Présentation : Pas facile de se démarquer dans une famille recomposée de 5 enfants ! Flavie, 8 ans, aimerait bien qu’on fasse un peu plus attention à elle. Qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir vivre dans un monde de grands ? Et elle alors, elle existe ! Aidée de Wilhem, son voisin et ami, Flavie invente des stratégies plus originales les unes que les autres pour se distinguer et prépare des surprises que sa famille n’oubliera pas de sitôt !
Pauline Michel met en scène une fillette espiègle et inventive qui multiplie les gaffes comme autant de preuves d’amour, un garçon qui incarne l’amitié et une famille recomposée typique. Un roman aussi drôle que doux, rythmé par les onomatopées et les jeux de mots, pour les enfants à partir de 7 ans. Voilà un livre que leurs parents s’amuseront à lire en cachette.
À propos de l’auteure :Pauline Michel compte plusieurs réalisations dans la catégorie Jeunesse, à titre d’auteure, scénariste, comédienne et chanteuse. Pour la télévision, Pauline Michel a, entre autres, coécrit la bible de La maison de Ouimzie (production Cinar) diffusée dans une centaine de pays depuis 1994.
Sa pièce de théâtre Farfelu ou Les sens ensorceleurs a reçu une subvention du ministère des Affaires culturelles pour une tournée de deux ans dans les écoles du Québec. Son scénario La poupée abandonnée, produit par le Studio André Perry, a remporté le Prix ADATE.
Du côté du spectacle et de la chanson, Pauline Michel a obtenu une bourse de l’Ambassade du Canada à Paris, pour des tournées dans les écoles et les salles du Sud-Ouest en France, dans le cadre de « l’Atelier imaginaire ». Elle a aussi écrit les chansons de la coproduction internationale Hello Moineau, vendue dans plusieurs pays. Elle a aussi créé et interprété les chansons du spectacle pour enfants Le Tour du monde, qu’elle a donné en tournée au Québec et qui a fait l’objet d’un album et d’une vidéo.
« Les jeunes me touchent beaucoup parce que je trouve qu’ils ont besoin d’espoir. Ils ont besoin de croire qu’on leur a donné un monde qui est viable. » (Re)Découvrez Pauline Michel dans cette vidéo.
Pauline Michel écrit surtout pour les adultes. Elle a été poète officielle du Parlement du Canada de 2004 à 2006, devenant ainsi le premier auteur francophone et la première femme désignée à cette fonction. Artiste engagée, elle est membre du CA du Centre québécois du P.E.N International.
Jeudi 28 février, Julie Stanton fera partie des poètes invités à l’événement « Pour un monde sans murs » dans le cadre du Mouvement poétique mondial. Lors de cette soirée, elle présentera un extrait de Parfaitement le chaos, publié aux Heures bleues.
Quand ? jeudi 28 février dès 19h
Où ? Université Laval, Pavillon Casault, salle 0728, studio théâtre. (Stationnement gratuit au Pavillon Desjardins)
Nora Attala, Sebastián Ibarra Guttiérez, Alix Renaud, Luis Thenon, Javier Vargas de Luna, Victor H. Ramos, Marie-Jeanne Bouchard et François Veilleux seront également de la partie pour vous offrir une soirée mémorable.
Le Mouvement poétique mondial organise, depuis sa fondation en 2011 à Medellín, des événements poétiques dans 120 pays et plus de 300 villes.
Parfaitement le chaos suivi de Élie ma joie, Les Heures bleues, 2011.
Le mot de l’éditeur : « Ça tranche à grands coups de ciseaux dans les grands pactes de la grande fraternité, c’est un peu loup, un peu hyène, intrinsèquement monstre. Ça se flatte le Pouvoir, ça se congratule le Bonze, ça se tient à couteaux tirés smoking de soie dans la salle de bal ; il ne leur reste qu’un mètre carré pour se sauter à la jugulaire. » Face au chaos universel, Julie Stanton témoigne de sa désespérance dans une poésie coup-de-poing où elle dénonce les dérives du monde.
Hiver 2013 Estuaire no. 151 : « Déjà en 1999, avec La Passante de Jérusalem, Julie Stanton avait amorcé son dialogue avec le mal contemporain, illustrant la fin des choses par la tragédie de la Shoah. Puis, dans Requiem pour rêves assassinés, en 2004, elle écrivait une partition à deux voix, celle du vingtième siècle et celle de Neruda. Entre vie individuelle et histoire, elle faisait entendre le chant lancinant de ceux et celles dont les rêves ont été assassinés par la guerre. Parfaitement le chaos semble compléter, mais sur le ton de l’indignation, un triptyque original et personnel, d’un lyrisme lucide et émouvant, sur la condition humaine. (…) Ce livre de Julie Stanton s’inscrit dans le courant d’une nouvelle poésie baroque. À la suite de ceux d’Élise Turcotte, de Jean-Marc Desgent et, bien sûr, de Paul Chamberland le premier, le poème sans concession de Julie Stanton nous rappelle que le lyrisme du XXIe siècle, s’il veut porter l’espoir, ne peut plus s’adonner à quelque idéalisme. Il doit d’abord affirmer, dénoncer et porter la colère de l’individu. » [Jean Royer]
28.01.12 Le Devoir: « Julie Stanton publie aux Heures bleues un recueil de grandes proses intenses et révoltées contre la douleur. Devant ce qu’elle considère être Parfaitement le chaos, elle s’insurge et réclame le droit à la vie, au souffle de la puissance émotive, à l’incarnation de la ferveur. Ce cri-là vient de la faute qu’elle ressent devant les misères dont elle ne peut pas apaiser la peine ni la virulence. Elle le souligne tristement : « dans mes temps morts/j’ai marché sur des os et j’ai désespéré… » Cela n’a pas suffi pour éteindre la force intérieure qui sourd des lectures poétiques ou de l’inaltérable désir de vivre. En seconde partie, dans Élie ma joie, naît un petit-fils qui ressuscite l’avenir, qui est justement « une issue vers la joie. » Retrouver la grâce devant l’innocence, voilà bien la voie de survie pour celle qui tremble d’indignation. Julie Stanton signe un solide recueil ciselé aux flammes et aux souffrances. On y puise une leçon de lucidité formidable et y admire une écriture lumineuse. » [Hugues Corriveau]
21.07.11 Voir : « L’écriture de Stanton, éclatante, imagée, qu’on dirait sur le qui-vive, mime tour à tour les appréhensions et les illusions d’une voix lasse des égarements mondains et forte de sa propre présence. » [Éric Paquin]
19.07.11 Info-Culture Biz : « Le recueil, illustré sobrement de quelques encres créées par Danielle Stanton, sœur de l’auteure, porte en lui une densité rare par sa structure et le travail créateur dont il est issu. Tout semble être minutieusement choisi pour créer un effet. Les textes offrent aussi plusieurs lectures, au gré des thèmes que le lecteur voudra explorer. Si vous vous intéressez à la poésie travaillée et riche, n’hésitez pas à feuilleter ce livre. C’est un bijou qui sait briller, peu importe sous quelle lumière vous l’éclairerez. » [Yannick Lepage]
18.06.11 Le Droit : « Dans Parfaitement le chaos, Julie Stanton s’écrie dans des élans de lucidité douloureuse, mais aussi porteuse. Elle (nous) réfléchit, remet l’état du monde en question, nous renvoie à nos responsabilités. (…) Elle se révolte, s’emporte, pour exorciser la mort, pour dénoncer la violence et la haine, pour s’insurger du sort réservé aux laissés-pour-compte. (…) Le ton change, dans Élie ma joie, alors que Julie Stanton berce la grand-mère en elle, les espoirs que son petit-fils a fait naître avec lui, la vie qu’il a remuée en elle. Cette deuxième partie du recueil vibre tel un réjouissant hymne à la vie qui continue, envers et contre tout… et tous. Et se lit, lumière après la noirceur, comme un baume apaisant pour les yeux dessillés par Parfaitement le chaos. » [Valérie Lessard]
21.05.11 Le Soleil : « De la poésie du réel, concrète et universelle, mais à laquelle Julie Stanton insuffle toujours une touche personnelle comme autant de petites «apocalypses intimes». Pas jojo, tout ça? En effet, mais Parfaitement le chaos n’est pas que sombre. (…) Car si la planète fout le camp, la vie continue, nous dit Julie Stanton dans Élie ma joie, deuxième partie du recueil, consacrée à la naissance de son petit-fils Élie. Sous-titré «méditation au-dessus d’un berceau», ce très beau texte se veut une ode à la naissance et à la vie. Sans pudeur, Julie Stanton précise en exergue que le récit est dédié à sa fille Marie-Hélène, «qui a frôlé la mort en donnant la vie». Une charge émotive supplémentaire pour ce texte qui, sans perdre la gravité de la première partie, montre que parfois, souvent, la vie et la lumière triomphent. » [Valérie Gaudreau]
Dans le cadre du 45e anniversaire de la mort de Pablo Neruda et en collaboration avec l’Institut Canadien du Québec, le Cercle Gabriel García-Márquez reçoit la poète Julie Stanton pour une lecture bilingue de Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda (Éditions Les Heures bleues).
Quand ? Le 4 septembre de 20h à 22h
Où ? À l’auditorium de la Bibliothèque Paul-Aimé Paiement
Le 4 septembre dès 20h, en marge de la célébration du 45e anniversaire de la mort de Pablo Neruda et du 10e anniversaire du Cercle Gabriel García-Márquez, assistez à une lecture bilingue, en français et en espagnol, de textes choisis par la poète de Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda et en musique, avec le groupe colombien « Tierra del fuego. » Julie Stanton lira les extraits en français, tandis que Victor H. Ramos fera la lecture en espagnol.
Publié en 2004 par les Éditions Les heures bleues, Requiem pour rêves assassinés : hommage à Pablo Neruda a été finaliste au Prix de poésie Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec et a valu à Julie Stanton d’être reçue à La Chascona (maison-musée de Pablo Neruda à Santiago du Chili). En 2018, il est traduit par Victor H. Ramos et publié aux éditions Botella al Mar sous le titre : Réquiem por sueňos asesinados : Homenaje a Pablo Neruda.
Le mot de l’éditeur : Durant la nuit du 31 décembre 1999, alors que partout sur la planète on fête l’arrivée du troisième millénaire, une centenaire est assaillie par des images de son siècle et, à travers celles-ci, par les images de femmes et d’hommes dont la destinée l’a marquée, notamment Louise Michel, Marie Curie, Gaston Miron, Pauline Julien. Traînant dans son sillage leurs existences qu’elle s’approprie, interpellant la figure et l’œuvre du grand poète chilien Pablo Neruda qui aurait eu 100 ans le 12 juillet 2004, elle célèbre leurs espoirs et pleure leurs rêves assassinés dans un vibrant Requiem où est évoqué aussi le sort de multiples exclus de la Terre. Adoptant l’écriture du chant poétique qui a donné forme à La Passante de Jérusalem, Julie Stanton nous convie à une traversée empreinte de gravité, accrochant ici et là quelques fables fantaisistes sur des vertus et des qualités qui cherchent encore leur vérité. Le texte est illustré par de très belles photographies de Régis Mathieu.
Ce qu’ils en ont dit :
Mars 2005 Présentation à La Chascona, maison-musée de Pablo Neruda, à Santiago/Chili : « Nous célébrons qu’une poétesse du Nord de l’Amérique, à une distance si grande des volcans, des pierres, des fleuves, qui nourrissent l’œuvre de Neruda, à une telle distance des Indiens, des mineurs et des paysans pauvres, à une telle distance du réalisme magique de l’Amérique du Sud, ait su capter les racines de l’humanisme nérudien, et soit arrivée à partager son invitation à s’engager du côté du peuple innombrable et ses luttes plus que séculaires. » [Luis Alberto Mansilla]
07.08.04 Le Devoir : « D’une belle construction, entre la fresque musicale et le récit, ce chant des morts est aussi un appel à combattre la noirceur qui nous entoure, celle qui tua les Lorca et les Neruda, celle qui décime les populations. » [Thierry Bissonnette]
19.08.04 Voir : « Dans ce chant poétique, Julie Stanton rend un hommage poignant au poète chilien. L’écrivaine québécoise mêle à sa poésie les vers de cet homme profondément engagé dans son temps, qui fit entendre son cri de révolte dans le monde entier. Neruda accompagne la centenaire dans ses va-et-vient entre l’hier, l’instant, dans un tortueux « passé décomposé au présent ». Au bord de la vie, sur le seuil de la mort, Neruda est son pont entre deux mondes : « Et t’avoir lu/Pablo Neruda / rend moins navrant/le fait de partir,/manifestement. / Tù tambien estàs lejos, ah màs lejos que nadie. / Oui/toi aussi tu es loin, ah plus loin que personne. / Du côté de la vérité/qui n’est pas ici« . La vérité, voilà ce qui seul compte en cette heure de bilan, en cette heure du jugement. Une voix sortie de nulle part brise le silence de la solitude et vient, comme un refrain, poser à la centenaire ses ultimes questions : « Mortelle, où vas-tu? Mortelle, que quittes-tu? Mortelle, que souhaites-tu? » La « singulière Mortelle aux identités plurielles » remonte le fil de sa longue vie. Témoin de tout un siècle, elle s’immisce dans la conscience des hommes et des femmes qui l’habitent, parcourt leurs destins maudits, célèbre leurs combats et pleure leurs rêves assassinés. Énigmatiques jeux de miroirs, qui renvoient à une même tragédie. Voix empreintes de gravité, qui font écho au chaos du monde. (…) Prière des morts dédiée aux femmes qui ne désespèrent pas de rêver, Requiem pour rêves assassinés est un chant à la fois charnel et incantatoire, rempli d’émotion et de gravité. L’évocation des souvenirs de cette femme et de ses incertitudes face à la mort place le lecteur au centre de ses joies, de ses désillusions, de ses angoisses. Les photographies de Régis Mathieu et quelques fables allégoriques sur des concepts aussi vastes que le bonheur ou la haine viennent ponctuer le chant, qui acquiert une valeur universelle. Julie Stanton signe une œuvre d’une grande beauté. » [Marie Dormoy]
Vous avez envie de visiter Québec, ville de littérature UNESCO, autrement ? En juillet, La Promenade des écrivains offre au grand public cinq parcours littéraires. (Re)découvrez le Vieux-Québec, les quartiers Montcalm, Limoilou et Saint-Sauveur, par les textes de vingt-cinq auteurs québécois !
Si vous souhaitez parcourir « Montcalm, souvenirs d’hier et d’aujourd’hui », vous aurez la chance de découvrir notamment un texte inédit de Julie Stanton qui pose un regard à la fois extérieur et intérieur sur le Sacré qui l’entoure au sein de ce quartier.
Neuf écrivains du quartier racontent la douceur d’y vivre : Guy Boivin, Esther Croft, Christine Eddie, Hans Jürgen Greif, Jean Lemieux, Claire Martin, André Ricard et Julie Stanton.
Julie Stanton _ Cr. Photo : Régis Mathieu
Julie Stanton est poète et romancière. Née en 1938 à Québec, elle y pratique divers métiers de l’écriture depuis 40 ans.
C’est une superbe Journée mondiale du livre et du droit d’auteur qu’a préparée la librairie Morency ; une journée pour des lecteurs de tous les âges, des monstres, de la poésie en français et en espagnol, et des échanges littéraires dans un speed-dating original. Trois activités avec Martyne Pigeon, Julie Stanton et Mathieu Villeneuve à ne pas manquer !
Cela commence à 13h avec Julie Stanton et son traducteur Victor Ramos qui vous proposeront une lecture bilingue et à deux voix de Requiem pour rêves assassinés : hommage à Pablo Neruda (Éd. Les Heures bleues, 2004), finaliste du prix Alain-Grandbois de l’Académie des Lettres du Québec, traduit et publié en 2017 en Argentine. Une lecture qui ouvre à une autre musicalité.
À 14h, les plus jeunes (6-9 ans) profiteront de l’atelier animé par Martyne Pigeon. Après la lecture de La boîte à monstre par son auteure, chaque enfant sera invité à construire son premier livre de monstre. Il y dessinera sa plus grande peur, pour ensuite lui ajouter un décor et des artifices loufoques. Le but de l’activité est d’apprendre à apprivoiser ses peurs et à respecter les craintes de ses camarades. Les enfants peuvent venir déguisés en monstre. Nombre maximum de participants : 20. Réservation suggérée : (418) 661-8777
De 14h à 17h, Mathieu Villeneuve vous convie à lui présenter votre livre préféré en tête-à-tête. À partir de cette confession, Mathieu Villeneuve choisira un extrait de son roman Borealium tremens (Éditions La Peuplade), récipiendaire du Prix de création littéraire BDQ-SILQ 2018, qui fera écho à votre choix. Une rencontre privilégiée qui se déroulera sur la mezzanine de la librairie.
Pour plus de renseignements, contactez la Librairie Morency,
Entre fable poétique et réflexion philosophique, Le Bonheur cet illusionniste interpelle le personnage du Bonheur dans une odyssée de la Terre à la Lune, au nom de l’humanité déclinée dans un « nous » à la fois un et multiple — les Sages, les reines très lasses, les patriarches à l’œil d’acier, les hommes avec leurs cicatrices, les femmes d’automne, les vierges au corsage bouleversant, les puceaux d’une prodigieuse disponibilité, les enfants rossignols. Au prix des ravages infligés à la Terre, l’humanité poursuit sans relâche sa quête du bonheur, qui file, passe, s’attarde parfois, disparaît, revient et repart. Le Bonheur cet illusionniste en convoque les images à travers les âges et les cultures et propose de réfléchir aux échos que les générations actuelles en ont conservé.
Julie Stanton met ici en lumière l’illusion de permanence du bonheur et nous invite plutôt à cultiver la joie, cette intériorité indépendante de tout objet extérieur.
Extrait :
Il a surgi sans pudeur
dans le champ tumultueux de nos concupiscences
avec l’air de ne pas y toucher
pour voir si nous tiendrions
sur le fil ténu de nos résistances.
Le Bonheur rose de plaisir
sans rougir
d’avoir hissé son drapeau
noir déjà.
Julie Stanton _ Crédit photo : Régis Mathieu
L’auteure : Julie Stanton est poète et romancière. Née en 1938 à Québec, elle y pratique divers métiers de l’écriture depuis 40 ans, dont le journalisme indépendant[1]. Elle fait partie de la délégation de poètes en 1997 et 1999, à la « Rencontre Internationale de Poésie féminine Contemporaine de Langue Française » à Paris. Julie Stanton a publié en revues dans Arcade, Estuaire et Le Sabord, au Québec, dans Les Cahiers Bleus, Midi et Lieux d’Être, en Europe. Elle a collaboré à plusieurs anthologies, tant au Québec, qu’en France ou au Mexique[2].
En 2004, Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda est lancé en présence de l’écrivaine à La Chascona[3] et est finaliste en 2005 pour le prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec. En 2011, Parfaitement le chaos suivi de Élie ma joie est reçu comme « un solide recueil ciselé aux flammes et aux souffrances ». La même année, Carnets de l’Isle-aux-Grues reçoit le Prix du Patrimoine des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches dans la catégorie interprétation et diffusion.
[1] Lauréate des Grands Prix des Magazines du Québec en 1992, 1994 et 1995.
[2]Anthologie de la poésie des femmes au Québec, des origines à nos jours (Remue-Ménage) ; 80 voix au féminin (Arcade);Carnavalesques 5. Revue de découverte des écritures contemporaines Voix des femmes des Amériques (Éditions Aspect/Nancy) ; et Constelación de poetas francófonas de cinco continentes (Universidad Nacional Autonóma de México).
[3] l’une des maisons-musées dédiées à la mémoire du poète et siège de la fondation Neruda à Santiago, au Chili.
Venez rencontrer Julie Stanton au Salon International du Livre de Québec. Elle vous dédicacera Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (Heures bleues) pour lequel elle a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur Général dans la catégorie Poésie.
Où ? Au kiosque 288.
Quand ? Jeudi de 17h à 19h et samedi de 19h à 21h.
Julie Stanton, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2014 dans la catégorie «Poésie» pour Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (Éditions Les Heures bleues), est heureuse de vous convier à une rencontre-signature lors du Salon du Livre de Montréal.
Le vendredi 21 novembre de 18h à 20h et le samedi 22 novembre de 14h à 16h
Julie Stanton est finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2014 dans la catégorie «Poésie» pour Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (Éditions Les Heures bleues). À cette occasion, Pierre Duchesneau a fait une entrevue avec elle et en a tiré un portrait de la poète, paru le 31 octobre dans « L’actualité », et qu’il m’a gentiment permis de reproduire ici. Suivent des extraits de Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux lus par Julie Stanton et présentés à l’émission Univers francophone diffusée sur les ondes de CKRL à Québec, et animée par Denys Lelièvre à l’occasion du Printemps des poètes en mars 2014.
Raconte-moi un auteur : Julie Stanton
«Quel est votre rituel d’écriture ? Avec quel auteur prendriez-vous le thé ? Quel est l’ouvrage qui vous a marqué ? L’actualité a demandé aux finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général de parler de leur métier… et de ce qui les inspire. Julie Stanton, finaliste dans la catégorie «Poésie», s’est prêtée à l’exercice.
Comment est né le désir d’écrire chez vous ?
Un jour, j’ai entendu le poète Claude Beausoleil dire que le goût d’écrire lui était venu de l’exclusion. Natif du quartier Saint-Henri, à Montréal, il faisait allusion à la différence de classe. Et j’ai alors réalisé que moi aussi, c’est en quelque sorte l’exclusion qui m’a amenée à me retirer en moi-même pour écouter mes voix intérieures et plonger dans les mondes imaginaires.
À la préadolescence, je suis devenue assez boulotte et je n’aimais pas me mêler aux autres, préférant m’isoler des heures entières dans la lecture — particulièrement lors de mes visites chez ma grand-mère, où il y avait une vaste lingerie avec un puits de lumière. J’y passais des heures avec les livres de Berthe Bernage. Déjà, je savais que je voulais écrire. Ma première petite histoire parlait d’une mignonne souris… qui avait osé affronter le monde. Elle a été publiée dans Le Soleil, à l’intérieur du Courrier de l’oncle Nic, tenu par la journaliste Renaude Lapointe (devenue, plus tard, sénatrice). J’avais une dizaine d’années. La route était tracée…
Par la suite, j’ai lu Saint-Exupéry et plusieurs mystiques comme Bernanos, Léon Bloy, Pierre Teilhard de Chardin, Jacques et Raïssa Maritain. Je n’avais pas 15 ans! Je n’y comprenais rien, sinon une sorte d’élévation. Je voulais devenir carmélite… et aussi être mère ! Je me suis mariée. J’ai eu quatre enfants, dont Geneviève, mon aînée. À mon insu, ces lectures ont nourri ma quête de poésie.
Quel est votre rituel d’écriture ?
J’écris la nuit. Couchée autour de 20 h 30, je me lève vers 1 h 30 et j’écris jusqu’à environ 6 h, dans le silence le plus profond. Le jour, je corrige… ou je cherche désespérément un mot ! Que je marche, que je nage ou que je cuisine, je cherche ce mot jusqu’à l’obsession.
J’ai déjà rédigé certains livres sur fond de musique grégorienne. Maintenant, oui, je préfère le silence. Et, lorsque possible, la solitude presque totale. Ainsi, Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux a été écrit à l’Isle-aux-Grues, entre juillet et décembre 2012 ; seule, au milieu du fleuve, mais sachant que les gens de la communauté étaient là si une situation particulière nécessitait de faire appel à leur soutien.
Lorsque l’ordinateur est arrivé dans ma vie, j’ai clamé que jamais, mais jamais je ne créerais sur ce bidule, car écrire de la poésie, pour moi, c’était faire l’archéologie de l’âme. Or, les archéologues ne travaillaient pas avec des bulldozers, mais avec des truelles ; donc, le crayon pour moi. Mais j’ai vite réalisé tout ce que l’ordinateur m’apportait, notamment la possibilité de voir mon texte sur deux pages — ce qui permet une vue d’ensemble du poème, d’en suivre la logique et d’entendre sa musicalité.
Je montre mon texte à mon amoureux, j’en parle ; je lui demande parfois son avis. Et quand nous discutons, peu importe le sujet, je l’arrête parfois de parler pour lui voler des mots qui m’accrochent et qui viendront enrichir ma thématique. À ce jour, je n’ai jamais reçu de mise en demeure pour ce rapt !
Face à la date d’échéance, c’est la terreur des coquilles qui s’installe.
Un ouvrage particulièrement marquant pour vous ?
L’homme rapaillé, de Gaston Miron. Je l’avais déjà lu plus jeune, mais c’est au début de la quarantaine qu’il est venu me chercher. C’est là que mon désir de transcender certaines douleurs par la poésie est né. J’ai alors écrit mon premier livre, Je n’ai plus de cendre dans la bouche, publié en 1980 et réimprimé en 1981. J’avais 42 ans. J’ai changé mon prénom, Ginette, pour celui de Julie. Depuis, j’ai publié une douzaine de titres, dont neuf en poésie.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
La révolte et l’indignation, le questionnement du rapport amoureux, la tentation de l’ailleurs et la mort sont les thèmes qui m’habitent je dirais en permanence.
Deux auteurs (québécois et étranger) avec qui vous prendriez le thé ?
Mario Brassard, pour sa façon d’écrire le monde. Pour Le livre clairière et le bouleversant livre jeunesse La saison des pluies où, justement, il aborde la question de la mort avec son touchant personnage.
Si elle vivait encore, Marguerite Duras. Pour son écriture fabuleuse, ses silences et son cri. Pour ses thèmes audacieux, scandaleux. Parce qu’elle a fait à sa tête.
D’après vous, quelle est l’idée la plus fausse qu’on puisse se faire au sujet d’un écrivain ?
Qu’il ne fait rien de significatif dans la vie.
Qu’est-ce que cela vous fait de voir votre travail remarqué par les Prix littéraires du Gouverneur général ?
Compte tenu de mon âge, j’y vois là une certaine reconnaissance de mon travail de création depuis 35 ans. Le fait que ce soit Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux qui soit mis en nomination m’émeut particulièrement…
Un thème à aborder dans une prochaine œuvre ?
Je répondrai en vous donnant le titre de travail du manuscrit en chantier : Le Bonheur cet illusionniste : Fable poétique.
Quel est l’avenir du livre, selon vous ?
Fragile pour le livre papier. Quant à l’avenir du livre numérique, il aurait le vent dans les voiles. Mais je me demande si, à la longue, on ne va pas s’ennuyer du bonheur de tenir un livre entre ses mains, de l’odeur de l’encre, du plaisir sans cesse renouvelé d’enrichir sa bibliothèque de livres témoignant de sa quête de sens.
Votre relation avec vos lecteurs ?
J’aime les rencontrer. Souvent, leurs commentaires me font voir des aspects singuliers de mon livre.
* * *
Les Prix littéraires du Gouverneur général sont administrés et financés par le Conseil des arts du Canada. »
Vous pouvez également consulter l’article de M. Pierre Duchesneau dans L’actualité.
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Voici des extraits de Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux lus par Julie Stanton. Un hommage de la poète à la mémoire de sa fille décédée de la sclérose en plaques, présenté à l’émission Univers francophone diffusée sur les ondes de CKRL, à Québec, et animée par Denys Lelièvre à l’occasion du Printemps des poètes, en mars 2014.
Trame musicale :
1. Mozart – Duo for violin and viola no. 1, KV 423 (2/3)
2. Je respire – Gérard Berliner
3. Soir d’hiver – Monique Leyrac
4. Je ne veux pas te dire adieu – Frida Boccara
5. Si Dieu existe – Claude Dubois
6. Le cœur est un oiseau – Richard Desjardins
7. Aimer c’est plus que vivre – Gérard Berliner
8. Où s’en vont mourir les rêves – Éva
9. Recueillement – Léo Ferré
10. L’oiseau de paradis – Marie-Jo Thério