Du 20 au 23 septembre se tient à Vincennes le Festival America consacré aux littératures et cultures d’Amérique du Nord. Cette année, le Canada est à l’honneur avec pas moins d’une trentaine d’auteurs invités, dont Mathieu Villeneuve pour son premier roman, Borealium tremens, publié aux Éditions La Peuplade.

Amis festivaliers, voici vos occasions de rencontrer Mathieu Villeneuve :
Les Scènes : Mythologie(s) samedi 22 septembre 2018 de 12h à 13h
Qu’elle soit personnelle, familiale ou créée de toutes pièces, la mythologie tient une place de choix dans les œuvres de ces trois auteurs. Explication de texte ou « les mythologies, ça sert à quoi en littérature ? » Une discussion animée par Julien Védrenne, avec les auteurs : Christophe Bernard, Patrick deWitt et Mathieu Villeneuve.
Les Grands Débats : M… comme Maison : Home Sweet Home ? samedi 22 septembre 2018 de 14h à 15h
Souvent synonyme d’abri réconfortant et de repos, nous projetons dans notre maison une part non négligeable de nous-mêmes. Nées de la main et de la volonté des hommes, certaines maisons ont une histoire et une présence si fortes qu’elles peuvent prétendre à un rôle de tout premier plan. Quelle est la place de ces lieux dans la fiction contemporaine ? La maison est-elle un personnage comme les autres ? Une table ronde animée par Tara Lennart, avec : Patrick deWitt, Phillip Lewis et Mathieu Villeneuve.
Les Grands Débats : F… comme Famille : Histoire de famille #1 samedi 22 septembre 2018 de 16h à 17h
On dit qu’on ne choisit pas sa famille. En littérature, cette vérité permet à l’écrivain de laisser libre cours à son imagination, multipliant intrigues et personnages. Comment l’auteur orchestre-t-il les hauts et les bas familiaux ? À l’heure des nouvelles parentalités, comment traiter ce sujet dans la fiction ? Pour écrire, s’inspire-t-on de sa propre famille ou de celle des autres ? Un débat animé par Sandrine Brugot-Maillard, avec : Brit Bennett, Baird Harper et Mathieu Villeneuve.
Séance de dédicaces : samedi 22 septembre de 17h à 18h
Les Grands Débats : O… comme Origines : Là d’où je viens samedi 22 septembre 2018 de 18h à 19h
L’écriture prend parfois des allures d’enquête remontant le courant du temps. Que l’on soit à la recherche de ses propres racines ou de celles de ses personnages réels ou fictifs, le travail de l’écrivain s’aventure de fait sur les chemins de la mémoire individuelle et collective. Quels défis lui imposent cette recherche ? Une discussion animée par Marie-Hélène Dumas, avec : Vladimir Hernández, Hari Kunzru et Mathieu Villeneuve.
Séance de dédicaces : dimanche 23 septembre de 11h à 12h
Les Grands Débats : C… comme Communauté : Ce qui nous est commun dimanche 23 septembre 2018 de 17h à 18h
L’humanité a choisi de vivre en groupe, d’interagir et de partager un environnement commun. Il en va en littérature comme dans la société en général : le terme de communauté revêt bien des réalités. Quelle est sa place dans l’univers romanesque contemporain ? Une table ronde animée par Hubert Artus, avec : Baird Harper, Emma Hooper et Mathieu Villeneuve.
Pour découvrir Borealium tremens et en lire un extrait (.pdf), cliquez sur la couverture du roman.
Honneurs et distinctions à ce jour :
Prix de création littéraire BDQ-SILQ 2018
Finaliste au Prix Aurora/Boréal 2018
Finaliste au prix littéraire (catégorie « roman ») du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean 2018
Finaliste au Prix des Horizons imaginaires 2019
Sélection québécoise des Rendez-vous du premier roman 2018-2019
Quelques échos dans les médias :
05.04.2018 : Nuit blanche : « Le Nord de Villeneuve est un lieu déserté, qui semble lui-même victime d’une malédiction. (…) Magnifiquement décrit, le territoire est toujours recouvert d’une fine pellicule de grisaille. À chaque page, les paysages parlent de l’absence et de l’abandon à travers les traces dérisoires que les habitants ont laissées derrière eux ; à chaque page, un décor angoissant de film d’horreur se superpose à la triste réalité de l’exode rural. (…) Œuvre immersive, prophétique et crépusculaire écrite dans une langue vibrante, [Borealium tremens est un] roman de l’anti-terroir dans lequel le travail agricole est pour ainsi dire absent. Villeneuve est un habile prosateur et sa folie bien vite nous obsède. Il nous conduit lentement vers son climax, installe progressivement son atmosphère qui gagne toujours plus en étrangeté. Comme une lente escalade de l’ivresse, le récit s’opacifie puis s’accélère, jusqu’au delirium final où la réalité n’est plus qu’un fil fragile malmené par le délire éthylique. » [David Laporte, « Le délire nordique de Mathieu Villeneuve »]
05.04.2018 : « Un superbe livre ! L’écriture est dense, humaine et surtout fragile. Des émotions comme les vagues qui frappent les rochers. » [Caroline le Gal, libraire Au vent des mots, Lorient, France]
01.03.2018 : « Une lecture ensorcelante pleine d’ancêtres et de fantômes, d’espoirs et d’échecs, de besoin de mémoire et de quête des origines. Une écriture lucide, incandescente, sauvage et hantée. (…) Ici le paysage canadien est envoûté par les croyances (amérindiennes, villageoises et paysannes), les fables aux mille visages, des hommes accablés par la saleté, la saturation, la misère et une forme de haine de son prochain. (…) Il y a une langue, un univers dans ce roman, où, le temps d’un été chacun sera livré à lui-même. L’écriture de Mathieu Villeneuve donne envie d’en voir plus ! Un auteur dont on attend avec impatience le prochain texte. » [Charlotte Desmousseaux, libraire à La vie devant soi, Nantes, France]
02.11.2017 Littérature du Québec : « Mathieu Villeneuve entreprend un périple singulier dans Borealium tremens. (…) Dans ce roman baroque et hallucinant, [David Gagnon] se perd dans des chemins oubliés de son pays du Lac-Saint-Jean. (…) Le récit part dans toutes les directions, comme si l’écriture explosait ou implosait. Comme si David devait mourir à soi pour renaître comme un certain Jésus de Nazareth. Personne ne peut l’accompagner dans cette quête qui a rendu Auguste fou. Comment effacer les erreurs, les gaucheries qui ont saccagé le pays, comment retrouver le temps d’avant la construction des grands barrages ? Il faut tout faire sauter, comme Auguste l’a imaginé, retrouver la terre sacrée d’avant, quand tous les rêves étaient possibles, quand Marie Bouchard pouvait vivre en reine. (…) J’aime ce roman qui veut échapper à toutes les balises et secouer l’imaginaire, ce texte échevelé qui témoigne peut-être du plus grand échec qui puisse frapper une nation. (…) Un roman bouleversant qui balafre le territoire, de La Doré à Alma, passant par Péribonka et Sainte-Monique et encore nombre de paroisses quasi oubliées. Un texte puissant, envoûtant. » [Yvon Paré, « Mathieu Villeneuve nous envoûte »]
31.10.2017 La Presse : « Mathieu Villeneuve a créé un Don Quichotte du terroir qui accomplit les prophéties amérindiennes. » [Mario Cloutier, « Lise Tremblay, Mathieu Villeneuve et Matthieu Simard : angoisses (sur)naturelles »]
05.10.2017 Le Devoir : « Mathieu Villeneuve, Borealium tremens. Là aussi, on est dans une aventure un peu pétée, un délire apocalypto-rural, (…) une façon pour l’auteur de raconter le rapport au territoire, l’identité, la transmission aussi. (…) Mathieu Villeneuve va vous donner envie de partir en road trip au Lac-Saint-Jean. Vous voudrez redécouvrir le territoire avec lui. » [Fabien Deglise et Émilie Perreault, « Dix incontournables de la rentrée littéraire »]
16.09.17 Le Devoir : « Une épidémie de tiques, des orignaux devenus fous, de vieilles légendes qui s’incarnent, la persistance de tares familiales, des bouts des Relations des Jésuites : Borealium tremens mêle avec habileté passé fantasmé et présent tordu de cette région du monde. Il y plante aussi quelques personnages fascinants, comme un notaire centenaire ou cette Marie Bouchard, vieille Métisse « née du viol d’une nymphe autochtone par les dieux d’un Olympe de bois, de pulpe et d’aluminium ». Sous le regard sans concession de Mathieu Villeneuve, (…) les plus mauvais gènes trouvent à s’exprimer, et même le paysage est souffrant. Cicatrices, traumatismes, tares ancestrales, failles profondes, héritages embarrassants : pour les hommes comme pour le paysage, le présent prend des airs d’apocalypse. Tel un condamné qui creuse sa propre tombe, David (vite surnommé le « Fou de la Péribonka » dans la région) va connaître une lente descente aux enfers nourrie par la folie, la vodka artisanale, sa propre histoire familiale, les prophéties de l’ancien monde et les hallucinations. Tandis que le lecteur, pris de fascination horrifiée, essaie de percer à jour le jeu des illusions auquel le convie l’auteur de Borealium tremens. Aux commandes de cette fable sombre et à demi-apocalyptique, (…) l’écriture possède un souffle quasi lyrique. [Christian Desmeules — « La fable sombre de Mathieu Villeneuve » — Borealium tremens ***1/2]
25.08.17 Le Droit : « Son écriture se gorge tantôt de l’alcool consommé par ses personnages ; tantôt des déluges ayant marqué, voire façonné l’histoire de sa région natale, dont celui de 1996 ; tantôt du sang prélevé par des tiques proliférant au point de rendre les orignaux fous ; tantôt des relents des déversements de l’Alcan. Elle goûte la vase des lits de rivières où dorment les vestiges des villages submergés à cause des barrages d’Hydro-Québec ; la poussière levée par les véhicules dans les rangs de Sainte-Monique, près d’Alma (rebaptisé Saint-Christophe pour les besoins de sa cause) ; le terreau des champs mêlé à la sueur des fronts de celles et ceux qui les défrichent. Elle farfouille l’âme de ses personnages, déclenche leurs cauchemars, joue de leurs rêves et pulsions. Entre carré amoureux, pulsions de vengeance, quête dévorante et délires éthyliques. » [Valérie Lessard — « Les travers de la péri-urbanité »]

Cr. Ph. : Sophie Gagnon-Bergeron
L’auteur : Mathieu Villeneuve est né à Chicoutimi en 1990 au milieu de légendes de vieux chamanes fous, de Ski-Doo qui restent pris dans 15 pieds de neige et de chalets qui disparaissent. Titulaire d’un baccalauréat en études littéraires de l’Université Laval, il termine actuellement son mémoire de maîtrise en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal sous la direction de Samuel Archibald, tout en travaillant comme directeur littéraire de la collection policière aux Éditions Tryptique.
Pour écrire, Mathieu Villeneuve s’inspire du territoire, de l’Histoire, des traditions du conte amérindien, de la science-fiction, du roman policier et du fantastique. Ses textes ont été publiés dans La femelle du requin, Rue Saint-Ambroise, Brins d’éternité, L’Artichaut, Le Crachoir de Flaubert, Lapsus et L’écrit primal. En 2007, son tout premier texte de fiction, « L’homme qui possédait une armoire – ou était-ce le contraire? » remporte le 3e Prix d’écriture Damase-Potvin dans la catégorie jeunesse. Rédigée avec Damien Blass-Bouchard, la nouvelle « Attik » paraît dans le no 43 de Brins d’éternité en février 2016 et obtient la 2e place au Prix de la nouvelle Solaris.
Au cours de l’été 2017, financé par les Affaires interprovinciales canadiennes, il effectue une résidence d’écriture à la Maison Gabrielle-Roy, à Saint-Boniface. Son premier roman, Borealium tremens, paraît en août 2017 aux Éditions La Peuplade, vaut à Mathieu Villeneuve de participer à Livres Paris 2018 grâce au financement du Conseil des arts du Canada et remporte un succès tant critique que public.
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