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Agence Littéraire Laëns

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Agence Littéraire Laëns

Archives de mot-clé : coaching d’écriture

Top 5 des irritants à éviter dans un manuscrit

24 lundi Sep 2018

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Conseils, Devenir écrivain

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Mots-clés

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Je reçois de nombreux manuscrits par mois, plus que je ne pourrais en lire – du moins en entier. Je suis donc obligée de faire un premier tri à la lecture de quelques pages. Mais rien de grave, puisque vous avez – en véritable professionnel – vérifié que la qualité de votre manuscrit est constante, retravaillé ces quelques chapitres qui semblaient un peu flottants, chassé les incohérences de votre intrigue et mené une guerre sans pitié aux fautes d’accord du participe passé. Est-ce à dire que votre manuscrit va passer le premier test ? Oui, si vous avez évité de tomber dans le top 5 des irritants.

En 5eme position : la pluie de points de suspension

Il existe de bonnes raisons d’utiliser des points de suspension: montrer qu’une idée est incomplète, un discours interrompu, une énumération abrégée, exprimer une hésitation. Mais si tous vos personnages utilisent le même rythme pour parler, hésitent dans un bel ensemble, et que l’on retrouve une pluie de points de suspension dans la narration, la conclusion arrive sans hésitation, elle : l’auteur a peur de commettre une erreur de ponctuation et laisse le lecteur décider de laquelle conviendrait le mieux. Une attitude qu’il vaut mieux corriger ; un auteur se doit de maîtriser la ponctuation.

Il se peut aussi que le langage texto ou celui des réseaux sociaux vous influence, y compris dans la ponctuation. Ces textes propres à un format court utilisent un vocabulaire appauvri, donc nécessitent des signes révélateurs de l’état d’esprit du locuteur pour s’assurer d’une bonne communication. On utilisera les points de suspension pour exprimer l’hésitation, la timidité ou le suspense dans un texto ou un post Facebook. En ce qui concerne l’usage des points de suspension pour instaurer un suspense dans un roman, il n’y a aucune équivoque, c’est à proscrire. Autant ajouter à la fin de la phrase ce genre de photographie : Si vous en avez besoin, c’est que vous devez retravailler votre texte.

Quelques ressources : Alloprof pour commencer, et Le Ramat de la typographie pour aller plus loin.

En 4e position : le personnage qui prend de grandes inspirations/respirations pour se calmer.

Ce n’est pas parce qu’on a coutume de dire « Respire par le nez » ou « Prends une grande inspiration, ça va aller mieux, » que tous vos personnages doivent vivre aux frontières de l’hyperventilation. Tout d’abord, de la même manière qu’il existe une gradation dans les irritants ou les stress, on en retrouve une dans les réactions et les moyens mis en œuvre pour se calmer. On doit adapter la réaction du personnage au niveau de stress subi ; cela va permettre de travailler en finesse la psychologie du personnage – qui devient vivant – et créer une variété de comportements induits par des stimuli plus ou moins agréables. Observez autour de vous : untel se masse la nuque, une autre se force à sourire, celle-ci sifflote pendant que celui-là lisse sa chemise. À chacun une manière de réagir en fonction d’une circonstance. Prenez des notes, créez et faites-nous croire à vos personnages.

En 3e position, le personnage qui se met à/ commence à mais qui ne finit jamais rien

À part lorsqu’il est nécessaire de détailler un processus, d’en montrer les étapes, mieux vaut que votre personnage fasse quelque chose plutôt que de se contenter de commencer à la faire.

Exemple : Victoria se mit à monter les marches.

Si Victoria n’a subi aucun accident qui pourrait justifier qu’on s’attarde sur le moment où elle commence à monter les marches, mieux vaut écrire : Victoria monta les marches.

Exemple : Denis criait qu’il n’aurait jamais dû quitter son travail ; Germain se mit à pleurer.

Si la locution « se mettre à » est très utilisée dans nombre de manuscrits dès qu’il s’agit de l’affect, mieux vaut s’en passer. Quand on dit « Germain se mit à pleurer, » le ressenti est inexistant. Pourquoi ? En utilisant « se mettre à, » on dissèque l’affect de Germain. Et on ne dissèque que ce qui est mort. Or, le lecteur veut vivre une vie créée par un autre, le temps d’un roman. Une des conditions de possibilité de ce transfert : élaguer les « se mettre à » ou « commencer à. »

En seconde position : l’interpellation du lecteur

On distingue deux manières d’interpeller le lecteur. La première, la plus irritante et qui garantit que la lecture du manuscrit ne dépassera pas la première page : l’auteur interpelle le lecteur dès le prologue pour lui annoncer que son écrit surpasse tout ce qui lui a été donné de lire jusqu’à présent, le tout baignant dans une soupe de superlatifs, tous plus élogieux – à son endroit, il va s’en dire – les uns que les autres. Plus l’auteur en ajoute, plus vertigineuse sera la chute.

La seconde manière d’interpeller le lecteur est issue d’une tradition littéraire. Elle fait appel à l’esprit critique du lecteur ou à sa morale, à sa conception de la vie. Par son biais, le narrateur passe un pacte avec le lecteur. On la retrouve chez nombre de grands auteurs (Balzac, Stendhal, Butor, Calvino, etc.), mais elle exige un réel savoir-faire. Sa contrainte, et elle est de taille, est qu’elle ne doit pas empêcher le lecteur de s’immerger dans le texte. À tel point que certains éditeurs développent une allergie à ce procédé, privilégiant des manuscrits plus « ressentis, » plus « immédiats » – ce qui ne veut pas dire plus faciles.

En pole position : De tous temps/depuis la nuit des temps

Si le Littré nous offre une définition de l’expression « depuis la nuit des temps, » « Expression française qui remonte au XVIIe siècle et qui a vraisemblablement des origines bibliques. En effet et selon certaines interprétations, la nuit des temps pourrait signifier la naissance du temps et être utilisée à la fois pour désigner une vérité quasi constante depuis toujours, ou pour dire qu’une histoire ou un fait sont tellement anciens qu’ils remonteraient à la création de l’humanité, » elle et sa variante « de tous temps » sont suivies dans 99.9 % des cas (j’ai laissé le 0.1% pour l’exception que je n’ai pas encore vue) d’une erreur factuelle ou d’un anachronisme. Mieux vaut éviter. De plus, avant d’utiliser cette expression malgré les avertissements, vérifiez que vous avez besoin d’inscrire votre intrigue dans une chronologie aussi vaste. Si ce n’est pas le cas, abstenez-vous.

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Éviter ces seuls écueils ne saurait garantir de séduire un agent littéraire ou un éditeur – d’autres facteurs entrent en ligne de compte –, mais cela devrait permettre à votre manuscrit de ne pas terminer aux oubliettes au bout de quelques pages. Cliquez sur la rubrique « Conseils » pour compléter ce billet.

©Agence Littéraire Laëns 2018

Mathieu Villeneuve au Festival America

18 mardi Sep 2018

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Agenda

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Mots-clés

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Du 20 au 23 septembre se tient à Vincennes le Festival America consacré aux littératures et cultures d’Amérique du Nord. Cette année, le Canada est à l’honneur avec pas moins d’une trentaine d’auteurs invités, dont Mathieu Villeneuve pour son premier roman, Borealium tremens, publié aux Éditions La Peuplade.

Festival America 2018

Amis festivaliers, voici vos occasions de rencontrer Mathieu Villeneuve :

Les Scènes : Mythologie(s) samedi 22 septembre 2018 de 12h à 13h

Qu’elle soit personnelle, familiale ou créée de toutes pièces, la mythologie tient une place de choix dans les œuvres de ces trois auteurs. Explication de texte ou « les mythologies, ça sert à quoi en littérature ? » Une discussion animée par Julien Védrenne, avec les auteurs : Christophe Bernard, Patrick deWitt et Mathieu Villeneuve.

Les Grands Débats : M… comme Maison : Home Sweet Home ? samedi 22 septembre 2018 de 14h à 15h

Souvent synonyme d’abri réconfortant et de repos, nous projetons dans notre maison une part non négligeable de nous-mêmes. Nées de la main et de la volonté des hommes, certaines maisons ont une histoire et une présence si fortes qu’elles peuvent prétendre à un rôle de tout premier plan. Quelle est la place de ces lieux dans la fiction contemporaine ? La maison est-elle un personnage comme les autres ? Une table ronde animée par Tara Lennart, avec : Patrick deWitt, Phillip Lewis et Mathieu Villeneuve.

Les Grands Débats : F… comme Famille : Histoire de famille #1 samedi 22 septembre 2018 de 16h à 17h

On dit qu’on ne choisit pas sa famille. En littérature, cette vérité permet à l’écrivain de laisser libre cours à son imagination, multipliant intrigues et personnages. Comment l’auteur orchestre-t-il les hauts et les bas familiaux ? À l’heure des nouvelles parentalités, comment traiter ce sujet dans la fiction ? Pour écrire, s’inspire-t-on de sa propre famille ou de celle des autres ? Un débat animé par Sandrine Brugot-Maillard, avec : Brit Bennett, Baird Harper et Mathieu Villeneuve.

Séance de dédicaces : samedi 22 septembre de 17h à 18h

Les Grands Débats : O… comme Origines : Là d’où je viens samedi 22 septembre 2018 de 18h à 19h

L’écriture prend parfois des allures d’enquête remontant le courant du temps. Que l’on soit à la recherche de ses propres racines ou de celles de ses personnages réels ou fictifs, le travail de l’écrivain s’aventure de fait sur les chemins de la mémoire individuelle et collective. Quels défis lui imposent cette recherche ? Une discussion animée par Marie-Hélène Dumas, avec : Vladimir Hernández, Hari Kunzru et Mathieu Villeneuve.

Séance de dédicaces : dimanche 23 septembre de 11h à 12h

Les Grands Débats : C… comme Communauté : Ce qui nous est commun dimanche 23 septembre 2018 de 17h à 18h

L’humanité a choisi de vivre en groupe, d’interagir et de partager un environnement commun. Il en va en littérature comme dans la société en général : le terme de communauté revêt bien des réalités. Quelle est sa place dans l’univers romanesque contemporain ? Une table ronde animée par Hubert Artus, avec : Baird Harper, Emma Hooper et Mathieu Villeneuve.

Borealium tremens, premier roman de Mathieu Villeneuve, publié aux Éditions La Peuplade, Agence littéraire LaënsPour découvrir Borealium tremens et en lire un extrait (.pdf), cliquez sur la couverture du roman.

 

Honneurs et distinctions à ce jour :

Prix de création littéraire BDQ-SILQ 2018

Finaliste au Prix Aurora/Boréal 2018

Finaliste au prix littéraire (catégorie « roman ») du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean 2018

Finaliste au Prix des Horizons imaginaires 2019

Sélection québécoise des Rendez-vous du premier roman 2018-2019

 

Quelques échos dans les médias :

05.04.2018 : Nuit blanche : « Le Nord de Villeneuve est un lieu déserté, qui semble lui-même victime d’une malédiction. (…) Magnifiquement décrit, le territoire est toujours recouvert d’une fine pellicule de grisaille. À chaque page, les paysages parlent de l’absence et de l’abandon à travers les traces dérisoires que les habitants ont laissées derrière eux ; à chaque page, un décor angoissant de film d’horreur se superpose à la triste réalité de l’exode rural. (…) Œuvre immersive, prophétique et crépusculaire écrite dans une langue vibrante, [Borealium tremens est un] roman de l’anti-terroir dans lequel le travail agricole est pour ainsi dire absent. Villeneuve est un habile prosateur et sa folie bien vite nous obsède. Il nous conduit lentement vers son climax, installe progressivement son atmosphère qui gagne toujours plus en étrangeté. Comme une lente escalade de l’ivresse, le récit s’opacifie puis s’accélère, jusqu’au delirium final où la réalité n’est plus qu’un fil fragile malmené par le délire éthylique. » [David Laporte, « Le délire nordique de Mathieu Villeneuve »]

05.04.2018 : « Un superbe livre ! L’écriture est dense, humaine et surtout fragile. Des émotions comme les vagues qui frappent les rochers. » [Caroline le Gal, libraire Au vent des mots, Lorient, France]

01.03.2018 : « Une lecture ensorcelante pleine d’ancêtres et de fantômes, d’espoirs et d’échecs, de besoin de mémoire et de quête des origines. Une écriture lucide, incandescente, sauvage et hantée. (…) Ici le paysage canadien est envoûté par les croyances (amérindiennes, villageoises et paysannes), les fables aux mille visages, des hommes accablés par la saleté, la saturation, la misère et une forme de haine de son prochain. (…) Il y a une langue, un univers dans ce roman, où, le temps d’un été chacun sera livré à lui-même. L’écriture de Mathieu Villeneuve donne envie d’en voir plus ! Un auteur dont on attend avec impatience le prochain texte. » [Charlotte Desmousseaux, libraire à La vie devant soi, Nantes, France]

02.11.2017      Littérature du Québec : « Mathieu Villeneuve entreprend un périple singulier dans Borealium tremens. (…) Dans ce roman baroque et hallucinant, [David Gagnon] se perd dans des chemins oubliés de son pays du Lac-Saint-Jean. (…) Le récit part dans toutes les directions, comme si l’écriture explosait ou implosait. Comme si David devait mourir à soi pour renaître comme un certain Jésus de Nazareth. Personne ne peut l’accompagner dans cette quête qui a rendu Auguste fou. Comment effacer les erreurs, les gaucheries qui ont saccagé le pays, comment retrouver le temps d’avant la construction des grands barrages ? Il faut tout faire sauter, comme Auguste l’a imaginé, retrouver la terre sacrée d’avant, quand tous les rêves étaient possibles, quand Marie Bouchard pouvait vivre en reine. (…) J’aime ce roman qui veut échapper à toutes les balises et secouer l’imaginaire, ce texte échevelé qui témoigne peut-être du plus grand échec qui puisse frapper une nation. (…) Un roman bouleversant qui balafre le territoire, de La Doré à Alma, passant par Péribonka et Sainte-Monique et encore nombre de paroisses quasi oubliées. Un texte puissant, envoûtant. » [Yvon Paré, « Mathieu Villeneuve nous envoûte »]

31.10.2017      La Presse : « Mathieu Villeneuve a créé un Don Quichotte du terroir qui accomplit les prophéties amérindiennes. » [Mario Cloutier, « Lise Tremblay, Mathieu Villeneuve et Matthieu Simard : angoisses (sur)naturelles »]

05.10.2017      Le Devoir : « Mathieu Villeneuve, Borealium tremens. Là aussi, on est dans une aventure un peu pétée, un délire apocalypto-rural, (…) une façon pour l’auteur de raconter le rapport au territoire, l’identité, la transmission aussi. (…) Mathieu Villeneuve va vous donner envie de partir en road trip au Lac-Saint-Jean. Vous voudrez redécouvrir le territoire avec lui. » [Fabien Deglise et Émilie Perreault, « Dix incontournables de la rentrée littéraire »]

16.09.17 Le Devoir : « Une épidémie de tiques, des orignaux devenus fous, de vieilles légendes qui s’incarnent, la persistance de tares familiales, des bouts des Relations des Jésuites : Borealium tremens mêle avec habileté passé fantasmé et présent tordu de cette région du monde. Il y plante aussi quelques personnages fascinants, comme un notaire centenaire ou cette Marie Bouchard, vieille Métisse « née du viol d’une nymphe autochtone par les dieux d’un Olympe de bois, de pulpe et d’aluminium ». Sous le regard sans concession de Mathieu Villeneuve, (…) les plus mauvais gènes trouvent à s’exprimer, et même le paysage est souffrant. Cicatrices, traumatismes, tares ancestrales, failles profondes, héritages embarrassants : pour les hommes comme pour le paysage, le présent prend des airs d’apocalypse. Tel un condamné qui creuse sa propre tombe, David (vite surnommé le « Fou de la Péribonka » dans la région) va connaître une lente descente aux enfers nourrie par la folie, la vodka artisanale, sa propre histoire familiale, les prophéties de l’ancien monde et les hallucinations. Tandis que le lecteur, pris de fascination horrifiée, essaie de percer à jour le jeu des illusions auquel le convie l’auteur de Borealium tremens. Aux commandes de cette fable sombre et à demi-apocalyptique, (…) l’écriture possède un souffle quasi lyrique. [Christian Desmeules — « La fable sombre de Mathieu Villeneuve » — Borealium tremens ***1/2]

25.08.17 Le Droit : « Son écriture se gorge tantôt de l’alcool consommé par ses personnages ; tantôt des déluges ayant marqué, voire façonné l’histoire de sa région natale, dont celui de 1996 ; tantôt du sang prélevé par des tiques proliférant au point de rendre les orignaux fous ; tantôt des relents des déversements de l’Alcan. Elle goûte la vase des lits de rivières où dorment les vestiges des villages submergés à cause des barrages d’Hydro-Québec ; la poussière levée par les véhicules dans les rangs de Sainte-Monique, près d’Alma (rebaptisé Saint-Christophe pour les besoins de sa cause) ; le terreau des champs mêlé à la sueur des fronts de celles et ceux qui les défrichent. Elle farfouille l’âme de ses personnages, déclenche leurs cauchemars, joue de leurs rêves et pulsions. Entre carré amoureux, pulsions de vengeance, quête dévorante et délires éthyliques. » [Valérie Lessard — « Les travers de la péri-urbanité »]

 

Mathieu Villeneuve, Agence littéraire Laëns

Cr. Ph. : Sophie Gagnon-Bergeron

L’auteur : Mathieu Villeneuve est né à Chicoutimi en 1990 au milieu de légendes de vieux chamanes fous, de Ski-Doo qui restent pris dans 15 pieds de neige et de chalets qui disparaissent. Titulaire d’un baccalauréat en études littéraires de l’Université Laval, il termine actuellement son mémoire de maîtrise en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal sous la direction de Samuel Archibald, tout en travaillant comme directeur littéraire de la collection policière aux Éditions Tryptique.

Pour écrire, Mathieu Villeneuve s’inspire du territoire, de l’Histoire, des traditions du conte amérindien, de la science-fiction, du roman policier et du fantastique. Ses textes ont été publiés dans La femelle du requin, Rue Saint-Ambroise, Brins d’éternité, L’Artichaut, Le Crachoir de Flaubert, Lapsus et L’écrit primal. En 2007, son tout premier texte de fiction, « L’homme qui possédait une armoire – ou était-ce le contraire? » remporte le 3e Prix d’écriture Damase-Potvin dans la catégorie jeunesse. Rédigée avec Damien Blass-Bouchard, la nouvelle « Attik » paraît dans le no 43 de Brins d’éternité en février 2016 et obtient la 2e place au Prix de la nouvelle Solaris.

Au cours de l’été 2017, financé par les Affaires interprovinciales canadiennes, il effectue une résidence d’écriture à la Maison Gabrielle-Roy, à Saint-Boniface. Son premier roman, Borealium tremens, paraît en août 2017 aux Éditions La Peuplade, vaut à Mathieu Villeneuve de participer à Livres Paris 2018 grâce au financement du Conseil des arts du Canada et remporte un succès tant critique que public.

 

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Bouquins & Confidences : Marie-Pierre Laëns, fondatrice de l’Agence Littéraire Laëns

11 mercredi Juil 2018

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités

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7/13, accompagnement littéraire, agence littéraire laëns, agent littéraire, auteurs confirmés, Éditions Alto, Éditions du Seuil, Éditions Hurtubise, Éditions La Peuplade, Éditions Sémaphore, Éditions Toucan noir, Éditions XYZ, à quoi sert un agent littéraire, à valoir, écrivain-fantôme, Bibliothèque québécoise, Borealium tremens, Bouquins et Confidences, bourse d'écriture, CKRL, clause escalatoire, coaching d'écriture, comité de lecture, contrat d'édition, direction littéraire, Frédéric Mistral, Incipit, Jacques Saussey, Jean Teulé, Journal d'un homme heureux, Julie Collin, Julie lit au lit, Julie Stanton, L'évocation, L'invasion tranquille, L'oeil de Pâques, La Corriveau, La petite et le vieux, Les Templiers du Nouveau-Monde, licence d'édition, Marcel Pagnol, Marie-Renée Lavoie, Martine Desjardins, Martyne Pigeon, Mathieu Villeneuve, Michel Marc Fleury, négociations des contrats, négocier son contrat d'édition, Patrick Loranger, Philippe Delerm, pilonnage, Pocket, primo-romanciers, réécriture, révision stylistique, Solaris, Sylvie Brien, techniques d'écriture, temps de la réécriture, Testament d'une encloustrée

Lundi dernier, Julie Collin m’a donné l’occasion de parler au micro de « Bouquins et Confidences » à CKRL de mon métier et de présenter les services que j’offre en tant qu’agent littéraire. Voici un résumé de notre rencontre et aussi deux liens pour écouter l’émission.

Julie lit au lit

Bouquins & Confidences #7 : Marie-Pierre Laëns, fondatrice de l'Agence Littéraire Laëns.

[ + Audio 🎙 ] J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Marie-Pierre Laëns, fondatrice de l’Agence Littéraire Laëns, pendant environ une heure à l’émission Bouquins & Confidences. Dans cet article, je vous résume les grandes lignes de notre entretien et vous offre d’écouter l’émission en différé.

Voir l’article original 2 864 autres mots

Quand la fin justifie les moyens

22 jeudi Oct 2015

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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écrire la fin d'un roman

La fin est le moment le plus important de votre roman. C’est à sa lecture que l’éditeur décidera de vous publier et que le lecteur choisira de recommander votre livre, ou pas.

 

Ce qu’il vaut mieux éviter :

   N’introduisez pas de nouveaux personnages, ni d’intrigues secondaires dans les quarante dernières pages. Il fallait le faire avant.

   Ne vous perdez pas dans des descriptions, flash-backs, et explications. Gardez la description à son minimum, préférez l’action et la résolution des conflits. Une histoire qui nécessite des explications n’a pas été bien racontée.

   Ne changez pas de ton. Cela donne l’impression qu’un autre narrateur a pris la relève.

   Ne sortez pas la fin de votre chapeau, elle doit être logique ; vous pouvez toutefois utiliser des revirements. Une seule contrainte : ils doivent être crédibles. Pour cela, semez des indices au cours du récit. En seconde lecture, le lecteur redécouvrira l’histoire avec un œil neuf.

Ce que vous pouvez faire :

   C’est le moment de résoudre le conflit central, ou au moins de le dénouer. Le happy end n’est pas obligatoire, mais évitez de décevoir le lecteur.

   Vous pouvez construire une fin « miroir » par rapport à votre début. Une fois la fin écrite, revenez au commencement et vérifiez que vous n’avez rien laissé d’inachevé. Attention : si votre personnage principal n’a pas assez évolué au cours du roman, la fin « miroir » va faire ressortir ce défaut.

   Finir votre roman en englobant votre intrigue dans un événement historique peut être intéressant ; à condition que vous ayez préparé le terrain et que le lecteur puisse établir un parallèle entre la résolution du conflit central et cet événement. Sinon, cela tombe à plat.

Une fin banale, ouverte ou excitante ?

Cela dépend du genre et du ton de votre roman.

– Pour le roman d’action, on préconise volontiers une fin excitante : créez un événement qui surpasse tout autre incident dans votre roman en termes d’action, de conflits, et de dialogue. Pensez au Comte de Monte-Christo d’Alexandre Dumas.

– Pour une série, vous pouvez vous permettre une fin ouverte, à condition que le conflit central du tome soit résolu. On peut l’utiliser aussi dans une nouvelle.

– La fin banale sera réussie si elle reste dans le ton de l’histoire et qu’elle respecte le personnage principal. Mais évitez-la pour un roman à suspense.

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   En tant qu’agente littéraire, un bon roman doit me donner envie de ralentir la lecture sur la fin, de résister au rythme de l’écrivain, pour rester plus longtemps avec les personnages auxquels je me suis attachée, pour savourer le ton, la voix et le style de l’auteur. Et poser le manuscrit, à regret. Ces conseils, seuls, ne sauraient garantir une fin réussie. D’autres facteurs entrent en ligne de compte. À vous de juger et de transposer ce qui convient à ce que vous écrivez.

©Agence Littéraire Laëns 2015

Ateliers d’écriture printemps 2015

31 mardi Mar 2015

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Agenda, Devenir écrivain

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ateliers d'écriture_copyLes ateliers d’écriture sont de retour. L’Agence Littéraire Laëns vous propose quatre ateliers dans une atmosphère conviviale et professionnelle.

Atelier 1 : À partir de jeux d’écriture et d’outils créés à l’agence, donnez vie à un personnage principal et à des personnages secondaires. Quand ? Samedi 9 mai de 10h à 16h. Notez que suite à l’atelier 1, l’Agence Littéraire Laëns vous offre deux heures d’accompagnement individuel sur le texte et les fiches créés lors de cette séance. Clôture des inscriptions : le samedi 2 mai à 10h.

Atelier 2 : L’intrigue. À partir du texte et des fiches créés lors de l’atelier 1 et à l’aide de nouveaux jeux d’écriture et d’outils, bâtissez l’intrigue de votre roman. On évite la langue de bois et on vise l’efficacité. Pour qui ? Cet atelier est réservé aux participants de l’atelier 1. Quand ? Samedi 16 mai de 10h à 16h. Notez que suite à l’atelier 2, l’Agence Littéraire Laëns vous offre deux heures d’accompagnement individuel sur le texte et les fiches créés lors de cette séance. Clôture des inscriptions : le samedi 2 mai à 10h.

Atelier 3 : L’atmosphère et la voix. Plus que l’histoire de votre roman, son atmosphère et votre voix laissent une empreinte sur le lecteur. À partir des travaux réalisés dans les ateliers précédents et à l’aide de nouveaux jeux d’écriture et d’outils, apprenez à doter votre roman d’une atmosphère qui lui sera particulière et à affirmer votre voix. Pour qui ? Cet atelier est réservé aux participants de l’atelier 2. Quand ? Samedi 23 mai de 10h à 16h. Notez que suite à l’atelier 3, l’Agence Littéraire Laëns vous offre deux heures d’accompagnement individuel sur le texte et les fiches créés lors de cette séance. Clôture des inscriptions : le samedi 2 mai à 10h.

Atelier 4 : Les clés de la réécriture. Cet atelier est réservé aux auteurs qui ont achevé l’écriture du premier jet d’un roman. Quand ? Samedi 13 juin de 10h à 16h. Clôture des inscriptions : le samedi 23 mai à 10h.

Pour plus de renseignements sur les ateliers d’écriture (tarif, inscription et déroulement), contactez-moi à l’adresse suivante : info@agencelitterairelaens.net. Veuillez noter que pour plus d’efficacité les places sont limitées.

©Agence Littéraire Laëns 2015

Dynamique des personnages secondaires

11 mercredi Mar 2015

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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personnages secondairesSi développer le personnage principal de votre roman est primordial, il faut aussi lui donner vie. Les figurants et les personnages secondaires vont vous y aider. Même si leurs rôles sont moindres voire mineurs en ce qui concerne l’intrigue, ils sont déterminants quant à la vraisemblance des situations et celle de votre personnage principal. Vous devez leur accorder une grande attention au moment de bâtir votre roman.

Les figurants

À moins que votre histoire se déroule dans un univers clos, votre personnage principal est entouré de nombreuses personnes qui n’ont pas d’importance pour l’histoire. Elles font partie de son milieu de vie, de son paysage. Ce sont les figurants, ceux dont la présence est nécessaire pour donner une impression de réalisme. Ils jouent un rôle passif, qui n’influence pas directement le cours du récit. Mais ils peuvent révéler une facette d’un de vos personnages principaux. Le narrateur ne les nomme pas nécessairement.

Pour que ces figurants se fondent dans le décor, vous pouvez avoir recours à des stéréotypes. Un stéréotype est un personnage typique. Il fait ce que les lecteurs en attendent. Par conséquent, ils ne s’attachent pas à lui. Cela peut être l’étudiant fauché qui vit au sous-sol de l’immeuble, avec plus de culture que d’esprit pratique, la militante écologiste qui se lance dans une conférence sur le recyclage lorsque votre personnage principal la croise dans un couloir, le concierge qui connaît les habitudes de tout le monde, etc.

Si vous considérez qu’un stéréotype ne rend pas justice à un personnage, vous pouvez le particulariser. Mais au moment où vous le faites, vous obtenez un personnage unique, qui attirera l’attention des lecteurs.

Les personnages secondaires

Tous les personnages secondaires n’ont pas la même importance. Si un personnage secondaire ne doit pas attirer l’attention des lecteurs, il ne devrait pas jouer un rôle continu dans l’histoire. Son individualité va créer une ambiance, ajouter de l’humour, rendre le milieu plus intéressant ou plus complet. Un personnage secondaire doit créer des mises en situations qui permettent de faire évoluer l’intrigue et le personnage principal. Il cherche à lui venir en aide ou au contraire à lui nuire.

Par un effet de contraste, il illumine un trait de caractère de votre personnage principal. Watson fait ressortir l’intelligence de Holmes, Ron Weasley le courage de Harry Potter. Que serait Jean Valjean sans Javert ? Ou Séraphin Poudrier sans Donalda ?

Lorsque vous faites intervenir un personnage secondaire pour la première fois, souvenez-vous qu’une brève description, une scène d’action ou un dialogue sont plus efficaces qu’une biographie.

Pour créer de tels personnages — dont on se souvient immédiatement — vous pouvez leur donner un petit côté excentrique, exagéré ou des troubles obsessionnels. Le personnage secondaire excentrique permet d’introduire de l’humour et un effet miroir. Une autre manière de créer un personnage secondaire est de grossir un trait de caractère. Évitez toutefois de tomber dans la caricature. Tous vos personnages doivent être vraisemblables.

Les lecteurs vont classer inconsciemment les personnages par ordre d’importance. Les personnages secondaires ne doivent pas attirer les projecteurs; mais s’ils sont sans intérêt, ils n’ont aucune place dans votre roman. Tout est une affaire de dosage. Par conséquent, votre roman ne devra jamais comporter des personnages qui ont tous la même importance.

___________________________________________

Ces conseils ne sauraient garantir la réussite de vos personnages. D’autres facteurs entrent en ligne de compte ; par exemple, donner vie à des personnages, établir leurs caractéristiques principales , choisir leurs noms , créer des méchants crédibles, comment justifier leur côté sombre, écrire un dialogue, etc. À vous de juger et de transposer ce qui convient à ce que vous écrivez.

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Un auteur, un ego (ou deux) et un réviseur

21 mercredi Jan 2015

Posted by Agence Littéraire Laëns in Actualités, Auteur publié, Conseils, Deuxième roman, Devenir écrivain

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     Mon réviseur, mon ego et moi : cela pourrait être le titre d’un livre ou d’un film, une relation triangulaire qui finirait mal. Ou pas. Mais c’est avant tout la réalité vécue des auteurs (et symétriquement de leurs réviseurs, directeurs littéraires, agents, etc.). Voici un billet de Mylène Gilbert-Dumas que je reproduis ici dans son intégralité avec son aimable autorisation, et paru lundi dernier sur son blogue : Une doyenne, une sorcière et un caniche.

« Mon réviseur, mon ego et moi

Réviseur-Mylène
Imaginez 300 pages de ce genre-là !

Pour certains auteurs, c’est lire le rapport de la direction littéraire qui est le plus difficile. Dans leur cas, ce que je décris dans ce billet s’applique au directeur littéraire.

Pour d’autres, comme moi, le plus dur consiste à passer au travers d’un manuscrit barbouillé d’un bout à l’autre de commentaires et de corrections, c’est-à-dire constater le travail que mon réviseur a fait sur mon roman.

Quand arrive ce passage obligé vers la publication de mon manuscrit, mon ego souffre.

Par bonheur, depuis que VLB éditeur est passé à l’ère du numérique, je n’ai plus à m’arracher les yeux pour déchiffrer ce qui est griffonné dans la marge. Jusqu’à Yukonnaise, chez mon éditeur, on travaillait sur papier, avec crayon de plomb et stylo rouge. Avec une correction au plomb, il y avait toujours moyen de moyenner. Avec le rouge, jamais.

Aujourd’hui, on travaille en «suivi des modifications» dans Word. Petit miracle de la technologie, cette fonction du logiciel permet d’écrire lisiblement des commentaires dans la marge et de corriger les erreurs directement dans le texte. Une belle avancée technologique.

C’est pas mieux pour l’ego, cependant.

Comme l’a dit un jour un éditeur de mes amis, matcher un auteur avec un réviseur relève d’une épreuve olympique. Quand on forme enfin un couple qui se comprend et qui s’aime (Oui, oui ! C’est important l’amour, ici.), on fait le max pour que ces deux-là travaillent ensemble le plus longtemps possible.

Ça fait deux romans que je suis en amour avec mon réviseur, même si c’était pas le même réviseur pour les deux romans. Le bonheur, pour moi, consiste à lire les commentaires et à m’écrier :

— Ouiiiiiiiiiiii !!! Il a compris ce que je veux dire !

— Yéééééééééé !!! Il a compris comment j’écris !

Je me pâme comme ça pendant une semaine et j’accepte presque toutes les suggestions de mon réviseur.

Je n’ai toutefois pas toujours été aussi enthousiaste devant mes textes révisés. Il y a eu des romans dans ma vie où j’avais juste envie de me rouler en boule dans un coin pour pleurer en me répétant à quel point j’étais poche puisque mon réviseur avait écrit partout partout pis réécrit partout ailleurs comme si c’était encore possible d’en rajouter une couche.

Voyez-vous, mon ego, il est comme tous les ego. Il n’aime pas qu’on lui dise :

— Tu as fait une faute ici, une autre là, une troisième ici !
— T’as pas le droit d’écrire ça.
— Ce mot-là est un anglicisme. En français on dit…
— Cette formulation-là est calquée sur l’anglais, en français il faut écrire…
— Trop lourd. Reformuler.
— Confus. Reformuler.
— Se lit mieux de cette manière-ci.
— Se lit mieux de cette manière-là.
Etc.

Mon ego, quand il ouvre le fichier de réviseur, il monte aux barricades. Dès la première correction, il fourbit ses armes en criant : T’as rien compris !

Mais voilà. Mon ego, c’est pas lui l’écrivain. Mon ego, c’est l’animal persuadé qu’il est bon, qu’il est fin et qu’il est capable tout seul. Et il est convaincu qu’il a raison pis que les autres sont dans le champ.

Comme écrivain à l’ego blessé, donc, j’ai longtemps pleuré en lisant les corrections de mon réviseur et je sais maintenant qu’il s’agissait de souffrance inutile pour deux raisons.

1. Souvent, le réviseur n’était pas fait pour moi. Vous savez, j’écris dans une langue très simple des textes qu’on peut lire à voix haute. J’insiste pour que le rythme respecte ma musique interne, celle qui hypnotise le lecteur. Si vous m’associez un réviseur un tantinet trop littéraire (ou persuadé qu’il aurait écrit ce roman mieux que moi), on ne s’entendra pas.

2. J’ai compris que l’inspiration est peut-être divine, mais que le canal, lui, est faillible. (Je pense que c’est Victor Hugo qui a dit ça.)

Je sais jusque dans mes tripes que les histoires et les images qui naissent dans ma tête sont merveilleuses. Pour moi, elles sont claires, mais elles ne le sont pour personne d’autre parce qu’il n’y a pas de mots dessus. Il n’y a que l’esprit de l’image ou l’esprit de l’histoire. Pour les rendre accessibles aux autres, il faut les mettre en mots. Je deviens donc le canal par lequel ces images et ces histoires seront communiquées au Monde. Et là, mesdames et messieurs, il y a de l’obstruction. Il y a des parasites. Ça griche et ça distorsionne. Je suis faillible parce que je suis un être humain. Je n’ai pas tous les talents et j’ai des faiblesses à n’en plus finir.

L’expérience m’a rendue meilleure pour traduire sur papier ce qui s’agite dans ma tête. Je dis meilleure et non pas parfaite. Je ne pense pas qu’on puisse rendre à la perfection ce qui bouillonne dans l’esprit créateur. C’est insaisissable. Il y a trop de mouvements, et les angles sont arrondis au point qu’on ne sait par quel bout prendre l’idée.

Et mon ego, là-dedans ? Ben j’ai appris au fil des ans à le faire taire en lui servant un argument béton : Si mon réviseur n’a pas compris, mon lecteur ne comprendra pas non plus.

Bref, le travail du réviseur (et du directeur littéraire), c’est de rendre accessible au public visé les bijoux nés de l’imagination de l’artiste. Il n’est pas un ennemi et il n’est pas un supérieur. On travaille ensemble parce que deux cerveaux valent mieux qu’un dans ce domaine.

Quand chacun a saisi ça, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et moi, par la suite, au moment d’ouvrir des bulles, je ne le fais plus avec le soulagement qui suit un calvaire, mais avec la satisfaction du travail bien fait. »

Écrire un dialogue

26 vendredi Déc 2014

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dialogueLes romans contemporains comportent beaucoup de dialogues (ceux destinés au grand public en contiennent souvent 40 % et plus), qui peuvent poser des difficultés d’écriture. Rédiger un bon dialogue n’est pas simple.

 

Un dialogue doit-il être le fidèle reflet d’une conversation réelle ?

La plupart des conversations de la vie quotidienne ne présentent en elles-mêmes aucun intérêt dramatique. Elles sont constituées de salutations, de banalités. Elles ont une vertu sociale. Les gens hésitent, se répètent, cherchent leurs mots, font des fautes grammaticales. Ce genre d’échanges n’a aucune raison d’être dans un roman. À part de rares exceptions, transcrire des conversations réelles ne saurait garantir de bons dialogues. Au contraire.

 

Trois raisons pour inclure un dialogue dans un roman :

1- Le dialogue doit faire avancer l’intrigue.

2- Le dialogue doit révéler le caractère de vos personnages.

3- Le dialogue doit fournir des informations pertinentes. La frontière est mince entre révéler des faits importants et ennuyer le lecteur avec des détails. Ne laissez pas vos personnages «bavarder» dans un dialogue. Lisez le vôtre à haute voix. Votre langue va trébucher sur tous les mots inutiles. Retirez-les. Si nécessaire, ayez recours à un court résumé dans un discours rapporté de manière indirecte.

 

L’action soutient la parole (et vice versa)

Rappelez-vous que les gens ne font pas qu’user de mots quand ils interagissent. Ils font des choses, se déplacent et utilisent leur langage corporel — intentionnellement ou non. Des amis marchent ou boivent du café pendant qu’ils échangent, un cadre d’entreprise compulse un dossier tout en parlant à sa secrétaire, un patient se frotte les mains lorsqu’il se confie à son psy, une femme va se passer la main dans les cheveux quand elle veut séduire son interlocuteur, etc. Des personnages crédibles ne sont pas que des voix, ils doivent agir pendant qu’ils parlent et peuvent avoir des tics : jouer avec une pièce de monnaie, fumer une cigarette lors d’une conversation stressante…

Si vous faites agir vos personnages pendant un dialogue, évitez d’abuser des participes présents. Ils alourdissent le texte et ralentissent le rythme.

 

Dire ou ne pas dire, là est la question

Les auteurs devraient ignorer les nombreux billets de blogue, les conseils d’écriture qui suggèrent 50 mots à utiliser au lieu de «dit». « Dit » est parfait. Il montre au lecteur qui parle, et maintient son attention sur le dialogue. Lorsque les personnages marmonnent, ricanent, hésitent, informent, pleurent, ahanent, grognent, pouffent, geignent, halètent, susurrent, murmurent, crient, tout cela sur deux pages de dialogue, c’est non seulement irritant pour le lecteur mais l’auteur paraît ridicule. La ponctuation et les conventions typographiques garantissent un résultat plus efficace.

Et si vos personnages sont facilement identifiables dans le langage qu’ils emploient, leurs gestes, vous n’aurez même plus à préciser qui dit quoi (sauf dans les conversations à trois personnages et plus).

 

Accents, expressions et dialectes

On doit pouvoir reconnaître un personnage à sa manière de s’exprimer. Utilisez un registre de langue choisi en fonction du personnage qui parle (son origine sociale, son histoire, sa réalité culturelle, ses émotions, etc.). Privilégiez les expressions particulières plutôt que des mots mal orthographiés. Sachez en user avec prudence : si un personnage répète la même expression toutes les trois lignes, il va lasser le lecteur. Pour marquer l’origine étrangère d’un personnage, vous pouvez lui faire employer un ou deux mots étrangers. Mais rien qui nécessite l’utilisation d’un lexique.

 ___________________________________________

Ces conseils ne sauraient garantir la réussite de vos dialogues. Il faut aussi créer un équilibre avec la narration. Et d’autres facteurs entrent alors en jeu. Ce billet vous offre des lignes directrices générales. À vous de juger et de transposer ce qui convient à ce que vous écrivez.

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Martyne Pigeon en résidence d’écriture

20 samedi Déc 2014

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Félicitations à Martyne Pigeon qui vient d’obtenir la résidence d’écriture de la Maison Félix-Leclerc de Vaudreuil du 15 février au 15 mars 2015 !

logo maison félix-leclercMartyne est publiée aux éditions Boomerang, dans la collection « C’est la vie ! » sur le thème de la différence, mais aussi aux éditions Astéroïde en format numérique. Sa poésie est diffusée dans la revue de création littéraire Lapsus ainsi que dans le fanzine culte Horrifique. Martyne Pigeon mène plusieurs projets d’écriture de front, dont un recueil de poèmes, un roman pour jeunes adultes et deux autres romans pour la collection « C’est la vie ! »

boite à monstreLa collection : C’est la vie ! est une série de romans illustrés, écrits en gros caractères, pour les lecteurs débutants portant sur des thèmes de la vie quotidienne que vivent les enfants ou un de leurs proches (différences, problèmes de comportement, séparation, famille reconstituée, garde partagée, divorce, école, vie sociale, etc.). Chaque roman est illustré et se termine par un glossaire et des quiz accompagnés d’un solutionnaire. De plus, un jeu complémentaire est offert sur Internet.

Titres disponibles :

La boîte à monstre (Illustrations de Raymond Parent), Boomerang Éditeur, 48 p., ISBN 978-2-89709-017-3, 12.95 $. Dès 7 ans

Il pleut des pachydermes (Illustrations de Raymond Parent), Boomerang Éditeur, 48 p., ISBN 978-2-89709-018-0, 12.95 $. Dès 7 ans

 

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Fais-moi la Courte Échelle…

10 lundi Nov 2014

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myleneVoici un article écrit par Mylène Gilbert-Dumas, que je reproduis ici avec son aimable autorisation, et paru jeudi dernier sur son blogue : Une doyenne, une sorcière et un caniche. Elle y partage son expérience avec la maison d’édition La Courte Échelle.

 

« Mes aventures avec La courte échelle

 

 

Aujourd’hui, je devais vous parler des toilettes publiques à Tokyo (Oui, oui ! J’ai des choses à dire là-dessus pour vrai !). J’ai décidé de reporter ça à la semaine prochaine parce que j’ai lu cet article de La Presse de mercredi sur les déboires financiers de La Courte Échelle pis que j’ai envie de déchirer ma chemise sur mon blogue. Lecteurs, soyez avertis.

Sachez premièrement que je sais de quoi je parle. J’ai publié à La Courte Échelle de 2004 à 2009. Grâce à la confusion qui régnait déjà au sein de cette maison d’édition, la responsable a fini par me proposer, après quelques séances de négociation avec mon agent, une licence de 5 ans pour mon roman Mystique. On en demandait une de dix ans. Allez donc comprendre ! Je ne me suis pas opposée à cette offre, vous l’imaginez, mais je n’aurais jamais imaginé à quel point la vie venait de me faire un cadeau.

mystiqueDès le début c’est mal allé. Non seulement on ne m’a jamais demandé mon avis pour la couverture, mais j’ai vu mon roman pour la première fois dans une librairie. Je ne savais même pas quand il sortait ! Je vous laisse imaginer ma surprise quand j’ai lu, à la page 3, la biographie (la mienne !) qu’on avait écrite sans m’en parler.

On ne m’a pas davantage donné la quantité du premier tirage. Et puis un jour, j’ai réalisé que mon roman avait été réimprimé en comparant la couverture de deux exemplaires. J’ai téléphoné au bureau pour me faire répondre qu’on n’avisait jamais les auteurs quand il y avait des réimpressions. On n’avait pas que ça à faire, quand même !

Il m’était donc impossible de savoir combien de livres étaient en circulation. Impossible, aussi, de vérifier même au pif le contenu de mon relevé de droits d’auteur. Ce relevé, d’ailleurs, était tellement illisible que même mon agent, qui a un MBA, n’y comprenait rien. Et quand il a posé des questions concernant certaines colonnes de chiffres qui n’avaient aucune cohérence, la responsable lui a répondu de ne pas tenir compte de ces colonnes. Parfois, la vente d’un exemplaire me rapportait 1, 50 $. Parfois, 0, 25 $. La différence était importante, mais jamais justifiée.

Pas une fois pendant les cinq années que j’ai passées à La Courte Échelle je n’ai été payée à temps. Même que souvent, j’ai dû envoyer des lettres recommandées. Même que j’ai dû demander l’intervention de l’Uneq dont le président à l’époque publiait lui aussi à La Courte Échelle. Étrangement, pendant trois années consécutives, mes redevances s’élevaient au même montant. À la cenne près !

À force de chialer et d’envoyer des lettres, j’ai reçu des chèques postdatés de trois mois pour un montant de 1000 $. Mille dollars ! Même moi, qui travaillais à mon compte comme écrivaine, j’étais capable de faire un chèque de mille piastres sans avoir à le postdater !

Finalement, six mois avant la fin de la licence, j’ai envoyé à La Courte Échelle un avis de non-renouvellement de la licence, et on a mis un terme à notre relation d’affaires.

Je pensais sérieusement que c’était réglé et j’ai pris une entente avec Soulières éditeur. Mais voilà qu’au Salon du livre suivant, La Courte Échelle vendait encore des exemplaires de mon roman… sans me payer la moindre redevance. Il a fallu une mise en demeure pour que la balance des stocks soit pilonnée et que mon roman soit enfin libre de refaire sa vie ailleurs.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que quand mon agent a appris la faillite de La Courte Échelle, son premier commentaire a été: «Wow ! Ça en a pris du temps !»

C’est vrai que La Courte Échelle est la maison d’édition qui a bercé d’histoires et d’images l’enfance de bien des Québécois. Sauf qu’il s’agissait d’une autre Courte Échelle parce que, dans ce temps-là, elle payait son monde.

Toutes mes pensées vont aux auteurs et aux illustrateurs pris dans le litige, ceux qui non seulement ne touchent pas leurs redevances, mais dont les livres sont, en plus, prisonniers de la faillite. Parce que ces auteurs ne possèdent pas les droits de leurs romans. Ces droits appartiendront à l’entreprise qui rachètera La Courte Échelle, avec sa dette.

Je pense tous les jours à vous, chers collègues, et je me dis, bien égoïstement, il est vrai, que je l’ai échappé belle. »

————-

Si la plupart des maisons d’édition sont dignes de confiance, certaines profitent de l’inexpérience des auteurs. Avant de signer un contrat, il est recommandé de le faire lire par un agent littéraire. Pour soumettre tout problème de contrat, veuillez cliquer ici.

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