• Actualités
  • On en parle
  • Conseils
    • Devenir écrivain
    • Auteur publié
    • Deuxième roman
  • Services
  • Emploi
  • Rencontres d’auteurs
  • Agenda
  • Contact

Agence Littéraire Laëns

~ Blogue

Agence Littéraire Laëns

Archives de mot-clé : Écrits des Forges

Julie Stanton, invitée au Cercle Gabriel Garcia-Marquez

25 mardi Sep 2018

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités

≈ Laisser un commentaire

Mots-clés

accompagnement littéraire, agence littéraire laëns, agent littéraire Québec, Écrits des Forges, direction littéraire, Hugues Corriveau, Julie Stanton, Le Bonheur cet illusionniste, Le Devoir, prix Alain-Grandbois de l'Académie des lettres du Québec, Prix Littéraires du Gouverneur Général

Julie Stanton

Cr. Photo : Régis Mathieu

Mercredi 26 septembre, Julie Stanton sera l’invitée du Cercle Gabriel Garcia-Marquez. Lors de cette soirée, elle présentera son dernier ouvrage : Le Bonheur, cet illusionniste, publié aux Écrits des Forges.

Quand ? mercredi 26 septembre de 19h à 20h45

Où ? Bibliothèque Gabrielle-Roy, Salle Gérard-Martin (2e étage) au 350, rue Saint-Joseph Est à Québec

Les rencontres du cercle littéraire Gabriel Garcia-Marquez sont animées par l’écrivain Alix Renaud.

Le Bonheur cet illusionniste, Julie Stanton, Agence littéraire LaënsEntre fable poétique et réflexion philosophique, Le Bonheur cet illusionniste interpelle le personnage du Bonheur dans une odyssée de la Terre à la Lune, au nom de l’humanité déclinée dans un « nous » à la fois un et multiple — les Sages, les reines très lasses, les patriarches à l’œil d’acier, les hommes avec leurs cicatrices, les femmes d’automne, les vierges au corsage bouleversant, les puceaux d’une prodigieuse disponibilité, les enfants rossignols. Au prix des ravages infligés à la Terre, l’humanité poursuit sans relâche sa quête du bonheur, qui file, passe, s’attarde parfois, disparaît, revient et repart. Le Bonheur cet illusionniste en convoque les images à travers les âges et les cultures et propose de réfléchir aux échos que les générations actuelles en ont conservé. Julie Stanton met ici en lumière l’illusion de permanence du bonheur et nous invite plutôt à cultiver la joie, cette intériorité indépendante de tout objet extérieur.

Quelques échos dans les médias sur Le Bonheur cet illusionniste :

16.06.2017         Info-Culture : « Stanton ne fait pas dans la dentelle avec ce recueil. Dans sa prose coup-de-poing, elle aborde nos attentes envers la vie, envers cette quête qui tourne souvent à l’inverse de son objectif, à notre insu. Cette quête incessante nous amène à explorer, à espérer, pour finalement ne s’avérer qu’être de la poudre aux yeux. (…) On n’échappe pas à cette démarche artistique provocante. On suit le flot, du début à la fin du recueil d’une soixantaine de pages, dans un voyage planétaire qui revisite nos mythes judéo-chrétiens et toutes les idées préconçues sur ce que peut être le bonheur. (…) On n’en sort pas sans égratignures. (…) Le Bonheur cet illusionniste est un texte qui transforme, pour autant qu’on se laisse guider par la plume acérée de l’auteure. » [Yannick Lepage]

29.04.2017         Le Devoir : « Ce nouveau venu transcrit une quête du sens propre à la vie contemporaine. La poète s’interroge sur les valeurs du présent, sur les leurres de la modernité, sur la « poussière chaleur d’aluminium ». Or, la poète considère la quête du bonheur comme une illusion qui masque les valeurs pour elle essentielles. C’est un livre presque incantatoire à cet égard, rappelant que les migrations actuelles, les printemps optimistes tombent aussi en lambeaux, parfois. Revisitant l’Histoire, des origines en passant par les mythes du Sphinx, les spectres, les momies ou les cataclysmes, Julie Stanton creuse ce sillon de détresse qui fouisse l’âme. » [Hugues Corriveau]

 

___________________________________________

©Agence Littéraire Laëns 2018

Le Montcalm de Julie Stanton à La Promenade des écrivains

06 vendredi Juil 2018

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Agenda

≈ Laisser un commentaire

Mots-clés

agence littéraire, agence littéraire laëns, agent littéraire, agent littéraire Québec, André Ricard, Écrits des Forges, Éditions Les Heures Bleues, Carnets de l'Isle-aux-Grues, Christine Eddie, Claire Martin, Esther Croft, Guy Boivin, Hans Jürgen Greif, Jean Lemieux, Julie Stanton, La Promenade des écrivains, Le Bonheur cet illusionniste, Maison de la littérature, Marie-Ève Sévigny, Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux, Montcalm, parfaitement le chaos, prix Alain-Grandbois de l'Académie des lettres du Québec, Prix du Patrimoine des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, Prix Littéraires du Gouverneur Général, Requiem pour rêves assassinés, ville de littérature UNESCO

La Promenade des écrivains

Vous avez envie de visiter Québec, ville de littérature UNESCO, autrement ? En juillet, La Promenade des écrivains offre au grand public cinq parcours littéraires. (Re)découvrez le Vieux-Québec, les quartiers Montcalm, Limoilou et Saint-Sauveur, par les textes de vingt-cinq auteurs québécois !

 

Si vous souhaitez parcourir « Montcalm, souvenirs d’hier et d’aujourd’hui », vous aurez la chance de découvrir notamment un texte inédit de Julie Stanton qui pose un regard à la fois extérieur et intérieur sur le Sacré qui l’entoure au sein de ce quartier.

Quand ? Dimanche 8 juillet, de 10 h 30 à 12 h 30

Départ : 860, rue Père-Marquette (coin avenue de Lévis et rue Père-Marquette), Québec

Neuf écrivains du quartier racontent la douceur d’y vivre : Guy Boivin, Esther Croft, Christine Eddie, Hans Jürgen Greif, Jean Lemieux, Claire Martin, André Ricard et Julie Stanton.

 

Julie Stanton _ Cr. Photo : Régis Mathieu

Julie Stanton est poète et romancière. Née en 1938 à Québec, elle y pratique divers métiers de l’écriture depuis 40 ans.

En 2004, Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda[3] est lancé en présence de l’écrivaine à La Chascona[4] et est finaliste en 2005 pour le prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec. En 2011, Parfaitement le chaos suivi de Élie ma joie est reçu comme « un solide recueil ciselé aux flammes et aux souffrances. » La même année, Carnets de l’Isle-aux-Grues reçoit le Prix du Patrimoine des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches dans la catégorie interprétation et diffusion. Finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2014 dans la catégorie « Poésie » pour Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (2013), Julie Stanton nous a offert un nouvel opus, Le Bonheur cet illusionniste, paru aux Écrits des forges en mars 2017.

 

Pour de plus amples informations sur la diversité des parcours proposés et leur calendrier, cliquez ici.

  • Tous les parcours sont animés par l’écrivaine Marie-Ève Sévigny, directrice de la programmation.
  • Sur réservation : 418 641-6797
  • Tarif : 20 $

La Promenade des écrivains est présentée en collaboration avec La Maison de la littérature.

 

[3] traduit en espagnol et publié en Argentine par Ediciones Botella al Mar sous le titre : Réquiem por sueňos asesinados en septembre 2017.

[4] l’une des maisons-musées dédiées à la mémoire du poète et siège de la fondation Neruda à Santiago, au Chili.

 

___________________________________________

©Agence Littéraire Laëns 2018

Julie Stanton à la Nuit de la poésie

04 mercredi Oct 2017

Posted by Agence Littéraire Laëns in Agenda

≈ Laisser un commentaire

Mots-clés

Agnès Riverin, Anne Peyrouse, Anne-Marie Bouthilier, Anthony Charbonneau Grenier, Écrits des Forges, Éditions Heures Bleues, Éric LeBlanc, Érika Soucy, Catherine Morency, Dominic Langlois, festival littéraire, Gabriel Robichaud, Geneviève Boudreau, Hélène Matte, Hugues Corriveau, Info-Culture, Isabelle Duval, Jacques Ouellet, Jean Désy, Jean Sioui, Jonathan Roy, Judy Quinn, Julie Stanton, Le Bonheur cet illusionniste, Le Devoir, Louis-Jean Thibault, Michel Côté, Michel Pleau, Mireille Gagné, Nora Attala, Normand Génois, nuit de la poésie, Pierre Côté, Pierre Morency, Québec en toutes lettres, Requiem pour rêves assassinés, Sébastien Bérubé, Valérie Forgues, Virginie Francoeur, Yannick Lepage

Jeudi 26 octobre, c’est le retour de la Nuit de la poésie dans le cadre du festival « Québec en toutes lettres. » Dès 20h, vous aurez l’occasion d’écouter un grand récital de poésie, dans une atmosphère jazz, sur la scène littéraire et boudoir de la Maison de la littérature à Québec. Une soirée à ne pas manquer qui se déclinera sur des rythmes et des univers divers autour de 26 poètes, dont Julie Stanton qui fera lecture d’un extrait de son dernier opus, Le Bonheur cet illusionniste (Écrits des Forges.)

Entre fable poétique et réflexion philosophique, Le Bonheur cet illusionniste interpelle le personnage du Bonheur dans une odyssée de la Terre à la Lune, au nom de l’humanité déclinée dans un « nous » à la fois un et multiple — les Sages, les reines très lasses, les patriarches à l’œil d’acier, les hommes avec leurs cicatrices, les femmes d’automne, les vierges au corsage bouleversant, les puceaux d’une prodigieuse disponibilité, les enfants rossignols. Au prix des ravages infligés à la Terre, l’humanité poursuit sans relâche sa quête du bonheur, qui file, passe, s’attarde parfois, disparaît, revient et repart. Le Bonheur cet illusionniste en convoque les images à travers les âges et les cultures et propose de réfléchir aux échos que les générations actuelles en ont conservé. Julie Stanton met ici en lumière l’illusion de permanence du bonheur et nous invite plutôt à cultiver la joie, cette intériorité indépendante de tout objet extérieur.

Quelques échos dans les médias sur Le Bonheur cet illusionniste :

16.06.2017         Info-Culture : « Stanton ne fait pas dans la dentelle avec ce recueil. Dans sa prose coup-de-poing, elle aborde nos attentes envers la vie, envers cette quête qui tourne souvent à l’inverse de son objectif, à notre insu. Cette quête incessante nous amène à explorer, à espérer, pour finalement ne s’avérer qu’être de la poudre aux yeux. (…) On n’échappe pas à cette démarche artistique provocante. On suit le flot, du début à la fin du recueil d’une soixantaine de pages, dans un voyage planétaire qui revisite nos mythes judéo-chrétiens et toutes les idées préconçues sur ce que peut être le bonheur. (…) On n’en sort pas sans égratignures. (…) Le Bonheur cet illusionniste est un texte qui transforme, pour autant qu’on se laisse guider par la plume acérée de l’auteure. » [Yannick Lepage]

29.04.2017         Le Devoir : « Ce nouveau venu transcrit une quête du sens propre à la vie contemporaine. La poète s’interroge sur les valeurs du présent, sur les leurres de la modernité, sur la « poussière chaleur d’aluminium ». Or, la poète considère la quête du bonheur comme une illusion qui masque les valeurs pour elle essentielles. C’est un livre presque incantatoire à cet égard, rappelant que les migrations actuelles, les printemps optimistes tombent aussi en lambeaux, parfois. Revisitant l’Histoire, des origines en passant par les mythes du Sphinx, les spectres, les momies ou les cataclysmes, Julie Stanton creuse ce sillon de détresse qui fouisse l’âme. » [Hugues Corriveau]

Une soirée dont se réjouit Julie Stanton, dont le recueil  Requiem pour rêves assassinés Hommage à Pablo Neruda (Éditions Les heures bleues) est publié depuis quelques jours en Argentine sous le titre Réquiem por sueňos asesinados (Ediciones Botella al Mar), traduit par Victor Ramos.

Au programme de cette nuit de la poésie :

Invité d’honneur : Pierre Morency

Poètes participants : Nora Atalla, Sébastien Bérubé (Edmundston), Geneviève Boudreau, Anne-Marie Bouthillier, Anthony Charbonneau Grenier, Jean Désy, Isabelle Duval, Valérie Forgues, Virginie Francoeur, Mireille Gagné, Normand Génois, Dominic Langlois (Moncton), Éric LeBlanc, Hélène Matte, Catherine Morency, Jacques Ouellet, Anne Peyrouse, Michel Pleau, Judy Quinn, Agnès Riverin, Gabriel Robichaud (Moncton), Jonathan Roy (Caraquet), Jean Sioui, Erika Soucy, Julie Stanton, Louis-Jean Thibault.

Musique : Michel Côté et Pierre Côté

Animation : Nora Atalla

Créée en 2009 par la poète Nora Atalla, la Nuit de la poésie a lieu chaque année à Québec.

___________________________________________

 

©Agence Littéraire Laëns 2017

Le Bonheur cet illusionniste

28 mardi Fév 2017

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités

≈ Laisser un commentaire

Mots-clés

agence littéraire laëns, agent littéraire, agent littéraire Québec, Écrits des Forges, Éditions Les Heures Bleues, bonheur, Carnets de l'Isle-aux-Grues, correction de manuscrits, correction de manuscrits Québec, Danielle Stanton, joie, Julie Stanton, Le Bonheur cet illusionniste, Pablo Neruda, poésie, Prix Alain-Grandbois, Prix du GG, Prix du Patrimoine des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, Prix Littéraires du Gouverneur Général, promotion des auteurs, promotion du livre

Après Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (Éditions Les Heures Bleues, 2013), finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2014 dans la catégorie « Poésie », Julie Stanton revient ce 8 mars avec un nouveau recueil : Le Bonheur cet illusionniste.

 

9782896453436

Entre fable poétique et réflexion philosophique, Le Bonheur cet illusionniste interpelle le personnage du Bonheur dans une odyssée de la Terre à la Lune, au nom de l’humanité déclinée dans un « nous » à la fois un et multiple — les Sages, les reines très lasses, les patriarches à l’œil d’acier, les hommes avec leurs cicatrices, les femmes d’automne, les vierges au corsage bouleversant, les puceaux d’une prodigieuse disponibilité, les enfants rossignols. Au prix des ravages infligés à la Terre, l’humanité poursuit sans relâche sa quête du bonheur, qui file, passe, s’attarde parfois, disparaît, revient et repart. Le Bonheur cet illusionniste en convoque les images à travers les âges et les cultures et propose de réfléchir aux échos que les générations actuelles en ont conservé.

Julie Stanton met ici en lumière l’illusion de permanence du bonheur et nous invite plutôt à cultiver la joie, cette intériorité indépendante de tout objet extérieur.

Extrait :

Il a surgi sans pudeur

dans le champ tumultueux de nos concupiscences

avec l’air de ne pas y toucher

pour voir si nous tiendrions

sur le fil ténu de nos résistances.

 

Le Bonheur rose de plaisir

sans rougir

d’avoir hissé son drapeau

noir déjà.

zsalon-du-livre-2014-2

Julie Stanton _ Crédit photo : Régis Mathieu

L’auteure : Julie Stanton est poète et romancière. Née en 1938 à Québec, elle y pratique divers métiers de l’écriture depuis 40 ans, dont le journalisme indépendant[1]. Elle fait partie de la délégation de poètes en 1997 et 1999, à la « Rencontre Internationale de Poésie féminine Contemporaine de Langue Française » à Paris. Julie Stanton a publié en revues dans Arcade, Estuaire et Le Sabord, au Québec, dans Les Cahiers Bleus, Midi et Lieux d’Être, en Europe. Elle a collaboré à plusieurs anthologies, tant au Québec, qu’en France ou au Mexique[2].

En 2004, Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda est lancé en présence de l’écrivaine à La Chascona[3] et est finaliste en 2005 pour le prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec. En 2011, Parfaitement le chaos suivi de Élie ma joie est reçu comme « un solide recueil ciselé aux flammes et aux souffrances ». La même année, Carnets de l’Isle-aux-Grues reçoit le Prix du Patrimoine des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches dans la catégorie interprétation et diffusion.

Bibliographie et prix honorifiques de Julie Stanton

___________________________________________

[1] Lauréate des Grands Prix des Magazines du Québec en 1992, 1994 et 1995.

[2] Anthologie de la poésie des femmes au Québec, des origines à nos jours (Remue-Ménage) ; 80 voix au féminin (Arcade); Carnavalesques 5. Revue de découverte des écritures contemporaines Voix des femmes des Amériques (Éditions Aspect/Nancy) ; et Constelación de poetas francófonas de cinco continentes (Universidad Nacional Autonóma de México).

[3] l’une des maisons-musées dédiées à la mémoire du poète et siège de la fondation Neruda à Santiago, au Chili.

©Agence Littéraire Laëns 2017

Isabelle Forest : écrire et « vivre à l’intérieur de soi ».

18 mercredi Sep 2013

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Rencontres d'auteurs

≈ 1 commentaire

Mots-clés

Alto, Écrits des Forges, entrevue, genèse des personnages, intégrer la recherche à un roman, isabelle forest, L'amour ses couteaux, La crevasse, Les chambres orphelines, Les laboureurs du ciel, mentor, poésie, résidence d'écriture, roman, trois conseils à ce qui veulent écrire

Isabelle-ForestAujourd’hui, pour inaugurer les entrevues de ce site, je vous propose une rencontre avec Isabelle Forest, que vous connaissez sûrement. Si ce n’est pas le cas, j’espère que cette entrevue vous donnera le goût de lire ses livres. Isabelle Forest est poète, romancière et directrice artistique du Printemps des Poètes de Québec. Son travail d’écriture a été récompensé par les prix Alphonse-Piché, Félix-Leclerc et Radio-Canada. Son recueil L’amour ses couteaux, paru initialement en 2011, a été finaliste au prix Alain-Grandbois 2012. En 2006, elle était l’invitée de la Ville de Paris dans le cadre de la résidence d’écriture de l’Institut Canadien de Québec. Elle a également été directrice artistique du volet littéraire du festival Relève en Capitale de la mesure Première Ovation de la Ville de Québec, éditions 2010 et 2011. À l’été 2011, elle participait au festival Poetry Nights de Cuerta de Arges en Roumanie et à l’automne 2012, au Festival international de poésie des sept collines de Yaoundé, au Cameroun. Son dernier roman, Les Laboureurs du ciel, est paru chez Alto en octobre 2012 et a été finaliste au prix de création littéraire de la Ville de Québec.

Isabelle Forest consacre également beaucoup de temps à la diffusion des arts littéraires en dehors des livres : spectacles, performances, installations multidisciplinaires, parcours littéraires, etc.  Vous pouvez d’ailleurs aller admirer l’installation poétique « Géométrie des espaces » de Carolyne Bolduc, pour laquelle Isabelle Forest a joué le rôle de mentor, sur les toits du Musée de la Civilisation à Québec jusqu’au 29 septembre : « Géométrie des espaces » est un dialogue entre poèmes, installations et documents d’archives où l’architecture du lieu devient une métaphore de nos espaces intérieurs.

Malgré tous ses mandats, Isabelle a eu la gentillesse de répondre à quelques questions pour vous faire partager son expérience et sa passion pour l’écriture.

 

Pour écrire son dernier roman, Les laboureurs du ciel, elle est partie à Paris en résidence d’écriture.  Elle nous raconte ici son expérience.

« J’ai eu le privilège d’obtenir la résidence de l’Institut Canadien de Québec, en 2006. Ce qui m’a permis un séjour de près de trois mois à Paris. C’était formidable pour moi, parce que j’avais débuté la recherche pour Les laboureurs du ciel en 2002 ; j’avais accumulé beaucoup de matériel à partir du Web et des bibliothèques à Québec, je m’étais fait venir quelques livres aussi, mais certaines questions demeuraient sans réponse. Le fait d’être sur place, à Paris, m’a ouvert des portes et j’ai bénéficié entre autres, de l’inventaire de livres et de manuscrits de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris. J’ai aussi eu accès à de vieilles cartes du 17e siècle, ce qui m’a beaucoup aidée à situer l’univers physique de l’intrigue. Je pouvais visuellement suivre mes personnages à travers les rues et les lieux de l’époque. Ce qu’il y a de bien également avec les résidences d’écriture, outre le fait que nous pouvons nous accorder un temps précieux à la création, ce sont les rencontres qu’on y fait. J’ai connu des écrivains parisiens qui m’ont entretenue sur la réalité littéraire de la France. Pour la première fois, j’avais accès à cette dernière de l’intérieur et non pas de loin. L’image que je m’en faisais (plutôt romantique) a bien changé alors ! »

L’une des difficultés, lorsqu’on écrit un roman, consiste à intégrer de manière fluide, et apparemment naturelle, les fruits de sa recherche. Isabelle Forest a brillamment relevé le défi dans Les laboureurs du ciel, et nous explique sa démarche.

« Je me suis rendue compte qu’il y avait un piège à éviter lorsqu’on effectue beaucoup de recherche pour écrire un roman. C’est-à-dire que pour ne pas donner l’impression d’un copier-coller ou encore, pour ne pas assommer le lecteur avec un texte qui aurait davantage des allures de leçon académique, il me fallait prendre du recul sur le matériau de recherche que j’accumulais.

 

On dit qu’il faut attendre en moyenne 10 ans suite à une expérience de vie pour l’intégrer convenablement à une œuvre, sans quoi, le manque de recul sur cette expérience risque d’aboutir à un texte soit trop thérapeutique, soit trop pauvre sur le plan littéraire. Il y a tout un processus de macération des événements vécus quelque part dans notre inconscient, et c’est ce temps de macération, entre autres, qui fait mûrir le fruit de la création.

 

Je crois qu’il en va un peu ainsi avec le matériau de recherche : il faut le laisser reposer, macérer, « vivre à l’intérieur de soi », mûrir. On peut alors en retirer ce qui sert véritablement le roman, car on a tendance à trop vouloir en mettre souvent, à penser que tout ce qui nous a fasciné dans les découvertes de notre recherche peut s’intégrer utilement à l’œuvre. Ce qui n’est pas le cas… »

Même si vous n’avez pas encore lu les recueils de poésie d’Isabelle Forest, vous pouvez goûter à sa plume de poète en lisant Les Laboureurs du ciel, roman poétique dans son univers, sa narration mais également dans les chansons. Dans son cas, il était impossible de ne pas lui poser la question : écrire de la poésie ou écrire un roman, est-ce si différent?

« C’est sans doute la question qu’on m’a posée le plus souvent !

 En ce qui me concerne, le procédé est totalement différent. Lorsque j’écris de la poésie, je travaille d’abord avec le langage, les mots. Il s’agit de mon matériau de base. Écrire de la poésie, pour moi, c’est d’abord tenter de dire l’indicible, de faire surgir la lumière cachée des choses. C’est aussi un regard particulier sur le monde. J’écris mes textes poétiques comme une musique. Je me penche beaucoup sur le rythme, j’écris autant les silences que les vers. Parfois, lorsque je travaille un recueil de poésie, j’ai l’impression de le « sculpter » carrément, tellement j’épure pour en arriver à quelque chose qui s’approche de l’essentiel, une espèce de parole pure, étincelante. J’essaie, du moins ! Je ne dis pas que j’y arrive, mais il s’agit d’une grande source de motivation.

 

Le roman, c’est autre chose. C’est d’abord une histoire, des personnages, une atmosphère. Lorsque j’écris un roman, j’ai le sentiment d’ignorer ce qu’il y a derrière les portes que j’ouvre. Cela me fascine beaucoup. J’aime être surprise par ce qui se présente à moi, surgi de mon inconscient, d’un mariage entre mon existence et ma mémoire personnelles et l’imaginaire collectif. Écrire un roman, pour moi, c’est partir à l’aventure et choisir parfois de m’arrêter ici et là, de prendre plus de temps avec tel ou tel personnage à un moment donné. Mais je ne cherche pas tant à maîtriser les choses, je tente de demeurer attentive, ouverte. »

Layout 1Dans Les Laboureurs du ciel, le personnage de Marie Malvaux est fort, complexe, mais n’éclipse en rien les autres personnages. J’ai donc demandé à Isabelle Forest de nous raconter la genèse des personnages des Laboureurs du ciel et comment elle les a travaillés dans son procédé d’écriture.

« Marie Malvaux, je l’ai rencontrée dans un rêve que j’ai fait alors que je devais avoir 25 ans. Ce rêve, qui m’avait transportée dans le Paris du 17e siècle et dans un théâtre de marionnettes était si troublant de par sa « véracité » que j’ai voulu connaître l’histoire de cette jeune femme, découvrir son milieu, son époque. J’étais persuadée qu’elle avait été victime d’une quelconque machination, je ne saurais dire pourquoi. Je la percevais si innocente et fragile, si pure, mais quelque chose de malsain tournait autour d’elle. Marie Malvaux, c’est une question de curiosité, de fascination de ma part. Avec elle, je me suis beaucoup interrogée sur la réelle emprise que nous pouvions avoir sur nos existences. Dans quelle mesure les passions de certains n’arrivaient pas à les brûler…

 

Petit Pierre, lui, est né pendant mes recherches sur la foire Saint-Germain et sur le 17e siècle parisien en général. Il représente l’orphelin type de l’époque qui doit gagner sa vie très tôt. Je crois que par lui, je désirais évoquer le fait que de faux départs dans une vie pouvaient prendre des tournures positives si on savait mettre à profit ses qualités et ses aptitudes.

 

Quant à l’Italien, ou Angelo, c’est très particulier. Il était là, dès le début de l’écriture du roman. Je savais qu’il avait un rôle déterminant dans l’existence de Marie, mais je gardais la porte close sur sa vie, sur son passé. C’est mon éditeur qui me l’a fait remarquer. À la moitié du roman, on ne savait toujours rien sur lui. Je crois que je craignais de le découvrir, de devoir glisser dans certaines zones noires de l’âme humaine puisque dans mon esprit, il était mauvais. Or, lorsque j’ai finalement décidé d’ouvrir cette fameuse porte sur sa vie, j’ai été surprise de constater qu’il n’était pas celui que j’imaginais en réalité. J’avais eu des préjugés envers mon personnage ! J’ai beaucoup aimé découvrir son enfance et sa mère, une sorcière.

 

Enfin, Eugène. Lui, c’est l’univers du cimetière des Saints Innocents qui me l’a fait rencontrer. J’avais besoin de lui pour me guider dans ces lieux qu’aujourd’hui on trouverait macabres, mais qui à l’époque était source de fascination et de vie bien grouillante. Le cimetière était un véritable village et les gens y vivaient leur quotidien, du foyer au travail, en compagnie des cadavres et des ossements qui pour la plupart, étaient bien visibles dans les fosses communes ou sous les toits, dans la cour intérieure. C’est par Eugène que j’ai tenté de comprendre cet autre regard que l’on pouvait porter sur la vie et la mort à l’époque. Eugène est aussi l’intellectuel du roman : il dévore les livres, se questionne sur le monde (autant celui des vivants que des morts) et en arrive à choisir le métier d’écrivain public installé au cimetière. Il m’a donc permis, lui aussi, à sa manière, une certaine forme de réflexion. »

L’un des conseils que l’on donne à toute personne voulant écrire est de lire, lire encore et lire beaucoup, et de préférence des genres différents. Quels sont les auteurs et les œuvres qui ont marqué, voire influencé Isabelle Forest ?

« Il y en a beaucoup et pour des raisons différentes !

Je répondrai donc à cette question en rafale :

Gabriel Garcia Marquez, pour la sensualité, la chaleur, la couleur, le vivant en résumé, de son œuvre.

Christian Bobin, pour la lumière qu’il fait jaillir du quotidien.

Martine Desjardins, pour l’imagination et la finesse qu’elle déploie dans ses romans.

Ines Cagnati, pour la rudesse et la violence inouïes, la magnifique évocation de tout ce qu’elle « n’écrit pas ».

Sébastien Japrisot,  pour sa très grande maîtrise de la polyphonie, le caractère si réel qu’il donne à ses personnages.

Jonathan Littell, pour sa capacité à nous entraîner dans les profondeurs de l’âme. (Les Bienveillantes, Folio Gallimard, ISBN : 9782070350896)

Nelly Arcan, pour son impudeur, sa façon si  particulière de mettre ses tripes sur la table et de trifouiller dedans. (Putain, Points Seuil, ISBN : 9782020557177)

Sylvain Trudel, pour la passion qu’il possède de jouer avec la langue.

Hélène Dorion, pour savoir si bien marier philosophie et poésie.

Normand de Bellefeuille, pour sa très grande maîtrise du rythme.

Vous en voulez d’autres ? »

Ça devrait aller. La dernière question, et non la moindre : « Si tu devais donner trois conseils à ceux qui veulent écrire, quels seraient-ils ? »

«

  1. Continuer de vouloir écrire !
  2. Éviter le plus possible la censure dans les premiers jets.
  3. Laisser reposer le texte, prendre du recul et réécrire. »

Pour tous ceux qui voudraient se familiariser davantage avec l’œuvre d’Isabelle Forest, voici sa bibliographie (dans l’ordre chronologique) :

–          Poèmes du lendemain 10, avec Patrick Nicole, Écrits des Forges, 2002, ISBN : 9782890466623

–          Les chambres orphelines, Écrits des Forges, 2003, ISBN : 9782890467606

–          La crevasse, Lanctôt Éditions, 2004, ISBN : 9782894852798

–          L’amour ses couteaux, Écrits des Forges, 2011, ISBN : 9782896451807

–          Les Laboureurs du ciel, Alto, 2012, ISBN : 9782896940790

–          L’amour ses couteaux précédé de Les chambres orphelines, Écrits des Forges, 2013, ISBN : 9782896452453

Crédit photo : Émilie Roi, et pour Les Laboureurs du ciel, crédit photo : Alto

Site de l’agence

Services

L’Agence Littéraire Laëns offre plusieurs services aux écrivains et à ceux qui veulent le devenir: le diagnostic littéraire, la correction de manuscrit, la direction littéraire, l’aide en vue d’une publication, la négociation de contrat et la promotion.

Avec l’Agence Littéraire Laëns, vous trouverez une oreille pour vous écouter et des conseils qui feront LA différence.

Pour en savoir davantage sur nos services, cliquez sur l'image du livre interactif.

Articles récents

  • Kili$ arrive en librairie
  • L’affaire du collège indien, de Sylvie Brien au bûcher!
  • Gabriel Osson lance Tambours et assons
  • Nos lendemains de feu, poème sur un monde en cendres
  • Gabriel Osson remporte le Prix Alain-Thomas avec LE JOUR SE LÈVERA
  • Un roman drôle et sensible signé Pauline Michel

Archives

  • novembre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • juin 2021
  • février 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • février 2019
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • février 2017
  • novembre 2016
  • septembre 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • janvier 2016
  • octobre 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014
  • août 2014
  • juin 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • février 2014
  • janvier 2014
  • novembre 2013
  • octobre 2013
  • septembre 2013
  • août 2013
  • juillet 2013

Mots-clefs

agence littéraire agence littéraire laëns agent littéraire Québec correction de manuscrits correction de manuscrits Québec

Suivez-nous sur Facebook

Suivez-nous sur Facebook

Suivez-nous sur Twitter

Mes Tweets

Nombre de visiteurs

  • 103 823 visites

Flux RSS

RSS Feed RSS - Articles

Le droit d’auteur au Canada

Sites et blogs d'intérêt

  • Actualitté
  • Audrée Wilhelmy
  • Autofiction.org
  • C.N.L.
  • Conseil des Arts du Canada
  • Conseil des Arts et des Lettres du Québec
  • Institut Français
  • Julie lit au lit
  • La cause littéraire
  • Maison des Écrivains et de la Littérature
  • Sophielit
  • U.N.E.Q.

Sites, blogs, chaînes youtube que j'apprécie

  • Alain Cliche
  • Alchimie d'un roman
  • Audrée Wilhelmy
  • BooKalicious
  • Boulevard du VHS
  • Danielle Marcotte
  • France-Amérique
  • Julie lit au lit
  • La grande librairie
  • La librairie francophone
  • Le Passe Mot de Venise
  • Le tiers-livre
  • Les goûters littéraires d'Émilie
  • Lire/ARTV
  • martynepigeon.com
  • Solange te parle
  • Une doyenne, une sorcière et un caniche
Follow this blog
if(typeof(networkedblogs)=="undefined"){networkedblogs={};networkedblogs.blogId=1436152;networkedblogs.shortName="agence-litte\u0301raire-lae\u0308ns";}
wordpress hit counter

Agence

  • Agence Littéraire Laëns

Services

  • Services

Contact

  • Contact

Témoignages

  • Témoignages
  • Témoignages

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné
    • Agence Littéraire Laëns
    • Joignez-vous à 46 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Agence Littéraire Laëns
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné
    • S’inscrire
    • Ouvrir une session
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…