• Actualités
  • On en parle
  • Conseils
    • Devenir écrivain
    • Auteur publié
    • Deuxième roman
  • Services
  • Emploi
  • Rencontres d’auteurs
  • Agenda
  • Contact

Agence Littéraire Laëns

~ Blogue

Agence Littéraire Laëns

Archives de mot-clé : éditeur

Les fameuses lettres de refus

03 lundi Mar 2014

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

≈ 6 commentaires

Mots-clés

agence littéraire, agence littéraire laëns, agent littéraire Québec, éditeur, coaching d'écriture, correction de manuscrits, correction de manuscrits Québec, Détours sur la route de Compostelle, lettre de refus, manuscrit, Mylène Gilbert-Dumas, promotion des auteurs, promotion du livre

Être écrivain, ce n’est pas seulement écrire. C’est aussi une attitude : patience, persévérance, ténacité, remise en question, assiduité. Autant de qualités qui sont mises à rude épreuve notamment quand arrivent les premières lettres de refus. Voici un article, à la fois savoureux et drôle, écrit par Mylène Gilbert-Dumas et paru le 24 février dernier sur son blogue : Une doyenne, une sorcière et un caniche. Mme Gilbert-Dumas m’a donné son autorisation pour le reproduire.

mylène-détoursMylène Gilbert-Dumas est une romancière québécoise que vous connaissez sûrement par la trilogie Les dames de Beauchêne, celle de Lili Klondike ou encore L’escapade sans retour de Sophie Parent et Yukonnaise. Son prochain livre, Détours sur la route de Compostelle, sera disponible en librairie le 2 avril prochain. Reconnue, entre autres, pour la grande qualité de ses romans historiques, Mylène Gilbert-Dumas nous fait part de son expérience des lettres de refus et donne des conseils éclairés aux nouveaux auteurs. Voici l’article dans son intégralité.

«Cette semaine, pour vous faire rigoler, j’ai décidé de vous raconter comment j’ai vécu à la période des lettres de refus. Parce que je ne vous mentirai pas, tous les écrivains en reçoivent, à un moment ou à un autre.

Pour commencer, voici un petit résumé de «Comment je suis devenue écrivaine». (Pour les contorsions d’ordre financières, consulter le billet où je parle d’argent.) Aussi, je vous ai déjà parlé de la chance dans la carrière d’un écrivain. Je pense que j’en ai eu beaucoup. Mais comme le dit l’adage populaire: Aide-toi  et le ciel t’aidera. La détermination est selon moi la qualité primordiale d’un écrivain.

À la fin des années 1990, dans le cadre des Journées de la culture, j’ai assisté à un atelier baptisé Du manuscrit à l’édition. Trois éditeurs y décrivaient les rouages du milieu du livre. Parmi eux, Jean Pettigrew, des éditions Alire.
Ce que j’ai retenu des propos de M. Pettigrew?
1. Pour que notre manuscrit soit lu, il faut être chanceux, tomber le bon jour dans la bonne pile. Il faut aussi que le lecteur soit de bonne humeur, qu’il n’ait pas de problème de digestion, mettons. (Là-dessus, on n’a aucun contrôle. Je suggère d’allumer des lampions.)
2. Pour savoir jusqu’où s’est rendu le lecteur de la maison d’édition, on n’a qu’à retourner (inverser le haut et le bas) une page toutes les dix pages. Ainsi, quand le lecteur de la maison d’édition arrive à la page 10, mettons, il la met à l’endroit et poursuit sa lecture. Même chose quand il arrive à la page 20, 30, 40, etc. Si le manuscrit est refusé, l’auteur peut demander de ravoir le document. Il peut alors vérifier l’état des pages retournées.
Il s’agit d’un des meilleurs conseils que j’ai reçu dans ma carrière. Et je l’ai mis en application dès que j’ai envoyé Les dames de Beauchêne à une dizaine de maisons d’édition. C’était en 2000. J’envisageais déjà d’écrire une trilogie qui s’appellerait Tourments d’Amérique. (Vous voyez que j’avais déjà beaucoup d’ambition.)
Six mois plus tard, la première lettre de refus est arrivée par courriel.
 myl001
 Je l’ai imprimée et je l’ai rangée. Je n’étais pas découragée. Après tout, il s’agissait d’un seul refus.

La seconde est arrivée par la poste.
myl002
Tout n’était pas sombre, dans cette lettre, alors je gardais encore espoir.

Puis il y a eu les autres. Elles avaient l’air de ça:

 myl003

et de ça:
myl004
Ok. Je commençais à souffrir, je l’avoue. Même que j’ai commencé à avoir peur quand je me rendais à la boîte aux lettres.

Dans le lot, il y en a eu une fort polie:

 myl005

Les Français non plus n’en voulaient pas:

 myl006

Heureusement pour moi, j’avais suivi le conseil de M. Pettigrew et j’avais retourné une page toutes les dix pages. Quand mes manuscrits sont revenus, j’ai tout de suite vérifié jusqu’où s’était rendu le lecteur.

Réponse: Aucun n’avait passé la page 20.

J’aurais pu laisser tomber. Je suis aujourd’hui convaincue que les artistes qui réussissent se doivent d’avoir la foi. La foi en leur talent et en leur possibilité. Une foi inébranlable, cela va sans dire.

Au lieu de chercher d’autres éditeurs, je me suis remise à l’ouvrage. J’ai posé mon manuscrit sur mon pupitre, j’ai ouvert un document Word vierge et j’ai complètement réécrit mon roman. Ma conclusion était simple:
J’avais travaillé cinq ans sur ce roman. J’étais nécessairement meilleure à la fin qu’au début.Il fallait donc réécrire, c’est-à-dire composer de nouveau chaque phrase, chaque paragraphe, chaque chapitre. Et c’est ce que j’ai fait.

Une fois que j’ai eu fini de tout réécrire, j’ai envoyé cette nouvelle version de mon roman à dix autres éditeurs en utilisant le même procédé que précédemment. À la librairie de mon village, j’avais ramassé le coupon d’inscription au prix Robert-Cliche. Tant qu’à avoir un roman tout prêt, je l’ai soumis là aussi.

Quelques mois plus tard, cette lettre-ci est arrivée:

 myl007

C’était un refus, mais j’en ai pleuré de joie. L’éditeur avait eu la gentillesse d’inclure le rapport. Je l’ai dévoré.

J’étais tellement encouragée que j’ai sorti une autre histoire de mes cartons. Il s’agissait d’un roman fantastique pour adolescents sur lequel je travaillais depuis l’université. Je l’ai réécrit en tenant compte des commentaires du rapport et je l’ai envoyé à des éditeurs en utilisant encore une fois le truc de M. Pettigrew.

Les premières lettres ressemblaient à celle-ci:

 Myl008

Une chance, je commençais à m’endurcir.

Puis cette lettre est arrivée:

 myl009

«Malgré ses qualités certaines.» Vous dire combien ces mots mettaient du baume sur mon coeur d’écrivaine en devenir!

C’est à peu près à ce moment-là que j’ai reçu un coup de fil de Jean-Yves Soucy, de chez VLB éditeur. Il voulait savoir si j’avais signé un contrat pour Les dames de Beauchêne parce que mon roman était finaliste au prix Robert-Cliche et que, pour gagner, il ne devait pas avoir été édité ailleurs.

Ce soir-là, j’ai ouvert une bouteille de bulles. La première (mais pas la dernière, vous vous en doutez).

De mai à septembre, j’ai travaillé sur mon roman pour le préparer à l’édition.

Et le 4 novembre 2002, on me remettait le prix Robert-Cliche à la Bibliothèque nationale.

Le 5 novembre, en revenant chez moi, j’ai trouvé cette lettre de refus dans la boîte aux lettres.

 myl010

En d’autres circonstances, ça aurait été mon coup de grâce. Croyez-moi quand je vous dis que, malgré mon prix Cliche, j’ai sacré pendant deux jours en me répétant que celui qui m’avait écrit cette lettre n’avait pas lu mon roman. J’y faisais explicitement référence à Highlander! Mes personnes allaient même au cinéma voir le film. J’avais établi plein de correspondances. EXPRÈS!!!!!

Écriture approximative. Vocabulaire pris en défaut. Avouez que ça fesse. (Le plus drôle, c’est que dans presque tous les témoignages que j’ai reçus en onze ans de carrière, mes lectrices et mes lecteurs m’ont toujours parlé de mon écriture. Toujours pour me dire combien ils en appréciaient la simplicité, combien ils étaient touchés par ma façon de raconter, de décrire, de faire vivre les événements. Mais à l’époque de la lettre de refus, je l’avoue, j’ai fortement douté de mon talent. Je vous avouerai aussi que j’écris quand même mieux aujourd’hui qu’à l’époque.)

À ma grande surprise, quelques jours après la plus horrible lettre qu’on m’ait envoyée de ma vie, une autre lettre arrivait, datée du 4 novembre, celle-là, donc écrite juste avant que je reçoive mon prix.

 Myl011

On parle du moment roman ici. De la même version du même manuscrit. Deux éditeurs, deux opinions du même texte. Vous dire combien j’étais confuse!!!

La courte échelle s’était aussi montrée intéressée par mon roman, et c’est avec elle que j’ai signé un contrat. L’année suivante, ce roman, rebaptisé Mystique, gagnait un sceau d’argent M. Christie. Il a depuis été réédité chez Soulières éditeur sous son titre original Sur les traces du mystique.

Et Les dames de Beauchêne dans tout ça? Ben, après avoir mérité le prix Robert-Cliche, le roman a été finaliste au Prix de la relève Archambeault.

Quelles conclusions peut-on tirer de mes débuts littéraires? Premièrement, on peut dire que la littérature possède un caractère fortement subjectif. Deuxièmement, on peut être convaincu que pour être écrivain, il faut être tenace. Il faut avoir une détermination à toute épreuve. Il faut être travaillant, ne pas être pressé. Et il faut avoir la foi.

Dans son livre Écriture, mémoire d’un métier, Stephen King décrit comment, lorsqu’arrivaient les lettres de manuscrits refusés, il les empalait sur un clou fiché dans un mur. J’ai préféré les glisser dans un dossier. C’est comme ça que j’ai pu mettre la main dessus pour vous montrer à quel point le chemin vers le succès est semé d’embûches.»

Écrire à plus de cinquante ans

14 mercredi Août 2013

Posted by Agence Littéraire Laëns in Conseils, Devenir écrivain

≈ Laisser un commentaire

Mots-clés

agence littéraire, agence littéraire laëns, agent, âge, écrire, écrivain, écrivains matures, éditeur, carrière littéraire, Indignez-vous, jeanette bertrand, Jocelyne Saucier, maisons d'édition, Marie-Pierre Laëns, premier livre, premier roman, promotion, Stéphane Hessel

Stéphane HesselSi vous êtes un primo-romancier d’un certain âge, il peut être déprimant d’entendre parler de nouveaux écrivains qui ne sont pas encore assez vieux pour voter. Publier un premier roman devient-il plus difficile au fur et à mesure que vous vieillissez ? La réponse est oui. Mais vous pouvez augmenter vos chances d’être publié en évitant cinq erreurs majeures.

1-     Oublier que l’édition est une entreprise

Écrire est un métier, comme les autres : il nécessite du temps et de la formation pour se perfectionner. Les professionnels de l’édition comptent sur les livres de gens comme vous pour payer leur hypothèque et envoyer leurs enfants à l’université. Si vous n’êtes pas prêt à aborder l’écriture comme une carrière, l’édition traditionnelle pourrait ne pas être pour vous.

2-      Faire référence à la retraite comme première motivation

Vous avez distillé votre expérience de vie considérable dans un livre qui saura toucher son public. Mais vous n’avez pas décidé d’écrire un livre parce que vous ne saviez plus quoi faire de vos mains, et que vous aviez enfin du temps pour vous. (Vous seriez surpris de voir combien de lettres de présentation mettent cette « motivation » de l’avant).

3-      Croire que votre livre se vendra sans vous

Quand votre éditeur s’engage à verser un à-valoir pour votre livre, il s’attend à ce que vous soyez un partenaire actif dans la promotion. Un roman, quelques soient ses qualités, ne rencontrera pas son public si l’auteur ne participe pas à sa promotion. Soyez prêt !

4-      Avoir pour ambition avouée de publier UN livre

Si c’est le cas, il se peut que l’auto-publication vous convienne mieux. La plupart des maisons d’édition s’attendent à ce qu’un auteur publie un roman chaque année ou aux deux ans afin de construire sa réputation, et c’est souvent au quatrième ou au cinquième livre qu’un romancier voit ses ventes augmenter de manière significative. (Il pleuvait des oiseaux, par exemple, était le quatrième roman publié de Jocelyne Saucier. Et elle avait 63 ans à ce moment.) À vous de convaincre l’agent ou l’éditeur que vous n’êtes pas l’auteur d’un seul livre.

5-      Se dater soi-même

L’édition est une entreprise de médias. Les éditeurs ont l’intention de trouver la nouvelle étoile montante. Il n’y a absolument rien qui vous empêche, en tant qu’écrivain plus âgé, d’arriver avec quelque chose de nouveau et d’excitant, mais le préjugé selon lequel les personnes d’un certain âge sont moins susceptibles de le faire persiste. Revendiquer votre âge n’est pas un atout. Si vous écrivez un thriller politique, ne mentionnez pas votre service dans l’administration Duplessis ou celle de De Gaulle.

___________________________________________

Il n’y a aucun doute : les auteurs matures peuvent percer. Au Québec, que dire du succès de Jeanette Bertrand dont la première œuvre littéraire a été publiée à cinquante-huit ans, de Gilbert Boulanger dont L’alouette affolée a séduit un éditeur à quatre-vingt huit ans ? Et en France, vous vous souvenez de Stéphane Hessel et de son opuscule, Indignez-vous ! Il avait publié son premier livre à soixante-dix-sept ans.

© Agence Littéraire Laëns 2013

Site de l’agence

Services

L’Agence Littéraire Laëns offre plusieurs services aux écrivains et à ceux qui veulent le devenir: le diagnostic littéraire, la correction de manuscrit, la direction littéraire, l’aide en vue d’une publication, la négociation de contrat et la promotion.

Avec l’Agence Littéraire Laëns, vous trouverez une oreille pour vous écouter et des conseils qui feront LA différence.

Pour en savoir davantage sur nos services, cliquez sur l'image du livre interactif.

Articles récents

  • Kili$ arrive en librairie
  • L’affaire du collège indien, de Sylvie Brien au bûcher!
  • Gabriel Osson lance Tambours et assons
  • Nos lendemains de feu, poème sur un monde en cendres
  • Gabriel Osson remporte le Prix Alain-Thomas avec LE JOUR SE LÈVERA
  • Un roman drôle et sensible signé Pauline Michel

Archives

  • novembre 2021
  • septembre 2021
  • août 2021
  • juin 2021
  • février 2021
  • décembre 2020
  • novembre 2020
  • février 2020
  • janvier 2020
  • mai 2019
  • avril 2019
  • mars 2019
  • février 2019
  • novembre 2018
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • février 2017
  • novembre 2016
  • septembre 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • janvier 2016
  • octobre 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • septembre 2014
  • août 2014
  • juin 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • février 2014
  • janvier 2014
  • novembre 2013
  • octobre 2013
  • septembre 2013
  • août 2013
  • juillet 2013

Mots-clefs

agence littéraire agence littéraire laëns agent littéraire Québec correction de manuscrits correction de manuscrits Québec

Suivez-nous sur Facebook

Suivez-nous sur Facebook

Suivez-nous sur Twitter

Mes Tweets

Nombre de visiteurs

  • 103 899 visites

Flux RSS

RSS Feed RSS - Articles

Le droit d’auteur au Canada

Sites et blogs d'intérêt

  • Actualitté
  • Audrée Wilhelmy
  • Autofiction.org
  • C.N.L.
  • Conseil des Arts du Canada
  • Conseil des Arts et des Lettres du Québec
  • Institut Français
  • Julie lit au lit
  • La cause littéraire
  • Maison des Écrivains et de la Littérature
  • Sophielit
  • U.N.E.Q.

Sites, blogs, chaînes youtube que j'apprécie

  • Alain Cliche
  • Alchimie d'un roman
  • Audrée Wilhelmy
  • BooKalicious
  • Boulevard du VHS
  • Danielle Marcotte
  • France-Amérique
  • Julie lit au lit
  • La grande librairie
  • La librairie francophone
  • Le Passe Mot de Venise
  • Le tiers-livre
  • Les goûters littéraires d'Émilie
  • Lire/ARTV
  • martynepigeon.com
  • Solange te parle
  • Une doyenne, une sorcière et un caniche
Follow this blog
if(typeof(networkedblogs)=="undefined"){networkedblogs={};networkedblogs.blogId=1436152;networkedblogs.shortName="agence-litte\u0301raire-lae\u0308ns";}
wordpress hit counter

Agence

  • Agence Littéraire Laëns

Services

  • Services

Contact

  • Contact

Témoignages

  • Témoignages
  • Témoignages

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné
    • Agence Littéraire Laëns
    • Joignez-vous à 46 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Agence Littéraire Laëns
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné
    • S’inscrire
    • Ouvrir une session
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…