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Si vous êtes un primo-romancier d’un certain âge, il peut être déprimant d’entendre parler de nouveaux écrivains qui ne sont pas encore assez vieux pour voter. Publier un premier roman devient-il plus difficile au fur et à mesure que vous vieillissez ? La réponse est oui. Mais vous pouvez augmenter vos chances d’être publié en évitant cinq erreurs majeures.
1- Oublier que l’édition est une entreprise
Écrire est un métier, comme les autres : il nécessite du temps et de la formation pour se perfectionner. Les professionnels de l’édition comptent sur les livres de gens comme vous pour payer leur hypothèque et envoyer leurs enfants à l’université. Si vous n’êtes pas prêt à aborder l’écriture comme une carrière, l’édition traditionnelle pourrait ne pas être pour vous.
2- Faire référence à la retraite comme première motivation
Vous avez distillé votre expérience de vie considérable dans un livre qui saura toucher son public. Mais vous n’avez pas décidé d’écrire un livre parce que vous ne saviez plus quoi faire de vos mains, et que vous aviez enfin du temps pour vous. (Vous seriez surpris de voir combien de lettres de présentation mettent cette « motivation » de l’avant).
3- Croire que votre livre se vendra sans vous
Quand votre éditeur s’engage à verser un à-valoir pour votre livre, il s’attend à ce que vous soyez un partenaire actif dans la promotion. Un roman, quelques soient ses qualités, ne rencontrera pas son public si l’auteur ne participe pas à sa promotion. Soyez prêt !
4- Avoir pour ambition avouée de publier UN livre
Si c’est le cas, il se peut que l’auto-publication vous convienne mieux. La plupart des maisons d’édition s’attendent à ce qu’un auteur publie un roman chaque année ou aux deux ans afin de construire sa réputation, et c’est souvent au quatrième ou au cinquième livre qu’un romancier voit ses ventes augmenter de manière significative. (Il pleuvait des oiseaux, par exemple, était le quatrième roman publié de Jocelyne Saucier. Et elle avait 63 ans à ce moment.) À vous de convaincre l’agent ou l’éditeur que vous n’êtes pas l’auteur d’un seul livre.
5- Se dater soi-même
L’édition est une entreprise de médias. Les éditeurs ont l’intention de trouver la nouvelle étoile montante. Il n’y a absolument rien qui vous empêche, en tant qu’écrivain plus âgé, d’arriver avec quelque chose de nouveau et d’excitant, mais le préjugé selon lequel les personnes d’un certain âge sont moins susceptibles de le faire persiste. Revendiquer votre âge n’est pas un atout. Si vous écrivez un thriller politique, ne mentionnez pas votre service dans l’administration Duplessis ou celle de De Gaulle.
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Il n’y a aucun doute : les auteurs matures peuvent percer. Au Québec, que dire du succès de Jeanette Bertrand dont la première œuvre littéraire a été publiée à cinquante-huit ans, de Gilbert Boulanger dont L’alouette affolée a séduit un éditeur à quatre-vingt huit ans ? Et en France, vous vous souvenez de Stéphane Hessel et de son opuscule, Indignez-vous ! Il avait publié son premier livre à soixante-dix-sept ans.
© Agence Littéraire Laëns 2013