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Agence Littéraire Laëns

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Agence Littéraire Laëns

Archives de mot-clé : Sophie-Luce Morin

Prenez-vous dans la toile !

22 vendredi Août 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Deuxième roman

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Mots-clés

agence littéraire, agence littéraire laëns, agent littéraire Québec, Alain Cliche, Arlette Cousture, Élisabeth Tremblay, blog d'auteur, blog d'écrivain, Caroline Allard, Catherine Voyer-Léger, correction de manuscrits, correction de manuscrits Québec, Guillaume Musso, Jean-Simon Desrochers, Martin Page, Mère indigne, Mylène Gilbert-Dumas, promotion des auteurs, promotion du livre, site internet d'auteur, site internet d'écrivain, Sophie-Luce Morin

Prenez-vous dans la toile !Tous les grands auteurs possèdent leurs sites officiels. Certains tiennent un blog. Pourquoi est-il essentiel pour un auteur d’avoir un site ou un blog ? Parce que cela augmente votre visibilité. Parce que cela vous permet de développer vos relations avec vos lecteurs. Parce que cela procure un matériel aux recherchistes et journalistes qui vous contacteront. Parce que cela permet à votre futur éditeur de mieux vous connaître. Parce que cela vous permet de présenter vos compétences si vous animez des ateliers d’écriture ou des rencontres en milieu scolaire.

Quelques maisons d’édition se chargent de créer un site pour leurs auteurs, mais on les compte sur les doigts d’une seule main. Voici quelques conseils pour vous permettre de faire un choix éclairé et d’accentuer votre présence sur la toile.

Lancer un blog ou un site Internet ?

Votre page doit être avant tout une vitrine, un endroit où parler de vos projets et exposer votre travail. Deux possibilités : le site Internet et/ou le blog. L’un n’est pas meilleur que l’autre, mais le site et le blog ont des fonctions et des contraintes différentes.

Le site internet est organisé par thèmes et par pages. Il permet d’exposer son travail de manière logique: les livres publiés, votre actualité d’auteur, votre biographie, etc.

Le blog a un aspect beaucoup plus dynamique et vivant car il fonctionne sur la publication d’articles. Mais l’animer devient souvent un casse-tête car il est nécessaire de poster régulièrement de nouveaux articles. Si vous choisissez l’option blog, donnez à connaître votre univers d’auteur en relayant vos lectures, vos coups de cœur artistiques, vos coups de gueule éditoriaux, les projets sur lesquels vous travaillez, etc. N’oubliez pas que ce qui touche derrière une écriture, c’est une personnalité.

Comment créer un blog/site Internet ?

Même si vous n’y connaissez rien en informatique, c’est à votre portée. WordPress permet de combiner le dynamisme du blog et de créer également des pages thématiques. C’est le plus utilisé aujourd’hui.

Vous aurez le choix entre de nombreuses propositions de concept et mise en page, appelés « Thèmes » et vous aurez la possibilité de le personnaliser à l’infini. Il existe également des outils plus simples d’utilisation que wordpress comme wix, mais il est moins souple.

Que doit contenir un site d’écrivain ?

Votre site Internet doit exposer vos principales activités en tant qu’auteur. Les deux principaux types de contenu sur un site d’écrivain sont ses dernières publications et ses apparitions publiques : lancement, conférences, séance de signature, salon du livre, etc. Le site officiel peut aussi proposer d’acheter directement des livres de l’auteur.

Le design du site est aussi très important. En général, l’esthétique doit refléter le genre littéraire de l’écrivain. Si vous écrivez des romans de science-fiction alors le design doit être adapté en conséquence. Si vous écrivez des livres pour enfants, vous devez adapter le design et le concept pour un public jeune.

Si vous proposez d’acheter vos livres via votre site, vous devez intégrer un mode de paiement sécurisé et différents modes de livraison. Les lecteurs ne sont pas les seuls qui sont intéressés par les sites d’écrivain. Certains éditeurs incluront un lien sur leur site vers le vôtre.

Vous ne proposez pas d’acheter vos livres via votre site ? Pourquoi ne pas mettre des liens vers le site de votre éditeur ou/et de votre librairie préférée ?

L’auteur hybride

On en parle de plus en plus. Certains auteurs publiés chez des éditeurs connus et reconnus explorent une nouvelle manière de vendre leurs œuvres. Ils réservent certains titres à un achat direct via leur site. Il s’agit d’une exclusivité.

C’est le cas d’Arlette Cousture : en allant sur son site http://www.arlettecousture.com/, vous cliquez sur l’onglet « 12 nouvelles » et vous avez la possibilité d’acheter 12 nouvelles pour 25.00 $ + taxes.

Quelques exemples de sites

http://alaincliche.weebly.com/ (l’auteur y livre, entre autres, des extraits de ses romans, de leur revue de presse et les musiques évoquées dans ses livres. À noter : le lien pour avoir accès à son blog consacré à la musique et à la littérature)

http://www.jsdesrochers.com/ (classique, efficace, épuré, un modèle du genre avec un bon sens de l’humour : l’auteur modifie ses photos comme pour préserver l’anonymat alors qu’il est connu… et reconnu)

http://www.guillaumemusso.com/ (deux originalités : l’onglet « L’écriture » dans lequel vous pouvez retrouver des questions fréquemment posées à l’auteur et ses réponses, et la possibilité de voir le site en anglais en cliquant sur EN)

http://www.martin-page.fr/ (un design épuré pour un site d’écrivain classique avec un onglet pour accéder à son blog et un onglet « Extras » qui offre de belles surprises)

http://www.cvoyerleger.com/ (un site efficace pour une auteure qui a commencé par le blog. La directrice du R.E.C.F. offre un onglet pour 3 blogues)

Quelques exemples de blogues 

http://mereindigne.com/ (le blog de Mère indigne alias Caroline Allard. C’est drôle, irrévérencieux, dans l’esprit de Mère indigne. Caroline Allard a pris le relais sur la page Facebook Mère indigne)

http://myleneetelisabeth.blogspot.ca/ (un blog tenu par deux auteures : Mylène Gilbert-Dumas et Élisabeth Tremblay. On y retrouve évidemment leurs livres, leurs événements, leurs lectures et sur la page accueil des billets très intéressants et pertinents sur le monde du livre québécois, sur la condition d’auteur… des billets signés par la doyenne.)

http://sophieluce.wordpress.com/ (un blog axé sur la proximité dans lequel Sophie-Luce Morin se dévoile, en plus de présenter ses livres, conférences etc.)

http://blogres.blog.tdg.ch/ (un blog collectif d’auteurs genevois sur la littérature, l’actualité et une tribune d’opinion)

 ___________________________

Alors maintenant, à vos claviers ! Trouvez votre identité. Travaillez sur votre visibilité. Ce n’est pas une option.

©Agence Littéraire Laëns 2014

En tête-à-tête avec Sophie-Luce Morin, 3ème partie

05 samedi Avr 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Rencontres d'auteurs

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Mots-clés

agence littéraire, Michèle Plomer, SILQ, Sophie-Luce Morin

Crédit photo : Patrick Lemay

Crédit photo : Patrick Lemay


À l’occasion de la sortie de Ma Mercedes contre un tracteur tome 2, le 2 avril dernier, j’ai posé quelques questions à Sophie-Luce Morin sur sa démarche d’auteure. Portrait en 3 questions d’une auteure en lectrice.

 

 

Que lisez-vous ?

S-L M : « En général, du côté de la fiction, je craque pour les auteurs qui sont de véritables jardiniers et qui partagent avec leurs lecteurs cette expérience extraordinaire qu’est celle de cultiver un petit coin de paradis. J’admire ces auteurs qui réussissent ce tour de force, comme Michèle Plomer, notamment avec Le jardin sablier, Didier Decoin, Je vois des jardins partout ou Helen Humphreys pour Le Jardin oublié. Le rapport à la terre est primordial pour moi. C’est ce rapport que je cherche à retrouver dans la vie et à recréer dans une œuvre. »

 

Quels sont les auteurs qui vous inspirent ?

S-L M : « J’aime plusieurs auteurs, mais je n’aime pas toutes leurs œuvres. Je pense à (dans le désordre) Réjean Ducharme (…), Paul Auster, Margaret Atwood, Nancy Houston, Michèle Plomer, Romain Gary, Louis-Philipe Hébert, René Lapierre, Iouri Bouïda, Oswaldo França Junior, Colette…

Cependant, ce ne sont pas les auteurs qui m’inspirent le plus pour créer, mais les musiciens, les humains et plus que tout, la nature. »

 

Quelles sont les qualités que vous recherchez dans un bon roman ?

S-L M : « C’est le rapport aux sens qui (…) me séduit dans une œuvre. Je suis conquise quand je peux voir le bleu de la musique qui joue, que je peux entendre le rose du ciel ou sentir la chaleur de l’orangé qui colore les murs d’une pièce.

Un bon roman me fait vivre des émotions, ébranle mes certitudes. Me fait rire. Je veux entendre la musique quand je l’ouvre. Je veux qu’il m’enseigne quelque chose, un mot, une phrase, une idée. Je veux me dire : Ah mais quel petit génie, celui-là, celle-là ! »

 

Sophie-Luce Morin sera en signature au SILQ au kiosque 152

Vendredi 11 avril : de 15h à 17h      ma-mercedes-tome-2-couv-final-5-2-c12

Samedi 12 avril : de 13h à 14h30

Dimanche 13 avril : de 11h30 à 13h

 

 

En tête-à-tête avec Sophie-Luce Morin, 2ème partie

02 mercredi Avr 2014

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Mots-clés

agence littéraire, Andara, conception de l'écriture, conseils d'écriture, Ma Mercedes contre un tracteur, roman d'apprentissage, Sophie-Luce Morin

Crédit photo : Patrick Lemay

Crédit photo : Patrick Lemay

À l’occasion de la sortie de Ma Mercedes contre un tracteur tome 2, aujourd’hui, j’ai posé quelques questions à Sophie-Luce Morin sur sa routine d’écriture, sa méthode de travail, sa conception de l’écriture. Autant de sujets qui peuvent aider les auteurs en herbe. Voici la seconde partie de l’article, résumé de notre rencontre.

Chaque auteur a sa propre routine d’écriture.  Certains se donnent un nombre d’heures fixe de travail, d’autres, un nombre de mots. Chacun a sa méthode pour se mettre à écrire, qu’il s’agisse de commencer par l’écriture d’une scène centrale, l’établissement de fiches de personnages, etc. « J’essaie d’écrire 1 000 mots par jour ou 5 000 par semaine. (…) Pour écrire sans rencontrer trop d’obstacles qui ralentissent ou coupent l’élan, j’écris au préalable mon synopsis, les scènes clés, les personnages (…), les univers soient bien définis (…). [Quand vient le temps d’écrire un roman], j’écris d’un seul élan, tant et aussi longtemps que je n’ai pas terminé le travail, à tout le moins la première ébauche. Dans ces moments-là, je ne pense quasiment rien qu’à mon histoire, qui m’interpelle (…) nuit et jour. Je ne pourrais pas mener ce train d’enfer sur une longue période. C’est exigeant physiquement et psychologiquement. »

Du synopsis au roman, il y a tout un fossé. Plusieurs méthodes de travail peuvent contribuer à structurer le récit, à en esquisser la trame. En voici une : « Une fois mon synopsis écrit, je le décortique. J’ai mon début, ma fin, et, entre les deux, quelques scènes majeures qui constituent des moments clés du récit. Je déplace régulièrement ces scènes en cours d’écriture. (…) L’écriture est comme un casse-tête : les morceaux sont là (…). Il suffit de les emboîter pour que l’image, qui avait somme toute toujours été là, apparaisse. »

Dans un roman d’apprentissage, tous les personnages sont au service d’un message. S’ils paraissent vrais, alors le lecteur recevra ce message et le fera sien. Plusieurs étapes de l’écriture fondent la crédibilité des personnages. « Mes histoires partent habituellement d’un personnage qui s’impose à moi. Je le vois, je l’entends (…) me raconter ces choses qu’il aimerait que je couche sur papier. Une fois que je me suis appropriée le personnage et son histoire, j’élabore ceux qui vont l’accompagner dans sa quête, de même que leur univers. Je leur invente un passé, un présent et un futur. (…) Je n’invente pas grand-chose, en fait : je m’inspire des gens qui m’entourent (…) et je remanie [leurs traits de caractère de telle manière] qu’il est difficile, voire impossible, qu’ils s’y reconnaissent. Il y a évidemment une part de moi dans chaque personnage, même les méchants ! »

Ces personnages, mosaïques de différentes inspirations, doivent trouver chacun une voix. Beaucoup d’auteurs débutants font l’erreur de trop en dire, ou plutôt de trop en faire dire dans les dialogues. Pour qu’une histoire demeure crédible, il faut que les dialogues le soient aussi. Éliminer le superflu, accorder des expressions particulières à chacun, écouter les personnages sont autant de techniques à exploiter. « Chaque dialogue a sa raison d’être (…). [Il est écrit] comme le serait un dialogue de cinéma ou de téléroman. Reproduire ce que des gens se diraient dans la vie courante, dans de telles circonstances, n’est pas si aisé. Je sais qu’une phrase est « parfaite » quand j’entends la musique derrière. Et je vais la chercher tant que je ne l’ai pas trouvée. »

Les différentes conceptions de l’écriture des auteurs révèlent leur rapport à ce métier, et offrent quelques pistes de réflexion. Faut-il écrire en vue de quelque chose de précis ? D’un succès éventuel ? Ou bien vaut-il mieux s’en tenir à sa propre conception ? « Ce qui compte, quand on écrit, c’est le geste d’écrire, c’est le plaisir qu’on y puise à confronter la page blanche, à chercher le bon mot, à récrire jusqu’à ce que la musique commence à se faire entendre. (…) Pour garder le plaisir d’écrire intact, il est préférable de cesser de croire qu’on est auteur seulement quand on est publié : on est un auteur quand on écrit, de la même manière qu’on est un jardinier quand on jardine. Écrire, c’est une manière de regarder le monde (…) que l’on transpose sur papier.»
Quand on considère l’art d’écrire, on pense nécessairement à l’inspiration. Mythe que Sophie-Luce Morin temporise : « Même si l’intuition ouvre la voie à la création, c’est avec logique que l’auteur en élève la structure. » Ainsi détrônée, l’inspiration ne semble plus aussi intimidante. Tout comme la peur de la page blanche. Et si un jour, la source venait à se tarir ? « À l’encontre de bien des auteurs, je suis d’avis que si vous croyez ne pas pouvoir faire autre chose qu’écrire dans la vie, c’est que votre rapport à l’écriture n’est peut-être pas le meilleur ou le plus porteur : les rapports de dépendance, en écriture comme en amour, sont en général destructeurs. »

(À suivre)

 

En tête-à-tête avec Sophie-Luce Morin, 1ère partie

31 lundi Mar 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Rencontres d'auteurs

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Mots-clés

agence littéraire, Andara, approche émotivo-rationnelle, conception de l'écriture, Ma Mercedes contre un tracteur, Marguerite Duras, Paul Celan, procédé d'écriture, Romain Gary, roman d'apprentissage, Sophie-Luce Morin, Sylvia Plath, Virginia Woolf

Sophie-Luce 3crédit Patrick Lemay, photographeSophie-Luce Morin se distingue notamment par la pluralité de ses écrits. Récipiendaire du prix de la meilleure nouvelle XYZ en 2000 avec La scatola nera, remarquée pour Écris-moi en bleu, elle s’est tournée ensuite vers les scénarios pour revenir au roman avec la série des aventures de Petaluda Papillon (sur une invitation de l’éditeur Michel Brûlé), puis dans une série pour adultes, Ma Mercedes contre un tracteur. De quoi parle ce nouveau tome de la trilogie ?

Plus déterminée que jamais à trouver le bonheur, Romane Castel nous fait vivre une série de rebondissements. Au volant d’une Mercedes volée, elle s’enfuit vers le village de son enfance. Son objectif : retrouver son père, dont elle n’a plus de nouvelles depuis plusieurs années. À mesure qu’elle recueille les confidences et tente de dénouer les fils enchevêtrés de son passé, les intrigues familiales se multiplient. Qui ment ? Qui dit vrai ? Une chose semble certaine : la vie de notre héroïne est loin d’être un long fleuve tranquille !

L’auteure trace dans un triangle amour-amitié-travail le portrait d’une femme passionnée, qui cherche sa voie. On rit, on s’émeut et on réfléchit. L’auteure ébranle les certitudes et les croyances — la pensée magique, les mythologies romantiques, etc. — qui représentent autant de freins à la construction du bonheur véritable. La trilogie Ma Mercedes contre un tracteur prouve que les romans d’apprentissage peuvent aborder avec le sourire des questions fondamentales.

ma-mercedes-tome-2-couv-final-5-2-c12À l’occasion de la sortie de Ma Mercedes contre un tracteur tome 2, le 2 avril prochain, j’ai posé quelques questions à Sophie-Luce Morin sur sa démarche d’auteure.

La trilogie Ma Mercedes contre un tracteur aborde avec humour et tendresse des thématiques qui jalonnent le cours de notre existence : amitié, relations de couple, idéaux professionnels, vie familiale ou amour filial. Si l’humour est souvent présent, cette trilogie « s’inscrit dans le genre littéraire romanesque de formation ou d’apprentissage ».

Sophie-Luce Morin explique : « Bien sûr, mon intention est avant tout de divertir le lecteur, de raconter une histoire. Mais je me suis aussi lancé ce défi de partager quelques préceptes de l’approche psychologique émotivo-rationnelle à travers la fiction, et ce, sans passer par le cabinet du psy, déjà trop exploité. C’est Hope Barclay, la meilleure amie de mon héroïne, qui me sert de messagère. »

Quand on lit Ma Mercedes contre un tracteur, on se rend vite compte que, malgré leur amitié de longue date, Hope et Romy ont évolué différemment. Hope est libre, tandis que Romy est enfermée dans des croyances qui lui compliquent l’existence; et bien qu’elle ne cède pas à l’apitoiement et au désespoir, elle les frôle de près. Autre différence remarquable : Hope trouve en elle la source de son bonheur, alors que Romy cherche celui-ci dans quelque chose d’extérieur à elle.
« Pour plusieurs, le spleen, la « saudade », les sentiments dépressifs sont une preuve que l’on est près de ses émotions, que l’on est une personne de cœur. (…) c’est faux. On est peut-être encore plus près de ses émotions quand on sait les nommer ; ce qui nous permet d’identifier les idées qui se cachent derrière elles et qui les causent. Parce que les émotions (…) ne sont pas liées à un événement en particulier, mais à l’idée que l’on s’en fait, au regard que l’on porte sur ce qui arrive dans notre vie. Par exemple, si je crois qu’une « vraie » amie, ça n’a pas le droit de (me) mentir, je vais nécessairement être en colère si elle agit de la sorte. Alors que si j’entretiens cette idée que les humains peuvent mentir, ça ne me fera ni chaud ni froid si mon amie le fait. Bien sûr, on n’arrive pas à changer ses idées du jour au lendemain. Mais en y mettant quelques heures de travail et beaucoup de pratique au quotidien, on y arrive. »

 

C’est donc à un véritable apprentissage que Sophie-Luce Morin convie le lecteur. Un divertissement qui permet d’aller plus loin, somme toute. Mais il ne faut pas s’y tromper, si la trilogie Ma Mercedes contre un tracteur relève du roman d’apprentissage, elle s’inscrit derechef dans une démarche d’écriture propre à son auteure et qui révèle son évolution par rapport à l’écriture en général.

 

De la maîtrise en création littéraire à Ma Mercedes contre un tracteur en passant par Écris-moi en bleu, il est manifeste que Sophie-Luce Morin a fait évoluer son rapport à l’écriture d’une manière toute personnelle. « Dans ces programmes universitaires, j’ai gratté des bobos, j’ai ébranlé mes certitudes avec des questionnements existentiels à n’en plus finir. Cependant, je n’ai pas été en mesure de prendre la distance nécessaire face à l’écriture, la distance qui m’aurait permis de ne pas m’abîmer. On parlait de la Shoah, de l’indicible. Et moi, je me sentais pareil à ces écorchés de la guerre. J’admirais Paul Celan, Virginia Woolf, Sylvia Plath, Romain Gary, Marguerite Duras : tous ces auteurs me confirmaient que les événements malheureux de l’existence nous mènent là, vers l’Écriture. Il m’est apparu que l’Écriture, la vraie, ce n’est pas celle qui délivre, qui conduit à l’espoir, à la résurrection, au salut, mais à la Mort.
J’ai écrit Écris-moi en bleu. J’ai même écrit la suite. Puis un long-métrage. Plus j’écrivais, plus j’étais mal dans ma peau, névrosée. Un jour, j’en ai eu assez.
Quand j’ai réalisé que je pouvais (…) vivre un plus grand bonheur en changeant mon regard sur les événements qui survenaient, ma vie a radicalement changé. Mon écriture aussi. Pour penser différemment, j’ai rayé le plus possible certains mots de mon vocabulaire : tout, rien, jamais, tout le temps, nul, toujours, constamment, catastrophe. C’est ahurissant le nombre de phrases « clichés » qu’on prononce sans réaliser qu’elles nous empoisonnent l’existence à petit feu.
Toutes ces niaiseries qu’on nous répète et qu’on répète à notre tour à nos enfants, ça ne fait pas de sens. Je souhaite pouvoir contribuer, à ma manière, à changer un peu les choses. J’ai plusieurs autres projets de ce côté. »
Dans ce tome 2 de Ma Mercedes contre un tracteur, Romy se trouve face à elle-même. Pourtant, elle ne part pas dans des monologues sans fin. Sophie-Luce Morin a choisi un procédé d’écriture qui lui permet à la fois de faire ressentir la solitude intérieure de ce personnage, tout en faisant vivre son héroïne au sein d’une communauté et de personnages hauts en couleur.

« [Dans ce deuxième opus,] Romy fait le choix de ne plus se recroqueviller sur elle-même. Les scènes de solitude du premier tome ont été particulièrement difficiles à écrire. C’est d’ailleurs une règle dans l’écriture romanesque que (…) de ne pas laisser les personnages seuls trop longtemps, car c’est dans l’action que le roman est censé évoluer. Je l’ai transgressée pour faire ressentir au lecteur la solitude de Romy. Cette solitude que tant de gens vivent. Quand tu rentres le soir et que c’est le vide qui t’ouvre grand les bras, ça peut devenir lourd. Même si la véritable solitude de Romy est intérieure, je trouvais plus efficace de la mettre dans cette position d’orpheline. »

Vous découvrirez demain la suite de cet article. Sophie-Luce Morin vous fera partager ses considérations sur l’écriture, sa routine de travail, quelle place elle accorde à la réécriture etc.

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