Mots-clés

, , , , , , , , , , , , , ,

Gabriel Osson vient de remporter le Prix Alain-Thomas du Salon du livre de Toronto avec Le jour se lèvera, publié aux Éditions David. Ce prix, qui couronne l’excellence littéraire en Ontario francophone dans le domaine adulte, est subventionné conjointement par l’Association des auteures et des auteurs de l’Ontario français et par le Salon du livre de Toronto. Félicitations à l’auteur et à son éditeur !

Le jour se lèvera, par Gabriel OssonPrésentation : En 1963, Henri, brillant étudiant originaire d’Haïti, s’inscrit au Queens College à New York. Dans une Amérique traumatisée par l’assassinat de son président et écartelée par les tensions raciales, il fréquente des opposants au régime de Duvalier. Lors d’une réunion hebdomadaire, il retrouve Jacques, son ami d’enfance. Tous deux vont intégrer Jeune Haïti pour libérer leur pays d’origine du joug de la dictature.

Extrait : « Fred Baptiste leur avait écrit quelques mois plus tôt pour « réunir en un seul bloc révolutionnaire toutes les forces vives de l’exil ». « Il n’y a point de liberté sans révolution, affirmait-il. Il faut du sang pour améliorer le monde. Haïti peut et doit survivre, mais le gouvernement dictatorial duvaliériste ne peut et ne doit survivre en Haïti. » Le sous-groupe armé de Jeune Haïti ouvrirait un second front dans la Grande-Anse afin de créer une brèche et de prêter main-forte à celui de Fred et de Rennel. De cette façon, ils feraient croire à une attaque multiple et forceraient le régime à déployer les ressources militaires du pays à deux endroits à la fois.

*

Vers la fin du mois de juillet, Jeune Haïti rassembla les treize volontaires pour la prochaine expédition. Répondant à l’appel, Henri suspendit ses activités en cours pour partir rejoindre ses amis volontaires en Floride sans rien dire à son oncle Gaston et à sa tante Marie-Rose et sans avertir l’Université. Il rangea soigneusement sa chambre et profita d’une sortie de ses hôtes pour filer à l’Anglaise. »

Feuilleter ce livre

Gabriel Osson, Agence littéraire Laëns

Gabriel Osson (Cr. Ph. : Christine Bérubé)

À propos de l’auteur : Gabriel Osson est poète et romancier. Né à Port-au-Prince (Haïti), il vit à Toronto. Il donne des conférences et anime des ateliers d’écriture pour différents publics, que ce soient des retraités ou des jeunes du secondaire dans les écoles de langue française en Ontario lors de la tournée Mordus des mots. Très impliqué dans la francophonie torontoise, il a participé à l’écriture du recueil POÈMES DE LA RÉSISTANCE (Éditions Prise de parole), réunissant les textes de 37 auteurs franco-ontariens, en réponse aux compressions du gouvernement Ford dans les services en français et anime l’émission hebdomadaire Franco Découvertes à la radio francophone de Toronto, CHOQ FM 105.1. Ses peintures et sculptures se retrouvent dans des collections privées au Canada, en France et aux États-Unis. Gabriel Osson siège au conseil d’administration de Trees That Feed, un organisme voué à la plantation d’arbres fruitiers dans les Caraïbes et certains pays d’Afrique. Il est aussi président de l’Association des Auteures et Auteurs de l’Ontario français (l’AAOF).

Après deux recueils de poésie, Efflorescences et Envolées, il publie J’ai marché sur les étoiles _ Sept leçons apprises sur le chemin de Compostelle, un récit poétique qui relate son expérience du Camino. Son premier roman, Hubert, le restavèk, publié aux Éditions David lui vaut d’être finaliste au prix Christine-Dumitriu-van-Saanen en 2017.

C’est lors du 50e anniversaire du sacrifice des 13 de « Jeune Haïti » que Gabriel Osson se rappelle qu’il était à Jérémie au cours de l’été 1964. « Je ne connaissais aucun de ces 13 jeunes hommes (j’étais beaucoup trop jeune pour cela), mais leurs noms de famille me sont presque tous familiers. Je connaissais les parents de certains, leurs frères, sœurs, beaux-parents, cousins, nièces, etc. L’été de leur débarquement, j’ai passé mes vacances dans cette ville, dans le département de la Grande-Anse. Je jouais avec certains de ces enfants, inconscient de l’inquiétude des parents quand on entendait que le fils d’un tel se trouvait peut-être dans le groupe de kamokens. »

___________________________________________

©Agence Littéraire Laëns 2021