C’est une superbe Journée mondiale du livre et du droit d’auteur qu’a préparée la librairie Morency ; une journée pour des lecteurs de tous les âges, des monstres, de la poésie en français et en espagnol, et des échanges littéraires dans un speed-dating original. Trois activités avec Martyne Pigeon, Julie Stanton et Mathieu Villeneuve à ne pas manquer !
Cela commence à 13h avec Julie Stanton et son traducteur Victor Ramos qui vous proposeront une lecture bilingue et à deux voix de Requiem pour rêves assassinés : hommage à Pablo Neruda (Éd. Les Heures bleues, 2004), finaliste du prix Alain-Grandbois de l’Académie des Lettres du Québec, traduit et publié en 2017 en Argentine. Une lecture qui ouvre à une autre musicalité.
À 14h, les plus jeunes (6-9 ans) profiteront de l’atelier animé par Martyne Pigeon. Après la lecture de La boîte à monstre par son auteure, chaque enfant sera invité à construire son premier livre de monstre. Il y dessinera sa plus grande peur, pour ensuite lui ajouter un décor et des artifices loufoques. Le but de l’activité est d’apprendre à apprivoiser ses peurs et à respecter les craintes de ses camarades. Les enfants peuvent venir déguisés en monstre. Nombre maximum de participants : 20. Réservation suggérée : (418) 661-8777
De 14h à 17h, Mathieu Villeneuve vous convie à lui présenter votre livre préféré en tête-à-tête. À partir de cette confession, Mathieu Villeneuve choisira un extrait de son roman Borealium tremens (Éditions La Peuplade), récipiendaire du Prix de création littéraire BDQ-SILQ 2018, qui fera écho à votre choix. Une rencontre privilégiée qui se déroulera sur la mezzanine de la librairie.
Pour plus de renseignements, contactez la Librairie Morency,
Jeudi 26 octobre, c’est le retour de la Nuit de la poésie dans le cadre du festival « Québec en toutes lettres. » Dès 20h, vous aurez l’occasion d’écouter un grand récital de poésie, dans une atmosphère jazz, sur la scène littéraire et boudoir de la Maison de la littérature à Québec. Une soirée à ne pas manquer qui se déclinera sur des rythmes et des univers divers autour de 26 poètes, dont Julie Stanton qui fera lecture d’un extrait de son dernier opus, Le Bonheur cet illusionniste (Écrits des Forges.)
Entre fable poétique et réflexion philosophique, Le Bonheur cet illusionniste interpelle le personnage du Bonheur dans une odyssée de la Terre à la Lune, au nom de l’humanité déclinée dans un « nous » à la fois un et multiple — les Sages, les reines très lasses, les patriarches à l’œil d’acier, les hommes avec leurs cicatrices, les femmes d’automne, les vierges au corsage bouleversant, les puceaux d’une prodigieuse disponibilité, les enfants rossignols. Au prix des ravages infligés à la Terre, l’humanité poursuit sans relâche sa quête du bonheur, qui file, passe, s’attarde parfois, disparaît, revient et repart. Le Bonheur cet illusionniste en convoque les images à travers les âges et les cultures et propose de réfléchir aux échos que les générations actuelles en ont conservé. Julie Stanton met ici en lumière l’illusion de permanence du bonheur et nous invite plutôt à cultiver la joie, cette intériorité indépendante de tout objet extérieur.
Quelques échos dans les médias sur Le Bonheur cet illusionniste :
16.06.2017 Info-Culture : « Stanton ne fait pas dans la dentelle avec ce recueil. Dans sa prose coup-de-poing, elle aborde nos attentes envers la vie, envers cette quête qui tourne souvent à l’inverse de son objectif, à notre insu. Cette quête incessante nous amène à explorer, à espérer, pour finalement ne s’avérer qu’être de la poudre aux yeux. (…) On n’échappe pas à cette démarche artistique provocante. On suit le flot, du début à la fin du recueil d’une soixantaine de pages, dans un voyage planétaire qui revisite nos mythes judéo-chrétiens et toutes les idées préconçues sur ce que peut être le bonheur. (…) On n’en sort pas sans égratignures. (…) Le Bonheur cet illusionniste est un texte qui transforme, pour autant qu’on se laisse guider par la plume acérée de l’auteure. » [Yannick Lepage]
29.04.2017 Le Devoir : « Ce nouveau venu transcrit une quête du sens propre à la vie contemporaine. La poète s’interroge sur les valeurs du présent, sur les leurres de la modernité, sur la « poussière chaleur d’aluminium ». Or, la poète considère la quête du bonheur comme une illusion qui masque les valeurs pour elle essentielles. C’est un livre presque incantatoire à cet égard, rappelant que les migrations actuelles, les printemps optimistes tombent aussi en lambeaux, parfois. Revisitant l’Histoire, des origines en passant par les mythes du Sphinx, les spectres, les momies ou les cataclysmes, Julie Stanton creuse ce sillon de détresse qui fouisse l’âme. » [Hugues Corriveau]
Depuis quelques jours, le recueil de poésie, Requiem pour rêves assassinés Hommage à Pablo Neruda, de Julie Stanton (Éditions Les heures bleues) est disponible en Argentine sous le titre Réquiem por sueňos asesinados (Ediciones Botella al Mar), traduit par Victor Ramos.
À sa sortie en 2004, Requiem pour rêves assassinés avait remporté un beau succès critique et avait notamment valu à Julie Stanton d’être finaliste en 2005 au prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec et invitée à La Chascona, maison-musée de Pablo Neruda, à Santiago/Chili : « Nous célébrons qu’une poétesse du Nord de l’Amérique, à une distance si grande des volcans, des pierres, des fleuves, qui nourrissent l’œuvre de Neruda, à une telle distance des indiens, des mineurs et des paysans pauvres, à une telle distance du réalisme magique de l’Amérique du Sud, ait su capter les racines de l’humanisme nérudien, et soit arrivée à partager son invitation à s’engager du côté du peuple innombrable et ses luttes plus que séculaires. » [Luis Alberto Mansilla]
Quelques échos dans les médias :
07.08.04 Le Devoir : «D’une belle construction, entre la fresque musicale et le récit, ce chant des morts est aussi un appel à combattre la noirceur qui nous entoure, celle qui tua les Lorca et les Neruda, celle qui décime les populations.» [Thierry Bissonnette]
19.08.04 Voir : «Dans ce chant poétique, Julie Stanton rend un hommage poignant au poète chilien. L’écrivaine québécoise mêle à sa poésie les vers de cet homme profondément engagé dans son temps, qui fit entendre son cri de révolte dans le monde entier. Neruda accompagne la centenaire dans ses va-et-vient entre l’hier, l’instant, dans un tortueux « passé décomposé au présent ». Au bord de la vie, sur le seuil de la mort, Neruda est son pont entre deux mondes: « Et t’avoir lu / Pablo Neruda / rend moins navrant / le fait de partir, / manifestement. / Tù tambien estàs lejos, ah màs lejos que nadie. / Oui / toi aussi tu es loin, ah plus loin que personne. / Du côté de la vérité / qui n’est pas ici« . La vérité, voilà ce qui seul compte en cette heure de bilan, en cette heure du jugement. Une voix sortie de nulle part brise le silence de la solitude et vient, comme un refrain, poser à la centenaire ses ultimes questions: « Mortelle, où vas-tu-tu? Mortelle, que quittes-tu? Mortelle, que souhaites-tu ? » La « singulière Mortelle aux identités plurielles » remonte le fil de sa longue vie. Témoin de tout un siècle, elle s’immisce dans la conscience des hommes et des femmes qui l’habitent, parcourt leurs destins maudits, célèbre leurs combats et pleure leurs rêves assassinés. Énigmatiques jeux de miroirs, qui renvoient à une même tragédie. Voix empreintes de gravité, qui font écho au chaos du monde. (…) Prière des morts dédiée aux femmes qui ne désespèrent pas de rêver, Requiem pour rêves assassinés est un chant à la fois charnel et incantatoire, rempli d’émotion et de gravité. L’évocation des souvenirs de cette femme et de ses incertitudes face à la mort place le lecteur au centre de ses joies, de ses désillusions, de ses angoisses. Les photographies de Régis Mathieu et quelques fables allégoriques sur des concepts aussi vastes que le bonheur ou la haine viennent ponctuer le chant, qui acquiert une valeur universelle. Julie Stanton signe une œuvre d’une grande beauté. [Marie Dormoy]
Entre fable poétique et réflexion philosophique, Le Bonheur cet illusionniste interpelle le personnage du Bonheur dans une odyssée de la Terre à la Lune, au nom de l’humanité déclinée dans un « nous » à la fois un et multiple — les Sages, les reines très lasses, les patriarches à l’œil d’acier, les hommes avec leurs cicatrices, les femmes d’automne, les vierges au corsage bouleversant, les puceaux d’une prodigieuse disponibilité, les enfants rossignols. Au prix des ravages infligés à la Terre, l’humanité poursuit sans relâche sa quête du bonheur, qui file, passe, s’attarde parfois, disparaît, revient et repart. Le Bonheur cet illusionniste en convoque les images à travers les âges et les cultures et propose de réfléchir aux échos que les générations actuelles en ont conservé.
Julie Stanton met ici en lumière l’illusion de permanence du bonheur et nous invite plutôt à cultiver la joie, cette intériorité indépendante de tout objet extérieur.
Extrait :
Il a surgi sans pudeur
dans le champ tumultueux de nos concupiscences
avec l’air de ne pas y toucher
pour voir si nous tiendrions
sur le fil ténu de nos résistances.
Le Bonheur rose de plaisir
sans rougir
d’avoir hissé son drapeau
noir déjà.
Julie Stanton _ Crédit photo : Régis Mathieu
L’auteure : Julie Stanton est poète et romancière. Née en 1938 à Québec, elle y pratique divers métiers de l’écriture depuis 40 ans, dont le journalisme indépendant[1]. Elle fait partie de la délégation de poètes en 1997 et 1999, à la « Rencontre Internationale de Poésie féminine Contemporaine de Langue Française » à Paris. Julie Stanton a publié en revues dans Arcade, Estuaire et Le Sabord, au Québec, dans Les Cahiers Bleus, Midi et Lieux d’Être, en Europe. Elle a collaboré à plusieurs anthologies, tant au Québec, qu’en France ou au Mexique[2].
En 2004, Requiem pour rêves assassinés : Hommage à Pablo Neruda est lancé en présence de l’écrivaine à La Chascona[3] et est finaliste en 2005 pour le prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec. En 2011, Parfaitement le chaos suivi de Élie ma joie est reçu comme « un solide recueil ciselé aux flammes et aux souffrances ». La même année, Carnets de l’Isle-aux-Grues reçoit le Prix du Patrimoine des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches dans la catégorie interprétation et diffusion.
[1] Lauréate des Grands Prix des Magazines du Québec en 1992, 1994 et 1995.
[2]Anthologie de la poésie des femmes au Québec, des origines à nos jours (Remue-Ménage) ; 80 voix au féminin (Arcade);Carnavalesques 5. Revue de découverte des écritures contemporaines Voix des femmes des Amériques (Éditions Aspect/Nancy) ; et Constelación de poetas francófonas de cinco continentes (Universidad Nacional Autonóma de México).
[3] l’une des maisons-musées dédiées à la mémoire du poète et siège de la fondation Neruda à Santiago, au Chili.
Venez rencontrer Julie Stanton au Salon International du Livre de Québec. Elle vous dédicacera Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (Heures bleues) pour lequel elle a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur Général dans la catégorie Poésie.
Où ? Au kiosque 288.
Quand ? Jeudi de 17h à 19h et samedi de 19h à 21h.
Venez rencontrer Julie Stanton au Salon International du Livre de Québec. Elle vous dédicacera Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (Heures bleues) pour lequel elle a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur Général dans la catégorie Poésie.
Où ? Au kiosque 153.
Quand ? Mercredi de 18h à 21h, jeudi de 16h à 20h30 et vendredi de 15h à 18h.
Vous pourrez également la rencontrer et l’entendre en lecture lors de la soirée Québec, la muse : Jazz et poésie, produite par Gaston Bellemare en collaboration avec le Festival international de poésie de Trois-Rivières aux côtés de Côme Lachapelle, Catherine Fortin, Henri N’Koumo et Rodney Saint-Eloi. Les poètes seront accompagnés en musique par le Trio Michel Côté.
Julie Stanton, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2014 dans la catégorie «Poésie» pour Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (Éditions Les Heures bleues), est heureuse de vous convier à une rencontre-signature lors du Salon du Livre de Montréal.
Le vendredi 21 novembre de 18h à 20h et le samedi 22 novembre de 14h à 16h
Julie Stanton est finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2014 dans la catégorie «Poésie» pour Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux (Éditions Les Heures bleues). À cette occasion, Pierre Duchesneau a fait une entrevue avec elle et en a tiré un portrait de la poète, paru le 31 octobre dans « L’actualité », et qu’il m’a gentiment permis de reproduire ici. Suivent des extraits de Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux lus par Julie Stanton et présentés à l’émission Univers francophone diffusée sur les ondes de CKRL à Québec, et animée par Denys Lelièvre à l’occasion du Printemps des poètes en mars 2014.
Raconte-moi un auteur : Julie Stanton
«Quel est votre rituel d’écriture ? Avec quel auteur prendriez-vous le thé ? Quel est l’ouvrage qui vous a marqué ? L’actualité a demandé aux finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général de parler de leur métier… et de ce qui les inspire. Julie Stanton, finaliste dans la catégorie «Poésie», s’est prêtée à l’exercice.
Comment est né le désir d’écrire chez vous ?
Un jour, j’ai entendu le poète Claude Beausoleil dire que le goût d’écrire lui était venu de l’exclusion. Natif du quartier Saint-Henri, à Montréal, il faisait allusion à la différence de classe. Et j’ai alors réalisé que moi aussi, c’est en quelque sorte l’exclusion qui m’a amenée à me retirer en moi-même pour écouter mes voix intérieures et plonger dans les mondes imaginaires.
À la préadolescence, je suis devenue assez boulotte et je n’aimais pas me mêler aux autres, préférant m’isoler des heures entières dans la lecture — particulièrement lors de mes visites chez ma grand-mère, où il y avait une vaste lingerie avec un puits de lumière. J’y passais des heures avec les livres de Berthe Bernage. Déjà, je savais que je voulais écrire. Ma première petite histoire parlait d’une mignonne souris… qui avait osé affronter le monde. Elle a été publiée dans Le Soleil, à l’intérieur du Courrier de l’oncle Nic, tenu par la journaliste Renaude Lapointe (devenue, plus tard, sénatrice). J’avais une dizaine d’années. La route était tracée…
Par la suite, j’ai lu Saint-Exupéry et plusieurs mystiques comme Bernanos, Léon Bloy, Pierre Teilhard de Chardin, Jacques et Raïssa Maritain. Je n’avais pas 15 ans! Je n’y comprenais rien, sinon une sorte d’élévation. Je voulais devenir carmélite… et aussi être mère ! Je me suis mariée. J’ai eu quatre enfants, dont Geneviève, mon aînée. À mon insu, ces lectures ont nourri ma quête de poésie.
Quel est votre rituel d’écriture ?
J’écris la nuit. Couchée autour de 20 h 30, je me lève vers 1 h 30 et j’écris jusqu’à environ 6 h, dans le silence le plus profond. Le jour, je corrige… ou je cherche désespérément un mot ! Que je marche, que je nage ou que je cuisine, je cherche ce mot jusqu’à l’obsession.
J’ai déjà rédigé certains livres sur fond de musique grégorienne. Maintenant, oui, je préfère le silence. Et, lorsque possible, la solitude presque totale. Ainsi, Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux a été écrit à l’Isle-aux-Grues, entre juillet et décembre 2012 ; seule, au milieu du fleuve, mais sachant que les gens de la communauté étaient là si une situation particulière nécessitait de faire appel à leur soutien.
Lorsque l’ordinateur est arrivé dans ma vie, j’ai clamé que jamais, mais jamais je ne créerais sur ce bidule, car écrire de la poésie, pour moi, c’était faire l’archéologie de l’âme. Or, les archéologues ne travaillaient pas avec des bulldozers, mais avec des truelles ; donc, le crayon pour moi. Mais j’ai vite réalisé tout ce que l’ordinateur m’apportait, notamment la possibilité de voir mon texte sur deux pages — ce qui permet une vue d’ensemble du poème, d’en suivre la logique et d’entendre sa musicalité.
Je montre mon texte à mon amoureux, j’en parle ; je lui demande parfois son avis. Et quand nous discutons, peu importe le sujet, je l’arrête parfois de parler pour lui voler des mots qui m’accrochent et qui viendront enrichir ma thématique. À ce jour, je n’ai jamais reçu de mise en demeure pour ce rapt !
Face à la date d’échéance, c’est la terreur des coquilles qui s’installe.
Un ouvrage particulièrement marquant pour vous ?
L’homme rapaillé, de Gaston Miron. Je l’avais déjà lu plus jeune, mais c’est au début de la quarantaine qu’il est venu me chercher. C’est là que mon désir de transcender certaines douleurs par la poésie est né. J’ai alors écrit mon premier livre, Je n’ai plus de cendre dans la bouche, publié en 1980 et réimprimé en 1981. J’avais 42 ans. J’ai changé mon prénom, Ginette, pour celui de Julie. Depuis, j’ai publié une douzaine de titres, dont neuf en poésie.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
La révolte et l’indignation, le questionnement du rapport amoureux, la tentation de l’ailleurs et la mort sont les thèmes qui m’habitent je dirais en permanence.
Deux auteurs (québécois et étranger) avec qui vous prendriez le thé ?
Mario Brassard, pour sa façon d’écrire le monde. Pour Le livre clairière et le bouleversant livre jeunesse La saison des pluies où, justement, il aborde la question de la mort avec son touchant personnage.
Si elle vivait encore, Marguerite Duras. Pour son écriture fabuleuse, ses silences et son cri. Pour ses thèmes audacieux, scandaleux. Parce qu’elle a fait à sa tête.
D’après vous, quelle est l’idée la plus fausse qu’on puisse se faire au sujet d’un écrivain ?
Qu’il ne fait rien de significatif dans la vie.
Qu’est-ce que cela vous fait de voir votre travail remarqué par les Prix littéraires du Gouverneur général ?
Compte tenu de mon âge, j’y vois là une certaine reconnaissance de mon travail de création depuis 35 ans. Le fait que ce soit Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux qui soit mis en nomination m’émeut particulièrement…
Un thème à aborder dans une prochaine œuvre ?
Je répondrai en vous donnant le titre de travail du manuscrit en chantier : Le Bonheur cet illusionniste : Fable poétique.
Quel est l’avenir du livre, selon vous ?
Fragile pour le livre papier. Quant à l’avenir du livre numérique, il aurait le vent dans les voiles. Mais je me demande si, à la longue, on ne va pas s’ennuyer du bonheur de tenir un livre entre ses mains, de l’odeur de l’encre, du plaisir sans cesse renouvelé d’enrichir sa bibliothèque de livres témoignant de sa quête de sens.
Votre relation avec vos lecteurs ?
J’aime les rencontrer. Souvent, leurs commentaires me font voir des aspects singuliers de mon livre.
* * *
Les Prix littéraires du Gouverneur général sont administrés et financés par le Conseil des arts du Canada. »
Vous pouvez également consulter l’article de M. Pierre Duchesneau dans L’actualité.
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Voici des extraits de Mémorial pour Geneviève et autres tombeaux lus par Julie Stanton. Un hommage de la poète à la mémoire de sa fille décédée de la sclérose en plaques, présenté à l’émission Univers francophone diffusée sur les ondes de CKRL, à Québec, et animée par Denys Lelièvre à l’occasion du Printemps des poètes, en mars 2014.
Trame musicale :
1. Mozart – Duo for violin and viola no. 1, KV 423 (2/3)
2. Je respire – Gérard Berliner
3. Soir d’hiver – Monique Leyrac
4. Je ne veux pas te dire adieu – Frida Boccara
5. Si Dieu existe – Claude Dubois
6. Le cœur est un oiseau – Richard Desjardins
7. Aimer c’est plus que vivre – Gérard Berliner
8. Où s’en vont mourir les rêves – Éva
9. Recueillement – Léo Ferré
10. L’oiseau de paradis – Marie-Jo Thério