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Agence Littéraire Laëns

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Agence Littéraire Laëns

Archives de mot-clé : direction éditoriale

Top 5 des irritants à éviter dans un manuscrit

24 lundi Sep 2018

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Conseils, Devenir écrivain

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Mots-clés

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Je reçois de nombreux manuscrits par mois, plus que je ne pourrais en lire – du moins en entier. Je suis donc obligée de faire un premier tri à la lecture de quelques pages. Mais rien de grave, puisque vous avez – en véritable professionnel – vérifié que la qualité de votre manuscrit est constante, retravaillé ces quelques chapitres qui semblaient un peu flottants, chassé les incohérences de votre intrigue et mené une guerre sans pitié aux fautes d’accord du participe passé. Est-ce à dire que votre manuscrit va passer le premier test ? Oui, si vous avez évité de tomber dans le top 5 des irritants.

En 5eme position : la pluie de points de suspension

Il existe de bonnes raisons d’utiliser des points de suspension: montrer qu’une idée est incomplète, un discours interrompu, une énumération abrégée, exprimer une hésitation. Mais si tous vos personnages utilisent le même rythme pour parler, hésitent dans un bel ensemble, et que l’on retrouve une pluie de points de suspension dans la narration, la conclusion arrive sans hésitation, elle : l’auteur a peur de commettre une erreur de ponctuation et laisse le lecteur décider de laquelle conviendrait le mieux. Une attitude qu’il vaut mieux corriger ; un auteur se doit de maîtriser la ponctuation.

Il se peut aussi que le langage texto ou celui des réseaux sociaux vous influence, y compris dans la ponctuation. Ces textes propres à un format court utilisent un vocabulaire appauvri, donc nécessitent des signes révélateurs de l’état d’esprit du locuteur pour s’assurer d’une bonne communication. On utilisera les points de suspension pour exprimer l’hésitation, la timidité ou le suspense dans un texto ou un post Facebook. En ce qui concerne l’usage des points de suspension pour instaurer un suspense dans un roman, il n’y a aucune équivoque, c’est à proscrire. Autant ajouter à la fin de la phrase ce genre de photographie : Si vous en avez besoin, c’est que vous devez retravailler votre texte.

Quelques ressources : Alloprof pour commencer, et Le Ramat de la typographie pour aller plus loin.

En 4e position : le personnage qui prend de grandes inspirations/respirations pour se calmer.

Ce n’est pas parce qu’on a coutume de dire « Respire par le nez » ou « Prends une grande inspiration, ça va aller mieux, » que tous vos personnages doivent vivre aux frontières de l’hyperventilation. Tout d’abord, de la même manière qu’il existe une gradation dans les irritants ou les stress, on en retrouve une dans les réactions et les moyens mis en œuvre pour se calmer. On doit adapter la réaction du personnage au niveau de stress subi ; cela va permettre de travailler en finesse la psychologie du personnage – qui devient vivant – et créer une variété de comportements induits par des stimuli plus ou moins agréables. Observez autour de vous : untel se masse la nuque, une autre se force à sourire, celle-ci sifflote pendant que celui-là lisse sa chemise. À chacun une manière de réagir en fonction d’une circonstance. Prenez des notes, créez et faites-nous croire à vos personnages.

En 3e position, le personnage qui se met à/ commence à mais qui ne finit jamais rien

À part lorsqu’il est nécessaire de détailler un processus, d’en montrer les étapes, mieux vaut que votre personnage fasse quelque chose plutôt que de se contenter de commencer à la faire.

Exemple : Victoria se mit à monter les marches.

Si Victoria n’a subi aucun accident qui pourrait justifier qu’on s’attarde sur le moment où elle commence à monter les marches, mieux vaut écrire : Victoria monta les marches.

Exemple : Denis criait qu’il n’aurait jamais dû quitter son travail ; Germain se mit à pleurer.

Si la locution « se mettre à » est très utilisée dans nombre de manuscrits dès qu’il s’agit de l’affect, mieux vaut s’en passer. Quand on dit « Germain se mit à pleurer, » le ressenti est inexistant. Pourquoi ? En utilisant « se mettre à, » on dissèque l’affect de Germain. Et on ne dissèque que ce qui est mort. Or, le lecteur veut vivre une vie créée par un autre, le temps d’un roman. Une des conditions de possibilité de ce transfert : élaguer les « se mettre à » ou « commencer à. »

En seconde position : l’interpellation du lecteur

On distingue deux manières d’interpeller le lecteur. La première, la plus irritante et qui garantit que la lecture du manuscrit ne dépassera pas la première page : l’auteur interpelle le lecteur dès le prologue pour lui annoncer que son écrit surpasse tout ce qui lui a été donné de lire jusqu’à présent, le tout baignant dans une soupe de superlatifs, tous plus élogieux – à son endroit, il va s’en dire – les uns que les autres. Plus l’auteur en ajoute, plus vertigineuse sera la chute.

La seconde manière d’interpeller le lecteur est issue d’une tradition littéraire. Elle fait appel à l’esprit critique du lecteur ou à sa morale, à sa conception de la vie. Par son biais, le narrateur passe un pacte avec le lecteur. On la retrouve chez nombre de grands auteurs (Balzac, Stendhal, Butor, Calvino, etc.), mais elle exige un réel savoir-faire. Sa contrainte, et elle est de taille, est qu’elle ne doit pas empêcher le lecteur de s’immerger dans le texte. À tel point que certains éditeurs développent une allergie à ce procédé, privilégiant des manuscrits plus « ressentis, » plus « immédiats » – ce qui ne veut pas dire plus faciles.

En pole position : De tous temps/depuis la nuit des temps

Si le Littré nous offre une définition de l’expression « depuis la nuit des temps, » « Expression française qui remonte au XVIIe siècle et qui a vraisemblablement des origines bibliques. En effet et selon certaines interprétations, la nuit des temps pourrait signifier la naissance du temps et être utilisée à la fois pour désigner une vérité quasi constante depuis toujours, ou pour dire qu’une histoire ou un fait sont tellement anciens qu’ils remonteraient à la création de l’humanité, » elle et sa variante « de tous temps » sont suivies dans 99.9 % des cas (j’ai laissé le 0.1% pour l’exception que je n’ai pas encore vue) d’une erreur factuelle ou d’un anachronisme. Mieux vaut éviter. De plus, avant d’utiliser cette expression malgré les avertissements, vérifiez que vous avez besoin d’inscrire votre intrigue dans une chronologie aussi vaste. Si ce n’est pas le cas, abstenez-vous.

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Éviter ces seuls écueils ne saurait garantir de séduire un agent littéraire ou un éditeur – d’autres facteurs entrent en ligne de compte –, mais cela devrait permettre à votre manuscrit de ne pas terminer aux oubliettes au bout de quelques pages. Cliquez sur la rubrique « Conseils » pour compléter ce billet.

©Agence Littéraire Laëns 2018

Mathieu Villeneuve au Festival America

18 mardi Sep 2018

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Agenda

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Mots-clés

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Du 20 au 23 septembre se tient à Vincennes le Festival America consacré aux littératures et cultures d’Amérique du Nord. Cette année, le Canada est à l’honneur avec pas moins d’une trentaine d’auteurs invités, dont Mathieu Villeneuve pour son premier roman, Borealium tremens, publié aux Éditions La Peuplade.

Festival America 2018

Amis festivaliers, voici vos occasions de rencontrer Mathieu Villeneuve :

Les Scènes : Mythologie(s) samedi 22 septembre 2018 de 12h à 13h

Qu’elle soit personnelle, familiale ou créée de toutes pièces, la mythologie tient une place de choix dans les œuvres de ces trois auteurs. Explication de texte ou « les mythologies, ça sert à quoi en littérature ? » Une discussion animée par Julien Védrenne, avec les auteurs : Christophe Bernard, Patrick deWitt et Mathieu Villeneuve.

Les Grands Débats : M… comme Maison : Home Sweet Home ? samedi 22 septembre 2018 de 14h à 15h

Souvent synonyme d’abri réconfortant et de repos, nous projetons dans notre maison une part non négligeable de nous-mêmes. Nées de la main et de la volonté des hommes, certaines maisons ont une histoire et une présence si fortes qu’elles peuvent prétendre à un rôle de tout premier plan. Quelle est la place de ces lieux dans la fiction contemporaine ? La maison est-elle un personnage comme les autres ? Une table ronde animée par Tara Lennart, avec : Patrick deWitt, Phillip Lewis et Mathieu Villeneuve.

Les Grands Débats : F… comme Famille : Histoire de famille #1 samedi 22 septembre 2018 de 16h à 17h

On dit qu’on ne choisit pas sa famille. En littérature, cette vérité permet à l’écrivain de laisser libre cours à son imagination, multipliant intrigues et personnages. Comment l’auteur orchestre-t-il les hauts et les bas familiaux ? À l’heure des nouvelles parentalités, comment traiter ce sujet dans la fiction ? Pour écrire, s’inspire-t-on de sa propre famille ou de celle des autres ? Un débat animé par Sandrine Brugot-Maillard, avec : Brit Bennett, Baird Harper et Mathieu Villeneuve.

Séance de dédicaces : samedi 22 septembre de 17h à 18h

Les Grands Débats : O… comme Origines : Là d’où je viens samedi 22 septembre 2018 de 18h à 19h

L’écriture prend parfois des allures d’enquête remontant le courant du temps. Que l’on soit à la recherche de ses propres racines ou de celles de ses personnages réels ou fictifs, le travail de l’écrivain s’aventure de fait sur les chemins de la mémoire individuelle et collective. Quels défis lui imposent cette recherche ? Une discussion animée par Marie-Hélène Dumas, avec : Vladimir Hernández, Hari Kunzru et Mathieu Villeneuve.

Séance de dédicaces : dimanche 23 septembre de 11h à 12h

Les Grands Débats : C… comme Communauté : Ce qui nous est commun dimanche 23 septembre 2018 de 17h à 18h

L’humanité a choisi de vivre en groupe, d’interagir et de partager un environnement commun. Il en va en littérature comme dans la société en général : le terme de communauté revêt bien des réalités. Quelle est sa place dans l’univers romanesque contemporain ? Une table ronde animée par Hubert Artus, avec : Baird Harper, Emma Hooper et Mathieu Villeneuve.

Borealium tremens, premier roman de Mathieu Villeneuve, publié aux Éditions La Peuplade, Agence littéraire LaënsPour découvrir Borealium tremens et en lire un extrait (.pdf), cliquez sur la couverture du roman.

 

Honneurs et distinctions à ce jour :

Prix de création littéraire BDQ-SILQ 2018

Finaliste au Prix Aurora/Boréal 2018

Finaliste au prix littéraire (catégorie « roman ») du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean 2018

Finaliste au Prix des Horizons imaginaires 2019

Sélection québécoise des Rendez-vous du premier roman 2018-2019

 

Quelques échos dans les médias :

05.04.2018 : Nuit blanche : « Le Nord de Villeneuve est un lieu déserté, qui semble lui-même victime d’une malédiction. (…) Magnifiquement décrit, le territoire est toujours recouvert d’une fine pellicule de grisaille. À chaque page, les paysages parlent de l’absence et de l’abandon à travers les traces dérisoires que les habitants ont laissées derrière eux ; à chaque page, un décor angoissant de film d’horreur se superpose à la triste réalité de l’exode rural. (…) Œuvre immersive, prophétique et crépusculaire écrite dans une langue vibrante, [Borealium tremens est un] roman de l’anti-terroir dans lequel le travail agricole est pour ainsi dire absent. Villeneuve est un habile prosateur et sa folie bien vite nous obsède. Il nous conduit lentement vers son climax, installe progressivement son atmosphère qui gagne toujours plus en étrangeté. Comme une lente escalade de l’ivresse, le récit s’opacifie puis s’accélère, jusqu’au delirium final où la réalité n’est plus qu’un fil fragile malmené par le délire éthylique. » [David Laporte, « Le délire nordique de Mathieu Villeneuve »]

05.04.2018 : « Un superbe livre ! L’écriture est dense, humaine et surtout fragile. Des émotions comme les vagues qui frappent les rochers. » [Caroline le Gal, libraire Au vent des mots, Lorient, France]

01.03.2018 : « Une lecture ensorcelante pleine d’ancêtres et de fantômes, d’espoirs et d’échecs, de besoin de mémoire et de quête des origines. Une écriture lucide, incandescente, sauvage et hantée. (…) Ici le paysage canadien est envoûté par les croyances (amérindiennes, villageoises et paysannes), les fables aux mille visages, des hommes accablés par la saleté, la saturation, la misère et une forme de haine de son prochain. (…) Il y a une langue, un univers dans ce roman, où, le temps d’un été chacun sera livré à lui-même. L’écriture de Mathieu Villeneuve donne envie d’en voir plus ! Un auteur dont on attend avec impatience le prochain texte. » [Charlotte Desmousseaux, libraire à La vie devant soi, Nantes, France]

02.11.2017      Littérature du Québec : « Mathieu Villeneuve entreprend un périple singulier dans Borealium tremens. (…) Dans ce roman baroque et hallucinant, [David Gagnon] se perd dans des chemins oubliés de son pays du Lac-Saint-Jean. (…) Le récit part dans toutes les directions, comme si l’écriture explosait ou implosait. Comme si David devait mourir à soi pour renaître comme un certain Jésus de Nazareth. Personne ne peut l’accompagner dans cette quête qui a rendu Auguste fou. Comment effacer les erreurs, les gaucheries qui ont saccagé le pays, comment retrouver le temps d’avant la construction des grands barrages ? Il faut tout faire sauter, comme Auguste l’a imaginé, retrouver la terre sacrée d’avant, quand tous les rêves étaient possibles, quand Marie Bouchard pouvait vivre en reine. (…) J’aime ce roman qui veut échapper à toutes les balises et secouer l’imaginaire, ce texte échevelé qui témoigne peut-être du plus grand échec qui puisse frapper une nation. (…) Un roman bouleversant qui balafre le territoire, de La Doré à Alma, passant par Péribonka et Sainte-Monique et encore nombre de paroisses quasi oubliées. Un texte puissant, envoûtant. » [Yvon Paré, « Mathieu Villeneuve nous envoûte »]

31.10.2017      La Presse : « Mathieu Villeneuve a créé un Don Quichotte du terroir qui accomplit les prophéties amérindiennes. » [Mario Cloutier, « Lise Tremblay, Mathieu Villeneuve et Matthieu Simard : angoisses (sur)naturelles »]

05.10.2017      Le Devoir : « Mathieu Villeneuve, Borealium tremens. Là aussi, on est dans une aventure un peu pétée, un délire apocalypto-rural, (…) une façon pour l’auteur de raconter le rapport au territoire, l’identité, la transmission aussi. (…) Mathieu Villeneuve va vous donner envie de partir en road trip au Lac-Saint-Jean. Vous voudrez redécouvrir le territoire avec lui. » [Fabien Deglise et Émilie Perreault, « Dix incontournables de la rentrée littéraire »]

16.09.17 Le Devoir : « Une épidémie de tiques, des orignaux devenus fous, de vieilles légendes qui s’incarnent, la persistance de tares familiales, des bouts des Relations des Jésuites : Borealium tremens mêle avec habileté passé fantasmé et présent tordu de cette région du monde. Il y plante aussi quelques personnages fascinants, comme un notaire centenaire ou cette Marie Bouchard, vieille Métisse « née du viol d’une nymphe autochtone par les dieux d’un Olympe de bois, de pulpe et d’aluminium ». Sous le regard sans concession de Mathieu Villeneuve, (…) les plus mauvais gènes trouvent à s’exprimer, et même le paysage est souffrant. Cicatrices, traumatismes, tares ancestrales, failles profondes, héritages embarrassants : pour les hommes comme pour le paysage, le présent prend des airs d’apocalypse. Tel un condamné qui creuse sa propre tombe, David (vite surnommé le « Fou de la Péribonka » dans la région) va connaître une lente descente aux enfers nourrie par la folie, la vodka artisanale, sa propre histoire familiale, les prophéties de l’ancien monde et les hallucinations. Tandis que le lecteur, pris de fascination horrifiée, essaie de percer à jour le jeu des illusions auquel le convie l’auteur de Borealium tremens. Aux commandes de cette fable sombre et à demi-apocalyptique, (…) l’écriture possède un souffle quasi lyrique. [Christian Desmeules — « La fable sombre de Mathieu Villeneuve » — Borealium tremens ***1/2]

25.08.17 Le Droit : « Son écriture se gorge tantôt de l’alcool consommé par ses personnages ; tantôt des déluges ayant marqué, voire façonné l’histoire de sa région natale, dont celui de 1996 ; tantôt du sang prélevé par des tiques proliférant au point de rendre les orignaux fous ; tantôt des relents des déversements de l’Alcan. Elle goûte la vase des lits de rivières où dorment les vestiges des villages submergés à cause des barrages d’Hydro-Québec ; la poussière levée par les véhicules dans les rangs de Sainte-Monique, près d’Alma (rebaptisé Saint-Christophe pour les besoins de sa cause) ; le terreau des champs mêlé à la sueur des fronts de celles et ceux qui les défrichent. Elle farfouille l’âme de ses personnages, déclenche leurs cauchemars, joue de leurs rêves et pulsions. Entre carré amoureux, pulsions de vengeance, quête dévorante et délires éthyliques. » [Valérie Lessard — « Les travers de la péri-urbanité »]

 

Mathieu Villeneuve, Agence littéraire Laëns

Cr. Ph. : Sophie Gagnon-Bergeron

L’auteur : Mathieu Villeneuve est né à Chicoutimi en 1990 au milieu de légendes de vieux chamanes fous, de Ski-Doo qui restent pris dans 15 pieds de neige et de chalets qui disparaissent. Titulaire d’un baccalauréat en études littéraires de l’Université Laval, il termine actuellement son mémoire de maîtrise en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal sous la direction de Samuel Archibald, tout en travaillant comme directeur littéraire de la collection policière aux Éditions Tryptique.

Pour écrire, Mathieu Villeneuve s’inspire du territoire, de l’Histoire, des traditions du conte amérindien, de la science-fiction, du roman policier et du fantastique. Ses textes ont été publiés dans La femelle du requin, Rue Saint-Ambroise, Brins d’éternité, L’Artichaut, Le Crachoir de Flaubert, Lapsus et L’écrit primal. En 2007, son tout premier texte de fiction, « L’homme qui possédait une armoire – ou était-ce le contraire? » remporte le 3e Prix d’écriture Damase-Potvin dans la catégorie jeunesse. Rédigée avec Damien Blass-Bouchard, la nouvelle « Attik » paraît dans le no 43 de Brins d’éternité en février 2016 et obtient la 2e place au Prix de la nouvelle Solaris.

Au cours de l’été 2017, financé par les Affaires interprovinciales canadiennes, il effectue une résidence d’écriture à la Maison Gabrielle-Roy, à Saint-Boniface. Son premier roman, Borealium tremens, paraît en août 2017 aux Éditions La Peuplade, vaut à Mathieu Villeneuve de participer à Livres Paris 2018 grâce au financement du Conseil des arts du Canada et remporte un succès tant critique que public.

 

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©Agence Littéraire Laëns 2018

 

Un auteur, un ego (ou deux) et un réviseur

21 mercredi Jan 2015

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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     Mon réviseur, mon ego et moi : cela pourrait être le titre d’un livre ou d’un film, une relation triangulaire qui finirait mal. Ou pas. Mais c’est avant tout la réalité vécue des auteurs (et symétriquement de leurs réviseurs, directeurs littéraires, agents, etc.). Voici un billet de Mylène Gilbert-Dumas que je reproduis ici dans son intégralité avec son aimable autorisation, et paru lundi dernier sur son blogue : Une doyenne, une sorcière et un caniche.

« Mon réviseur, mon ego et moi

Réviseur-Mylène
Imaginez 300 pages de ce genre-là !

Pour certains auteurs, c’est lire le rapport de la direction littéraire qui est le plus difficile. Dans leur cas, ce que je décris dans ce billet s’applique au directeur littéraire.

Pour d’autres, comme moi, le plus dur consiste à passer au travers d’un manuscrit barbouillé d’un bout à l’autre de commentaires et de corrections, c’est-à-dire constater le travail que mon réviseur a fait sur mon roman.

Quand arrive ce passage obligé vers la publication de mon manuscrit, mon ego souffre.

Par bonheur, depuis que VLB éditeur est passé à l’ère du numérique, je n’ai plus à m’arracher les yeux pour déchiffrer ce qui est griffonné dans la marge. Jusqu’à Yukonnaise, chez mon éditeur, on travaillait sur papier, avec crayon de plomb et stylo rouge. Avec une correction au plomb, il y avait toujours moyen de moyenner. Avec le rouge, jamais.

Aujourd’hui, on travaille en «suivi des modifications» dans Word. Petit miracle de la technologie, cette fonction du logiciel permet d’écrire lisiblement des commentaires dans la marge et de corriger les erreurs directement dans le texte. Une belle avancée technologique.

C’est pas mieux pour l’ego, cependant.

Comme l’a dit un jour un éditeur de mes amis, matcher un auteur avec un réviseur relève d’une épreuve olympique. Quand on forme enfin un couple qui se comprend et qui s’aime (Oui, oui ! C’est important l’amour, ici.), on fait le max pour que ces deux-là travaillent ensemble le plus longtemps possible.

Ça fait deux romans que je suis en amour avec mon réviseur, même si c’était pas le même réviseur pour les deux romans. Le bonheur, pour moi, consiste à lire les commentaires et à m’écrier :

— Ouiiiiiiiiiiii !!! Il a compris ce que je veux dire !

— Yéééééééééé !!! Il a compris comment j’écris !

Je me pâme comme ça pendant une semaine et j’accepte presque toutes les suggestions de mon réviseur.

Je n’ai toutefois pas toujours été aussi enthousiaste devant mes textes révisés. Il y a eu des romans dans ma vie où j’avais juste envie de me rouler en boule dans un coin pour pleurer en me répétant à quel point j’étais poche puisque mon réviseur avait écrit partout partout pis réécrit partout ailleurs comme si c’était encore possible d’en rajouter une couche.

Voyez-vous, mon ego, il est comme tous les ego. Il n’aime pas qu’on lui dise :

— Tu as fait une faute ici, une autre là, une troisième ici !
— T’as pas le droit d’écrire ça.
— Ce mot-là est un anglicisme. En français on dit…
— Cette formulation-là est calquée sur l’anglais, en français il faut écrire…
— Trop lourd. Reformuler.
— Confus. Reformuler.
— Se lit mieux de cette manière-ci.
— Se lit mieux de cette manière-là.
Etc.

Mon ego, quand il ouvre le fichier de réviseur, il monte aux barricades. Dès la première correction, il fourbit ses armes en criant : T’as rien compris !

Mais voilà. Mon ego, c’est pas lui l’écrivain. Mon ego, c’est l’animal persuadé qu’il est bon, qu’il est fin et qu’il est capable tout seul. Et il est convaincu qu’il a raison pis que les autres sont dans le champ.

Comme écrivain à l’ego blessé, donc, j’ai longtemps pleuré en lisant les corrections de mon réviseur et je sais maintenant qu’il s’agissait de souffrance inutile pour deux raisons.

1. Souvent, le réviseur n’était pas fait pour moi. Vous savez, j’écris dans une langue très simple des textes qu’on peut lire à voix haute. J’insiste pour que le rythme respecte ma musique interne, celle qui hypnotise le lecteur. Si vous m’associez un réviseur un tantinet trop littéraire (ou persuadé qu’il aurait écrit ce roman mieux que moi), on ne s’entendra pas.

2. J’ai compris que l’inspiration est peut-être divine, mais que le canal, lui, est faillible. (Je pense que c’est Victor Hugo qui a dit ça.)

Je sais jusque dans mes tripes que les histoires et les images qui naissent dans ma tête sont merveilleuses. Pour moi, elles sont claires, mais elles ne le sont pour personne d’autre parce qu’il n’y a pas de mots dessus. Il n’y a que l’esprit de l’image ou l’esprit de l’histoire. Pour les rendre accessibles aux autres, il faut les mettre en mots. Je deviens donc le canal par lequel ces images et ces histoires seront communiquées au Monde. Et là, mesdames et messieurs, il y a de l’obstruction. Il y a des parasites. Ça griche et ça distorsionne. Je suis faillible parce que je suis un être humain. Je n’ai pas tous les talents et j’ai des faiblesses à n’en plus finir.

L’expérience m’a rendue meilleure pour traduire sur papier ce qui s’agite dans ma tête. Je dis meilleure et non pas parfaite. Je ne pense pas qu’on puisse rendre à la perfection ce qui bouillonne dans l’esprit créateur. C’est insaisissable. Il y a trop de mouvements, et les angles sont arrondis au point qu’on ne sait par quel bout prendre l’idée.

Et mon ego, là-dedans ? Ben j’ai appris au fil des ans à le faire taire en lui servant un argument béton : Si mon réviseur n’a pas compris, mon lecteur ne comprendra pas non plus.

Bref, le travail du réviseur (et du directeur littéraire), c’est de rendre accessible au public visé les bijoux nés de l’imagination de l’artiste. Il n’est pas un ennemi et il n’est pas un supérieur. On travaille ensemble parce que deux cerveaux valent mieux qu’un dans ce domaine.

Quand chacun a saisi ça, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et moi, par la suite, au moment d’ouvrir des bulles, je ne le fais plus avec le soulagement qui suit un calvaire, mais avec la satisfaction du travail bien fait. »

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L’Agence Littéraire Laëns offre plusieurs services aux écrivains et à ceux qui veulent le devenir: le diagnostic littéraire, la correction de manuscrit, la direction littéraire, l’aide en vue d’une publication, la négociation de contrat et la promotion.

Avec l’Agence Littéraire Laëns, vous trouverez une oreille pour vous écouter et des conseils qui feront LA différence.

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