisi ça, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et moi, par la suite, au moment d’ouvrir des bulles, je ne le fais plus avec le soulagement qui suit un calvaire, mais avec la satisfaction du travail bien fait. »

Écrire un dialogue

26 vendredi Déc 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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dialogueLes romans contemporains comportent beaucoup de dialogues (ceux destinés au grand public en contiennent souvent 40 % et plus), qui peuvent poser des difficultés d’écriture. Rédiger un bon dialogue n’est pas simple.

 

Un dialogue doit-il être le fidèle reflet d’une conversation réelle ?

La plupart des conversations de la vie quotidienne ne présentent en elles-mêmes aucun intérêt dramatique. Elles sont constituées de salutations, de banalités. Elles ont une vertu sociale. Les gens hésitent, se répètent, cherchent leurs mots, font des fautes grammaticales. Ce genre d’échanges n’a aucune raison d’être dans un roman. À part de rares exceptions, transcrire des conversations réelles ne saurait garantir de bons dialogues. Au contraire.

 

Trois raisons pour inclure un dialogue dans un roman :

1- Le dialogue doit faire avancer l’intrigue.

2- Le dialogue doit révéler le caractère de vos personnages.

3- Le dialogue doit fournir des informations pertinentes. La frontière est mince entre révéler des faits importants et ennuyer le lecteur avec des détails. Ne laissez pas vos personnages «bavarder» dans un dialogue. Lisez le vôtre à haute voix. Votre langue va trébucher sur tous les mots inutiles. Retirez-les. Si nécessaire, ayez recours à un court résumé dans un discours rapporté de manière indirecte.

 

L’action soutient la parole (et vice versa)

Rappelez-vous que les gens ne font pas qu’user de mots quand ils interagissent. Ils font des choses, se déplacent et utilisent leur langage corporel — intentionnellement ou non. Des amis marchent ou boivent du café pendant qu’ils échangent, un cadre d’entreprise compulse un dossier tout en parlant à sa secrétaire, un patient se frotte les mains lorsqu’il se confie à son psy, une femme va se passer la main dans les cheveux quand elle veut séduire son interlocuteur, etc. Des personnages crédibles ne sont pas que des voix, ils doivent agir pendant qu’ils parlent et peuvent avoir des tics : jouer avec une pièce de monnaie, fumer une cigarette lors d’une conversation stressante…

Si vous faites agir vos personnages pendant un dialogue, évitez d’abuser des participes présents. Ils alourdissent le texte et ralentissent le rythme.

 

Dire ou ne pas dire, là est la question

Les auteurs devraient ignorer les nombreux billets de blogue, les conseils d’écriture qui suggèrent 50 mots à utiliser au lieu de «dit». « Dit » est parfait. Il montre au lecteur qui parle, et maintient son attention sur le dialogue. Lorsque les personnages marmonnent, ricanent, hésitent, informent, pleurent, ahanent, grognent, pouffent, geignent, halètent, susurrent, murmurent, crient, tout cela sur deux pages de dialogue, c’est non seulement irritant pour le lecteur mais l’auteur paraît ridicule. La ponctuation et les conventions typographiques garantissent un résultat plus efficace.

Et si vos personnages sont facilement identifiables dans le langage qu’ils emploient, leurs gestes, vous n’aurez même plus à préciser qui dit quoi (sauf dans les conversations à trois personnages et plus).

 

Accents, expressions et dialectes

On doit pouvoir reconnaître un personnage à sa manière de s’exprimer. Utilisez un registre de langue choisi en fonction du personnage qui parle (son origine sociale, son histoire, sa réalité culturelle, ses émotions, etc.). Privilégiez les expressions particulières plutôt que des mots mal orthographiés. Sachez en user avec prudence : si un personnage répète la même expression toutes les trois lignes, il va lasser le lecteur. Pour marquer l’origine étrangère d’un personnage, vous pouvez lui faire employer un ou deux mots étrangers. Mais rien qui nécessite l’utilisation d’un lexique.

 ___________________________________________

Ces conseils ne sauraient garantir la réussite de vos dialogues. Il faut aussi créer un équilibre avec la narration. Et d’autres facteurs entrent alors en jeu. Ce billet vous offre des lignes directrices générales. À vous de juger et de transposer ce qui convient à ce que vous écrivez.

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Fais-moi la Courte Échelle…

10 lundi Nov 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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myleneVoici un article écrit par Mylène Gilbert-Dumas, que je reproduis ici avec son aimable autorisation, et paru jeudi dernier sur son blogue : Une doyenne, une sorcière et un caniche. Elle y partage son expérience avec la maison d’édition La Courte Échelle.

 

« Mes aventures avec La courte échelle

 

 

Aujourd’hui, je devais vous parler des toilettes publiques à Tokyo (Oui, oui ! J’ai des choses à dire là-dessus pour vrai !). J’ai décidé de reporter ça à la semaine prochaine parce que j’ai lu cet article de La Presse de mercredi sur les déboires financiers de La Courte Échelle pis que j’ai envie de déchirer ma chemise sur mon blogue. Lecteurs, soyez avertis.

Sachez premièrement que je sais de quoi je parle. J’ai publié à La Courte Échelle de 2004 à 2009. Grâce à la confusion qui régnait déjà au sein de cette maison d’édition, la responsable a fini par me proposer, après quelques séances de négociation avec mon agent, une licence de 5 ans pour mon roman Mystique. On en demandait une de dix ans. Allez donc comprendre ! Je ne me suis pas opposée à cette offre, vous l’imaginez, mais je n’aurais jamais imaginé à quel point la vie venait de me faire un cadeau.

mystiqueDès le début c’est mal allé. Non seulement on ne m’a jamais demandé mon avis pour la couverture, mais j’ai vu mon roman pour la première fois dans une librairie. Je ne savais même pas quand il sortait ! Je vous laisse imaginer ma surprise quand j’ai lu, à la page 3, la biographie (la mienne !) qu’on avait écrite sans m’en parler.

On ne m’a pas davantage donné la quantité du premier tirage. Et puis un jour, j’ai réalisé que mon roman avait été réimprimé en comparant la couverture de deux exemplaires. J’ai téléphoné au bureau pour me faire répondre qu’on n’avisait jamais les auteurs quand il y avait des réimpressions. On n’avait pas que ça à faire, quand même !

Il m’était donc impossible de savoir combien de livres étaient en circulation. Impossible, aussi, de vérifier même au pif le contenu de mon relevé de droits d’auteur. Ce relevé, d’ailleurs, était tellement illisible que même mon agent, qui a un MBA, n’y comprenait rien. Et quand il a posé des questions concernant certaines colonnes de chiffres qui n’avaient aucune cohérence, la responsable lui a répondu de ne pas tenir compte de ces colonnes. Parfois, la vente d’un exemplaire me rapportait 1, 50 $. Parfois, 0, 25 $. La différence était importante, mais jamais justifiée.

Pas une fois pendant les cinq années que j’ai passées à La Courte Échelle je n’ai été payée à temps. Même que souvent, j’ai dû envoyer des lettres recommandées. Même que j’ai dû demander l’intervention de l’Uneq dont le président à l’époque publiait lui aussi à La Courte Échelle. Étrangement, pendant trois années consécutives, mes redevances s’élevaient au même montant. À la cenne près !

À force de chialer et d’envoyer des lettres, j’ai reçu des chèques postdatés de trois mois pour un montant de 1000 $. Mille dollars ! Même moi, qui travaillais à mon compte comme écrivaine, j’étais capable de faire un chèque de mille piastres sans avoir à le postdater !

Finalement, six mois avant la fin de la licence, j’ai envoyé à La Courte Échelle un avis de non-renouvellement de la licence, et on a mis un terme à notre relation d’affaires.

Je pensais sérieusement que c’était réglé et j’ai pris une entente avec Soulières éditeur. Mais voilà qu’au Salon du livre suivant, La Courte Échelle vendait encore des exemplaires de mon roman… sans me payer la moindre redevance. Il a fallu une mise en demeure pour que la balance des stocks soit pilonnée et que mon roman soit enfin libre de refaire sa vie ailleurs.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que quand mon agent a appris la faillite de La Courte Échelle, son premier commentaire a été: «Wow ! Ça en a pris du temps !»

C’est vrai que La Courte Échelle est la maison d’édition qui a bercé d’histoires et d’images l’enfance de bien des Québécois. Sauf qu’il s’agissait d’une autre Courte Échelle parce que, dans ce temps-là, elle payait son monde.

Toutes mes pensées vont aux auteurs et aux illustrateurs pris dans le litige, ceux qui non seulement ne touchent pas leurs redevances, mais dont les livres sont, en plus, prisonniers de la faillite. Parce que ces auteurs ne possèdent pas les droits de leurs romans. Ces droits appartiendront à l’entreprise qui rachètera La Courte Échelle, avec sa dette.

Je pense tous les jours à vous, chers collègues, et je me dis, bien égoïstement, il est vrai, que je l’ai échappé belle. »

————-

Si la plupart des maisons d’édition sont dignes de confiance, certaines profitent de l’inexpérience des auteurs. Avant de signer un contrat, il est recommandé de le faire lire par un agent littéraire. Pour soumettre tout problème de contrat, veuillez cliquer ici.

©Agence Littéraire Laëns 2014

Stimulez votre créativité

24 vendredi Oct 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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Pour éviter le syndrome de la page blanche, une seule solution : stimuler sa créativité. Voici une infographie qui rappelle les conditions préalables pour que l’intellect s’ouvre à l’imagination et à la création.

stimulez votre créativité-

Si certaines « conditions » se répètent, c’est parce qu’elles interviennent à différents stades de l’écriture. D’autres semblent se contredire : « maîtrisez les règles » et « brisez les règles ». Mais il n’en est rien. Il faut maîtriser les règles pour être capable de s’en affranchir. C’est là où le talent rejoint l’expérience.

Et n’oubliez pas : votre créativité s’accomplit uniquement si vous menez votre projet à son terme.

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Comment arriver à finir son roman

14 mardi Oct 2014

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papiers-help1Vous travaillez sur votre roman depuis plusieurs années. Mais plus le temps passe, et plus le mot « Fin » s’éloigne au lieu de se rapprocher. Vous êtes sans doute tombé dans un des six pièges fatals à l’écriture. Voici comment les repérer et y remédier.

Se perdre dans les recherches 

Certains auteurs ne finissent pas, parce qu’ils n’arrivent pas à commencer. Ils ont une idée prometteuse, mais sont incapables de la développer car ils se perdent dans les recherches. Débutez l’écriture et poursuivez la collecte d’informations au fur et à mesure, selon les besoins du texte. Et rappelez-vous : pas la peine de devenir médecin légiste, si vous avez décidé qu’un personnage doit mourir après avoir ingéré du cyanure. Concentrez-vous sur ce qui vous est utile et laissez le reste.

Un plan qui n’en finit plus de finir

J’ai rencontré des écrivains qui préfèrent élaborer un plan détaillé. Un plan qui peut aller… jusqu’à 350 pages ! D’autres n’en ont pas besoin. Chacun sa méthode. Si vous choisissez de travailler avec un plan, faites en sorte que ça ne vous empêche pas de commencer à écrire. L’important est de savoir quand le plan est suffisamment avancé pour pouvoir débuter. Posez-vous la question : « Puis-je commencer à écrire ? » Si la réponse commence par « oui » (y compris « oui, mais »), allez-y… ÉCRIVEZ !

Un manque d’organisation

Quelques auteurs ne finissent jamais, car ils sont incapables d’organiser leurs informations. Récemment, j’ai parlé avec un auteur qui avait un début et une fin, mais pas de milieu. Lorsque je lui ai demandé de me parler de l’intrigue, il a énuméré une suite de personnages mais n’avait rien prévu de ce qu’ils allaient faire ! Il lui manquait la structure du récit. Et pas de structure, pas de roman.

S’éterniser sur la première phrase

On le sait, la première phrase d’un livre ou d’un chapitre est cruciale. C’est avec elle que vous accrochez le lecteur. Mais s’acharner à essayer d’écrire une première phrase parfaite et s’interdire de continuer avant de l’avoir obtenue garantit de ne jamais finir son roman. Bien souvent, votre première phrase définitive ne sera pas celle que vous avez écrite. Lors de la réécriture, vous la trouverez quelque part dans votre premier chapitre et vous réorganiserez le passage. Écrivez votre premier jet, vous reviendrez à cette première phrase plus tard.

Se censurer

« Écrire, c’est accepter de déplaire. Écrire, c’était trahir. Écrire, c’était avoir les mains sales. » — Karine Tuil, L’invention de nos vies.

Un autre piège est l’autocensure. Si vous vous censurez par prudence ou par désir de plaire, vous risquez d’écrire un texte sans saveur. Un texte qui aurait pu être écrit par n’importe qui. Un texte qui ne fait qu’effleurer son sujet. L’autocensure est néfaste car elle vous empêche d’aller au bout de vos idées. Pire : elle vous empêche d’aller au bout de vous-même. Osez écrire ce que VOUS avez à dire ! C’est ce qui donnera à votre roman un ton et un regard uniques.

Réviser sans fin

Beaucoup d’auteurs refusent de montrer un manuscrit tant qu’ils ne le trouvent pas parfait. Ils réécrivent toujours et encore le même livre. Finissent par obtenir un texte rigide et terne. Et ne sont plus capables de le voir. Si vous modifiez des passages et retournez ensuite à votre version précédente, vous faites du surplace. Laissez tomber cette recherche de la perfection qui vous paralyse et demandez-vous : « Est-ce que cela fonctionne pour le lecteur ? » C’est ce qui doit diriger l’étape de la réécriture. Tout écrit peut être amélioré, mais c’est beaucoup plus difficile d’y arriver seul. Un professionnel peut vous donner un nouvel élan. Mais personne ne pourra vous aider si vous refusez de faire lire votre manuscrit.

 ————-

Suivre ces indications ne vous garantit pas de terminer votre roman mais cela vous rapprochera du mot «Fin». Certains diront qu’un texte n’est jamais achevé, ce qui est vrai dans un sens. Même une fois publié, un livre peut souvent être amélioré. Mais pour que votre manuscrit ait cette chance, il ne faut pas qu’il reste dans un tiroir. Méthode et efficacité. Voilà ce qui doit vous guider vers l’obtention d’un manuscrit « final ».

©Agence Littéraire Laëns 2014

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