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Archives de mot-clé : Ma Mercedes contre un tracteur

En tête-à-tête avec Sophie-Luce Morin, 2ème partie

02 mercredi Avr 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Rencontres d'auteurs

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Mots-clés

agence littéraire, Andara, conception de l'écriture, conseils d'écriture, Ma Mercedes contre un tracteur, roman d'apprentissage, Sophie-Luce Morin

Crédit photo : Patrick Lemay

Crédit photo : Patrick Lemay

À l’occasion de la sortie de Ma Mercedes contre un tracteur tome 2, aujourd’hui, j’ai posé quelques questions à Sophie-Luce Morin sur sa routine d’écriture, sa méthode de travail, sa conception de l’écriture. Autant de sujets qui peuvent aider les auteurs en herbe. Voici la seconde partie de l’article, résumé de notre rencontre.

Chaque auteur a sa propre routine d’écriture.  Certains se donnent un nombre d’heures fixe de travail, d’autres, un nombre de mots. Chacun a sa méthode pour se mettre à écrire, qu’il s’agisse de commencer par l’écriture d’une scène centrale, l’établissement de fiches de personnages, etc. « J’essaie d’écrire 1 000 mots par jour ou 5 000 par semaine. (…) Pour écrire sans rencontrer trop d’obstacles qui ralentissent ou coupent l’élan, j’écris au préalable mon synopsis, les scènes clés, les personnages (…), les univers soient bien définis (…). [Quand vient le temps d’écrire un roman], j’écris d’un seul élan, tant et aussi longtemps que je n’ai pas terminé le travail, à tout le moins la première ébauche. Dans ces moments-là, je ne pense quasiment rien qu’à mon histoire, qui m’interpelle (…) nuit et jour. Je ne pourrais pas mener ce train d’enfer sur une longue période. C’est exigeant physiquement et psychologiquement. »

Du synopsis au roman, il y a tout un fossé. Plusieurs méthodes de travail peuvent contribuer à structurer le récit, à en esquisser la trame. En voici une : « Une fois mon synopsis écrit, je le décortique. J’ai mon début, ma fin, et, entre les deux, quelques scènes majeures qui constituent des moments clés du récit. Je déplace régulièrement ces scènes en cours d’écriture. (…) L’écriture est comme un casse-tête : les morceaux sont là (…). Il suffit de les emboîter pour que l’image, qui avait somme toute toujours été là, apparaisse. »

Dans un roman d’apprentissage, tous les personnages sont au service d’un message. S’ils paraissent vrais, alors le lecteur recevra ce message et le fera sien. Plusieurs étapes de l’écriture fondent la crédibilité des personnages. « Mes histoires partent habituellement d’un personnage qui s’impose à moi. Je le vois, je l’entends (…) me raconter ces choses qu’il aimerait que je couche sur papier. Une fois que je me suis appropriée le personnage et son histoire, j’élabore ceux qui vont l’accompagner dans sa quête, de même que leur univers. Je leur invente un passé, un présent et un futur. (…) Je n’invente pas grand-chose, en fait : je m’inspire des gens qui m’entourent (…) et je remanie [leurs traits de caractère de telle manière] qu’il est difficile, voire impossible, qu’ils s’y reconnaissent. Il y a évidemment une part de moi dans chaque personnage, même les méchants ! »

Ces personnages, mosaïques de différentes inspirations, doivent trouver chacun une voix. Beaucoup d’auteurs débutants font l’erreur de trop en dire, ou plutôt de trop en faire dire dans les dialogues. Pour qu’une histoire demeure crédible, il faut que les dialogues le soient aussi. Éliminer le superflu, accorder des expressions particulières à chacun, écouter les personnages sont autant de techniques à exploiter. « Chaque dialogue a sa raison d’être (…). [Il est écrit] comme le serait un dialogue de cinéma ou de téléroman. Reproduire ce que des gens se diraient dans la vie courante, dans de telles circonstances, n’est pas si aisé. Je sais qu’une phrase est « parfaite » quand j’entends la musique derrière. Et je vais la chercher tant que je ne l’ai pas trouvée. »

Les différentes conceptions de l’écriture des auteurs révèlent leur rapport à ce métier, et offrent quelques pistes de réflexion. Faut-il écrire en vue de quelque chose de précis ? D’un succès éventuel ? Ou bien vaut-il mieux s’en tenir à sa propre conception ? « Ce qui compte, quand on écrit, c’est le geste d’écrire, c’est le plaisir qu’on y puise à confronter la page blanche, à chercher le bon mot, à récrire jusqu’à ce que la musique commence à se faire entendre. (…) Pour garder le plaisir d’écrire intact, il est préférable de cesser de croire qu’on est auteur seulement quand on est publié : on est un auteur quand on écrit, de la même manière qu’on est un jardinier quand on jardine. Écrire, c’est une manière de regarder le monde (…) que l’on transpose sur papier.»
Quand on considère l’art d’écrire, on pense nécessairement à l’inspiration. Mythe que Sophie-Luce Morin temporise : « Même si l’intuition ouvre la voie à la création, c’est avec logique que l’auteur en élève la structure. » Ainsi détrônée, l’inspiration ne semble plus aussi intimidante. Tout comme la peur de la page blanche. Et si un jour, la source venait à se tarir ? « À l’encontre de bien des auteurs, je suis d’avis que si vous croyez ne pas pouvoir faire autre chose qu’écrire dans la vie, c’est que votre rapport à l’écriture n’est peut-être pas le meilleur ou le plus porteur : les rapports de dépendance, en écriture comme en amour, sont en général destructeurs. »

(À suivre)

 

En tête-à-tête avec Sophie-Luce Morin, 1ère partie

31 lundi Mar 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Rencontres d'auteurs

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Mots-clés

agence littéraire, Andara, approche émotivo-rationnelle, conception de l'écriture, Ma Mercedes contre un tracteur, Marguerite Duras, Paul Celan, procédé d'écriture, Romain Gary, roman d'apprentissage, Sophie-Luce Morin, Sylvia Plath, Virginia Woolf

Sophie-Luce 3crédit Patrick Lemay, photographeSophie-Luce Morin se distingue notamment par la pluralité de ses écrits. Récipiendaire du prix de la meilleure nouvelle XYZ en 2000 avec La scatola nera, remarquée pour Écris-moi en bleu, elle s’est tournée ensuite vers les scénarios pour revenir au roman avec la série des aventures de Petaluda Papillon (sur une invitation de l’éditeur Michel Brûlé), puis dans une série pour adultes, Ma Mercedes contre un tracteur. De quoi parle ce nouveau tome de la trilogie ?

Plus déterminée que jamais à trouver le bonheur, Romane Castel nous fait vivre une série de rebondissements. Au volant d’une Mercedes volée, elle s’enfuit vers le village de son enfance. Son objectif : retrouver son père, dont elle n’a plus de nouvelles depuis plusieurs années. À mesure qu’elle recueille les confidences et tente de dénouer les fils enchevêtrés de son passé, les intrigues familiales se multiplient. Qui ment ? Qui dit vrai ? Une chose semble certaine : la vie de notre héroïne est loin d’être un long fleuve tranquille !

L’auteure trace dans un triangle amour-amitié-travail le portrait d’une femme passionnée, qui cherche sa voie. On rit, on s’émeut et on réfléchit. L’auteure ébranle les certitudes et les croyances — la pensée magique, les mythologies romantiques, etc. — qui représentent autant de freins à la construction du bonheur véritable. La trilogie Ma Mercedes contre un tracteur prouve que les romans d’apprentissage peuvent aborder avec le sourire des questions fondamentales.

ma-mercedes-tome-2-couv-final-5-2-c12À l’occasion de la sortie de Ma Mercedes contre un tracteur tome 2, le 2 avril prochain, j’ai posé quelques questions à Sophie-Luce Morin sur sa démarche d’auteure.

La trilogie Ma Mercedes contre un tracteur aborde avec humour et tendresse des thématiques qui jalonnent le cours de notre existence : amitié, relations de couple, idéaux professionnels, vie familiale ou amour filial. Si l’humour est souvent présent, cette trilogie « s’inscrit dans le genre littéraire romanesque de formation ou d’apprentissage ».

Sophie-Luce Morin explique : « Bien sûr, mon intention est avant tout de divertir le lecteur, de raconter une histoire. Mais je me suis aussi lancé ce défi de partager quelques préceptes de l’approche psychologique émotivo-rationnelle à travers la fiction, et ce, sans passer par le cabinet du psy, déjà trop exploité. C’est Hope Barclay, la meilleure amie de mon héroïne, qui me sert de messagère. »

Quand on lit Ma Mercedes contre un tracteur, on se rend vite compte que, malgré leur amitié de longue date, Hope et Romy ont évolué différemment. Hope est libre, tandis que Romy est enfermée dans des croyances qui lui compliquent l’existence; et bien qu’elle ne cède pas à l’apitoiement et au désespoir, elle les frôle de près. Autre différence remarquable : Hope trouve en elle la source de son bonheur, alors que Romy cherche celui-ci dans quelque chose d’extérieur à elle.
« Pour plusieurs, le spleen, la « saudade », les sentiments dépressifs sont une preuve que l’on est près de ses émotions, que l’on est une personne de cœur. (…) c’est faux. On est peut-être encore plus près de ses émotions quand on sait les nommer ; ce qui nous permet d’identifier les idées qui se cachent derrière elles et qui les causent. Parce que les émotions (…) ne sont pas liées à un événement en particulier, mais à l’idée que l’on s’en fait, au regard que l’on porte sur ce qui arrive dans notre vie. Par exemple, si je crois qu’une « vraie » amie, ça n’a pas le droit de (me) mentir, je vais nécessairement être en colère si elle agit de la sorte. Alors que si j’entretiens cette idée que les humains peuvent mentir, ça ne me fera ni chaud ni froid si mon amie le fait. Bien sûr, on n’arrive pas à changer ses idées du jour au lendemain. Mais en y mettant quelques heures de travail et beaucoup de pratique au quotidien, on y arrive. »

 

C’est donc à un véritable apprentissage que Sophie-Luce Morin convie le lecteur. Un divertissement qui permet d’aller plus loin, somme toute. Mais il ne faut pas s’y tromper, si la trilogie Ma Mercedes contre un tracteur relève du roman d’apprentissage, elle s’inscrit derechef dans une démarche d’écriture propre à son auteure et qui révèle son évolution par rapport à l’écriture en général.

 

De la maîtrise en création littéraire à Ma Mercedes contre un tracteur en passant par Écris-moi en bleu, il est manifeste que Sophie-Luce Morin a fait évoluer son rapport à l’écriture d’une manière toute personnelle. « Dans ces programmes universitaires, j’ai gratté des bobos, j’ai ébranlé mes certitudes avec des questionnements existentiels à n’en plus finir. Cependant, je n’ai pas été en mesure de prendre la distance nécessaire face à l’écriture, la distance qui m’aurait permis de ne pas m’abîmer. On parlait de la Shoah, de l’indicible. Et moi, je me sentais pareil à ces écorchés de la guerre. J’admirais Paul Celan, Virginia Woolf, Sylvia Plath, Romain Gary, Marguerite Duras : tous ces auteurs me confirmaient que les événements malheureux de l’existence nous mènent là, vers l’Écriture. Il m’est apparu que l’Écriture, la vraie, ce n’est pas celle qui délivre, qui conduit à l’espoir, à la résurrection, au salut, mais à la Mort.
J’ai écrit Écris-moi en bleu. J’ai même écrit la suite. Puis un long-métrage. Plus j’écrivais, plus j’étais mal dans ma peau, névrosée. Un jour, j’en ai eu assez.
Quand j’ai réalisé que je pouvais (…) vivre un plus grand bonheur en changeant mon regard sur les événements qui survenaient, ma vie a radicalement changé. Mon écriture aussi. Pour penser différemment, j’ai rayé le plus possible certains mots de mon vocabulaire : tout, rien, jamais, tout le temps, nul, toujours, constamment, catastrophe. C’est ahurissant le nombre de phrases « clichés » qu’on prononce sans réaliser qu’elles nous empoisonnent l’existence à petit feu.
Toutes ces niaiseries qu’on nous répète et qu’on répète à notre tour à nos enfants, ça ne fait pas de sens. Je souhaite pouvoir contribuer, à ma manière, à changer un peu les choses. J’ai plusieurs autres projets de ce côté. »
Dans ce tome 2 de Ma Mercedes contre un tracteur, Romy se trouve face à elle-même. Pourtant, elle ne part pas dans des monologues sans fin. Sophie-Luce Morin a choisi un procédé d’écriture qui lui permet à la fois de faire ressentir la solitude intérieure de ce personnage, tout en faisant vivre son héroïne au sein d’une communauté et de personnages hauts en couleur.

« [Dans ce deuxième opus,] Romy fait le choix de ne plus se recroqueviller sur elle-même. Les scènes de solitude du premier tome ont été particulièrement difficiles à écrire. C’est d’ailleurs une règle dans l’écriture romanesque que (…) de ne pas laisser les personnages seuls trop longtemps, car c’est dans l’action que le roman est censé évoluer. Je l’ai transgressée pour faire ressentir au lecteur la solitude de Romy. Cette solitude que tant de gens vivent. Quand tu rentres le soir et que c’est le vide qui t’ouvre grand les bras, ça peut devenir lourd. Même si la véritable solitude de Romy est intérieure, je trouvais plus efficace de la mettre dans cette position d’orpheline. »

Vous découvrirez demain la suite de cet article. Sophie-Luce Morin vous fera partager ses considérations sur l’écriture, sa routine de travail, quelle place elle accorde à la réécriture etc.

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